Politique

Alternance 2020 : Le Pdci doit prendre ses responsabilités #Rhdp


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 10-3-2016) De plus en plus, les débats font rage autour de la question de l’alternance au niveau des houphouëtistes. Pour ce faire, il est davantage question de la formation du parti unifié dont les jalons posés le lundi 15 février 2016 à Daoukro, semblent ne pas mettre d’accord les héritiers de Félix Houphouët-Boigny. En plus, le Pdci ne veut pas du tout négocier son retour au pouvoir dans le cadre de l’alliance qui a porté Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire pour deux mandats.

La revendication du vieux parti est d’autant légitime, qu’il a sacrifié toute velléité d’affirmation politique pour faire triompher le Président Ouattara à un second mandat au sommet de l’Etat. Cependant, au regard de la gestion du pouvoir d’Etat par le Rhdp (Ndlr : Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), l’on est en droit de s’interroger sur la nécessité d’une alternance en 2020.

Dans la simple mesure où les houphouëtistes sont déjà aux manettes de tous les secteurs sensibles, avec à la clef, le rôle, même s’il n’est pas officiel, de Pca de la Côte d’Ivoire que joue Henri Konan Bédié, le président du Pdci, la primature, 15 postes ministériels et des directions générales. Cette position confortable du parti septuagénaire est en déphasage avec l’intransigeante revendication de l’alternance en sa faveur en 2020 par certains de ses cadres.

Quelle est cette fameuse dette que le Rdr doit au Pdci, et pour laquelle les premiers responsables du vieux parti s’évertuent à dire que les Républicains doivent honorer leur engagement ? Mieux,  de quelle promesse parle-t-on au Pdci, au point où l’on estime que le Président Alassane Ouattara doit respecter la parole donnée ?

Au demeurant, ce qu’il faut retenir ici, c’est qu’au même titre que les cadres du Rassemblement des républicains, ceux du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ont réussi à renflouer leurs bourses depuis 5 ans, de 2011 à 2016. A juste raison d’ailleurs, les cadres du Pdci doivent pouvoir raison garder, au risque d’imposer une transition après Alassane Ouattara. Car, à vouloir faire croire qu’on leur doit quelque chose, ceux-ci oublient qu’ils mangent les mêmes plats à la même table que ceux qui aux affaires aujourd’hui.

Le mieux ne serait-il pas pour les houphouëtistes de réussir le pari du parti unifié, au sein duquel, tous choisiraient la meilleure pour l’alternance ? Dans le cas échéant, il est temps que le Parti démocratique de Côte d’Ivoire prenne ses responsabilités pour se mettre en retrait du pouvoir, dès maintenant. Un retrait que le vieux parti pourrait utiliser en sa faveur le moment venu. Autant il est vrai que le Pdci aspire à reprendre les rênes du pouvoir en 2020, autant il doit pouvoir avoir les mains libres pour peaufiner ses stratégies, en vue d’un retour sans ambages.

Idrissa Konaté

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