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ALIOU OUMAROU PRESIDENT DU CONSEIL NATIONAL DE LA JEUNESSE DU NIGER : « Nous sommes la dernière chance pour l’Afrique »


A 32 ans, il appréhende le leadership comme une seconde nature. Une prise des responsabilités que lui suggère son époque et ses contemporains. Le Président Aliou Oumarou, à quelques semaines de la fin de son mandat à la tête de la jeunesse nigérienne, remarquable de lucidité et de générosité malgré un bilan impressionnant.

Monsieur Aliou Oumarou, vous êtes le Président du Conseil National de la Jeunesse du Niger. Que pouvons-nous savoir davantage à votre sujet ?

photo(4)-2Je voudrai avant de répondre à vos questions, remercier très sincèrement votre magazine pour cette opportunité que vous m’offrez afin de m’adresser à vos lecteurs.

Je suis marié et père de deux garçons. J’ai commencé ma vie associative en 1993 avec le scoutisme, du poste de chef d’unité des louveteaux (scout âgé de 7-12 ans), aujourd’hui j’occupe le poste de commissaire international au Bureau National des Scouts du Niger. Je suis également Coordonnateur de l’ONG Fondeï Ma Bori (1ère ONG de prévention des accidents de la route au Niger) et président du Réseau Africain des Jeunes pour la Sécurité Routière et comme vous le savez certainement, je fais partit aussi des Jeunes Leaders Africains du Président Obama. Je suis titulaire d’un Master II en Management des Entreprises et  salarié du RESDEN depuis  2008 où j’occupe le poste de chargé de programme.

Pourquoi avez-vous décidé de présider aux destinées de la jeunesse nigérienne ?

J’ai accepté d’être à la tète du Conseil National de la Jeunesse du Niger pour plusieurs raisons, d’abord parce que la jeunesse nigérienne m’a fait confiance en votant massivement pour moi, mais aussi parce que je voulais me mettre au service de ma nation et pouvoir changer positivement les choses ;  en fédérant toutes les structures de jeunesse du pays, en dépolitisant l’institution et en défendant  les intérêts de la jeunesse de façon responsable.

Je pense que ce pari est gagné aujourd’hui, ce qui explique l’engouement autour du Conseil National de la Jeunesse qui était un organe méconnu par le jeunesse.

Se trompe-t-on lorsque l’on dit que vous êtes à la tête du Conseil National de jeunesse le plus dynamique d’Afrique ?

C’est vous qui le dites, mais je pense que nous sommes parvenus en trois années d’exercice de faire du CNJ un organe incontournable des partenaires au développement, un allié sûre du gouvernement et un cadre de référence à la jeunesse. A cet effet, permettez moi de m’acquitter d’un devoir, celui de féliciter l’ensemble de nos membres qui grâce à eux, notre institution est devenue une référence, un des conseils nationaux de jeunesse les plus dynamiques en Afrique. 

Comment justifiez-vous la confiance et le soutien que vous accorde l’Etat nigérien ? En est-il de même en ce qui concerne l’ensemble de la classe politique et de la Société Civile. 

Comme vous le savez, la confiance est une chose qui se mérite, à travers nos actes, nos prises de position, nos interventions et nos actions sur le terrain, les autorités nigériennes ont vu en nous des partenaires sérieux et crédibles ce qui explique leur soutien à toutes actions. Quand à la classe politique et la société civile, nous les sollicitons à chaque fois que de besoin pour des conseils ou des renforcements de capacités de nos membres sur certaines thématiques, sans s’immiscer dans leurs affaires. Nous évitons tout ce qui est débat ou manifestation politique dans le seul souci de garder notre neutralité et le caractère apolitique de notre organe.

A quelques semaines de la fin de votre mandat, quel est votre bilan ? que faut-il retenir de votre mandat en termes de vision, de gouvernance et  d’action ?

C’est aux autres de juger notre travail, mais sans risque de me tromper, je pense que notre mandat a été très positif en terme de réalisation, nous avons fait du CNJ qui était méconnu par le public un organe de force de proposition et d’action consulté par le gouvernement et les partenaires au développement. Nous avons à notre actif des actions multiples et multiformes, on peut citer entre autre :

  • La formation de plus de 15000 jeunes sur des thématiques diverses ;
  • La création d’emploi à 839 jeunes
  • L’annulation du concours de douane de 2011
  • L’organisation des sessions ordinaires du CNJ
  • L’organisation du camp national des jeunes en aout de chaque année
  • L’organisation des rencontres régionales de sensibilisation sur le terrorisme et l’extrémisme violent
  • Les audiences avec le Président de la République, le Président de l’Assemblée Nationale et le Premier Ministre
  • L’organisation des campagnes de sensibilisation
  • Le parrainage de plus de 500 événements des structures de jeunesse
  • L’organisation de plus de 368 émissions radiotélévisées
  • La représentation de la jeunesse dans institutions de la république et instances de prises de décision
  • La représentation de la jeunesse aux rencontres internationales
  • L’établissement de partenariat avec les Agences du Système des Nations Unies, l’ambassade des USA, France, Chine, Turquie, Oxfam, l’Union Européenne, l’UEMOA
  • L’organisation du premier forum international des jeunes sur la paix et la sécurité routière

Envisagez-vous briguer un autre mandat ?

Cette question sera traitée au moment opportun, mais pour le moment, permettez-moi de me concentrer sur des projets prioritaires pour notre jeunesse relativement aux questions de l’emploi, de l’éducation, de  la santé et  surtout de la paix et de  la sécurité.

Autrement qu’être Président du Conseil National de la Jeunesse du Niger, commet envisagez-vous vous mettre au service de celle-ci et de votre pays ?

Toutes les actions que nous menons au Conseil National de la Jeunesse vont dans le sens d’accompagner les pouvoir publics à améliorer les conditions de vie et de travail de la jeunesse. Notre pays a un grand atout qui est  l’extrême jeunesse de sa population, plus de 75% a moins de 35 ans, notre combat est de faire en sorte que ce capital humain soit utilisé à bon escient. Nous jouons notre rôle avec passion et à titre bénévole, ce qui justifie tous ces résultats obtenus au cours de notre mandat. Nous envisageons redoubler les efforts pour servir notre pays qui en a tant besoin et cela passera nécessairement par le sérieux dans le travail et la conviction dans nos actions.

Nombreux sont vos frères jeunes leaders africains et décideurs de demain qui présagent à votre propos un avenir radieux. Sera-t-il forcément politique ?

Je ne saurais vous dire le contraire, car quelque soit notre volonté et notre détermination à faire changer les choses positivement sur notre continent,  la volonté politique sera plus que nécessaire. Le manque de volonté politique explique le retard grave qu’accuse l’Afrique, notre génération doit se démarquée des autres, nous sommes la dernière chance pour ce continent meurtrie, on doit s’unir ou périr à jamais.

Il vous est prêté un engagement honorable pour la Paix et la Sécurité an Afrique en général et au Sahel en particulier. Quel est votre point de vu sur la création du G5 du sahel et quel serait la partition que pourrait jouer les jeunes dans le combat contre le crime transnational, le terrorisme et la drogue ?

Il vous souviendra certainement que quelques mois avant la création du G5 constitué du Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et du Tchad, le Conseil National de la Jeunesse du Niger avait organisé le premier forum international des jeunes sur la paix et la sécurité,  à cette occasion une Déclaration dite de Tahoua a été adoptée par les huis pays africains ayant participés. Pour nous les autorités des cinq pays constituant le G5 devait en amont impliquer la jeunesse pour qu’elle puisse jouer pleinement son rôle sur toutes les questions liées à la paix et la sécurité dans le sahel car comme vous le savez c’est cette même jeunesse qui  est utilisée par les organisations terroristes et les trafiquants de drogue pour poser leurs actes. C’est pourquoi nous saluons vivement ceux qui ont pensé à la mise en place d’un tel groupe qui permettra de lutter efficacement contre ces maux qui minent le sahel et freine son développement.

NB : Envoyez nous président une sélection de photo illustrant votre mandat.

 Landry KUYO

Rédacteur en Chef « LE POINT SUR »
Young African Leader, President Obama’s Initiative

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