[Algérie Présidentielle 2019] Face à la pression de la rue, Abdelaziz Bouteflika cède dans la honte
Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, vient de renoncer à briguer un 5e mandant, le lundi 11 mars 2019, sous la pression et la mobilisation de la rue.
Malgré la colère de la rue, le nouveau directeur de campagne du président algérien, Abdelghani Zaâlane (nommé la veille en remplacement de l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal), avait déposé la candidature d’Abdelaziz Bouteflika, le dimanche 3 mars au Conseil constitutionnel.
Avant que le président malade ne se retire en Suisse, où il passera deux semaines d’hospitalisation. Rentré en Algérie, dimanche 10 mars où la mobilisation contre un cinquième mandat prend du volume, Abdelaziz Bouteflika, âgé de 82 ans qui lutte contre la tétraplégie, a fini par céder. Mais, dans la honte. « Premièrement : il n’y aura pas de cinquième mandat et il n’en a jamais été question pour moi, mon état de santé et mon âge ne m’assignant comme ultime devoir envers le peuple algérien que la contribution à l’assise des fondations d’une nouvelle République en tant que cadre du nouveau système algérien que nous appelons de tous nos vœux.
Cette nouvelle République et ce nouveau système seront entre les mains des nouvelles générations d’Algériennes et d’Algériens qui seront tout naturellement les principaux acteurs et bénéficiaires de la vie publique et du développement durable dans l’Algérie de demain », déclare-t-il.
Une victoire du peuple Algérien qui a réussi à faire tomber un dictateur pacifiquement.
Kpan Charles