Alerte ! Guéi Ruffin (Dg de Dernière Heure Infos) arrêté : La liberté de presse assassinée en Côte d’Ivoire
lepointsur.com (Abidjan, le 17-2-2015) A peine le chef de l’Etat, le Président de la République Alassane Ouattara, le gouvernement et le ministère de la Communication n’ont pas encore fini de célébrer le bon qualitatif de la Côte d’Ivoire concernant la liberté de presse dans le monde, le lieutenant colonel Yéo Ousmane de la brigade de recherche vient de catapulter le pays au rang du dernier pays où la liberté de presse est bafouée et rejetée en mettant aux arrêts depuis 14h, le mardi 17 février 2015, le dg de la société éditrice Adam news, monsieur Rufin Guéi.
Une arrestation qui fait suite à un article pour lequel, moi-même en tant que Directeur de publication, j’avais été longuement entendu, par deux fois, pendant plus de 4 heures, suite à un soit transmis du Procureur de la République pour affaire le ministère public contre le journal Dernière Heure Infos.
Des auditions après lesquelles les hommes du Lieutenant-colonel ont voulu que je revienne a la brigade de recherche pour des petits détails, selon leurs termes, à la demande de leur patron. Rappelez-vous, bien avant la demi-finale de la Can 2015, ceux-ci me priaient de revenir a la brigade de recherche à des heures plus calmes, afin de demander des petits détails, puis aller partager un repas par la suite.
Aujourd’hui (Ndlr : mardi 17 février 2015) depuis 14h, Yéo et ses hommes viennent de révéler au grand jour le fameux petit détail qui n’était en réalité que me mettre aux arrêts en faisant fi de la dépénalisation du délit de presse qu’il n’arrive pas à prouver. En effet, il y a quelques jours, mon Directeur général Guei Ruffin a reçu un appel le dimanche de l’adjudant Konan (le même qui me harcelait), le suppliant de venir discuter avec lui, menace qu’il est accusé par son patron d’avoir laissé partir le Dp que je suis.
Voulant faire preuve de bonne foi et n’ayant rien à se reprocher, rendez-vous est pris pour lundi 10h. Parti a ce rendez-vous, mon Directeur général s’entendra dire de tout faire pour me convaincre ou montrer discrètement mon lieu d’habitation et la marque et la plaque de mon véhicule. Conduit devant le Lieutenant colonel Yéo, celui-ci occupé, lui demandera de repasser ce mardi avec moi pour des conseils à me donner non sans avoir remis une autre convocation qui m’est destinée.
Étant hors d’Abidjan, mon Dg m’a informé puis s’est rendu au lieu de rendez-vous. Cependant, en lieu et place de conseils, il est mis aux arrêts sur ordre de Yéo pour n’avoir pas livré son Dp que je suis. Dans quel pays sommes-nous ? Le Lt-col. Yéo vient de ramener la démocratie et la liberté d’expression aux années mathusalem. Et dire que la Côte d’Ivoire au plus haut niveau s’était mobilisée dans l’affaire Charlie.
Entre temps, le Lt-col fier d’avoir ramené au bas de l’échelle le pays d’Alassane Ouattara a décidé de mobiliser toute la gendarmerie ivoirienne payée par le contribuable ivoirien par avis de recherche pour me trouver et me mettre aux arrêts, alors que les coupeurs de têtes et autres enleveurs d’enfants foisonnent et prospèrent allègrement sans qu’ils ne soient recherchés.
On mobilise toute la gendarmerie et autres forces de l’ordre contre un petit journaliste qui a commis le crime, si crime il y a, de dénoncer des pratiques de mauvaise gestion. La communauté internationale est prise à témoin et à l’heure où j’écris ces lignes, ma vie est désormais menacée par Yéo et ses hommes. Mais seul Dieu est au contrôle et jamais on a entendu qu’Il abandonne ses enfants surtout quand ils sont dans le vrai.
Que Dieu nous garde !
Une contribution de Jules Sylvain Bossiéhi
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