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[Application des codes électoraux] Si les africains étaient aussi rigoureux dans la gouvernance…


Abidjan, 04-11-2025 (lepointsur.com) Si les AFRICAINS étaient aussi RIGOUREUX dans la GESTION des affaires de L’ÉTAT comme ILS le SONT dans L’APPLICATION des CODES ÉLECTORAUX, beaucoup de pays africains seraient au niveau de la Corée du Sud. Quand il s’agit de la Constitution ou du code électoral, QUE de RIGUEUR !

« La loi, c’est la loi. Elle est dure mais, c’est la loi (dura lex, sed lex). C’est la démocratie, on ne va pas perdre tout le temps dans les compromis et les dialogues, la loi doit être appliquée », entend-on.

Et pourtant, quand on a quitté les élections, formé les gouvernements, nommé les responsables, on entend maintenant les mêmes bouches de la rigueur : « Vous savez, nous sommes en Afrique hein. On ne peut pas faire comme les Blancs, sinon, ça ne va pas aller hein. Nous avons nos coutumes, on ne peut les renier. Celui-là veut faire le Blanc, il se comporte comme s’il était en Europe, c’est décoration il cherche quoi ? ».

À quelle heure, ces gens qui prônent la rigueur arrivent-ils dans leurs bureaux ? À quelle heure quittent-ils les bureaux ? Combien de fonds disparaissent-ils des caisses de l’État ? Et le népotisme ? Et la corruption, qui dit-on, fait perdre des milliards aux pays africains ?

La loi, c’est la loi. On doit l’appliquer, et on EST en train de L’APPLIQUER au BÉNIN comme on l’a APPLIQUÉE en CÔTE D’IVOIRE, comme on va certainement L’APPLIQUER en GUINÉE où les partis de Cellou Diallo et Alpha Condé (ancien président) risquent d’être exclus des prochaines joutes électorales.

Pour une voix en moins, 27 voix au lieu de 28, le principal parti de l’opposition béninoise ne pourra pas participer à la présidentielle de 2026. Les hommes de droit récitent à la lettre le code électoral : pas de concession, pas de compromis. La Cour constitutionnelle s’est dite incompétente face à la requête du parti de l’ancien président Yahi Bonny. Pour une voix, un député a fait faux bond au dernier moment, le principal parti de l’opposition doit attendre 2031 pour aspirer à revenir au pouvoir parce que la loi a été respectée.

En Afrique, rigueur des lois et légèreté dans la gouvernance des États MANGENT dans la MÊME assiette ; la rigueur ne reprend sa probité qu’en période électorale.

Par Pascal Kouassi

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