À Abongoua, la 5ᵉ édition de l’Ahua Festival a conjugué culture, solidarité et engagement social, à travers des dons aux familles vulnérables et des initiatives en faveur de l’autonomisation des femmes et des jeunes.

Abongoua, le 16 août 2025 (lepointsur.com) C’est à l’école primaire catholique d’Abongoua, dans la sous-préfecture de Kotobi (département d’Arrah), qu’a eu lieu ce samedi 16 août 2025 la cérémonie officielle de la 5ᵉ édition du Ahua Festival. Placée sous le parrainage de Bouadou Franck Désiré, premier adjoint au maire de la commune d’Arrah, la manifestation a rassemblé autorités, personnalités et festivaliers autour d’une même ambition : célébrer la culture tout en plaçant la solidarité au cœur des priorités.

Un rituel d’ouverture empreint de tradition

La cérémonie a débuté par une libation, accomplie par Nanan N’Zebo au nom du chef du village, Sa Majesté Nanan Eba Kanga Louis Serge, afin d’invoquer les ancêtres. Elle s’est poursuivie par la danse traditionnelle AFI, offerte pour le plaisir des invités et de l’assistance.

Un festival tourné vers la jeunesse et le social

Le Commissaire général du Ahua Festival, Julien Koua Bosson, lors de son allocution

Dans son allocution d’ouverture, le Commissaire général du Ahua Festival, Julien Koua Bosson, a tenu à rappeler que l’événement va bien au-delà d’une simple manifestation culturelle. Pour lui, il s’agit d’« une véritable célébration du patrimoine, avec un accent particulier sur l’héritage des alliés Ahioua, que nous devons valoriser, transmettre et défendre ».

Au-delà des prestations artistiques et des concours traditionnels, le festival s’inscrit dans une dynamique citoyenne et solidaire. « En témoignent les actions menées en famille à travers diverses initiatives sociales, que vous découvrirez tout à l’heure », a-t-il souligné. Dans cette logique, l’événement encourage l’excellence scolaire : plus de 210 élèves issus des villages d’Abongoua ont été récompensés lors de l’édition précédente.

La présence remarquée de Mme le Sous-préfet de Kotobi, Ruth Léonce Oloh Epse N’Zi, a rehaussé le caractère solennel de la cérémonie

Le Ahua Festival, selon son Commissaire général, se veut également une réponse aux défis actuels de la jeunesse. En offrant des espaces de divertissement, d’expression et de formation, il contribue à renforcer les compétences et à favoriser l’autonomie des jeunes dans un contexte marqué par le chômage.

Avant de clore son intervention, Julien Koua Bosson a adressé ses remerciements à Nanan, chef du village, ainsi qu’à la ministre de la Culture et de la Francophonie, Mme Françoise Remarck, « qui nous accompagne depuis la première édition ».

Le Centre social d’Abongoua, par la voix de sa directrice Mme N’Dri, a salué ces actions, qualifiées de « souffle d’espoir pour les plus fragiles ».

Un fort engagement des acteurs locaux

Une remise symbolique de 10 sacs de riz a été faite à dix femmes

L’homme d’affaires Euloge N’Guessan, parrain de la rubrique sociale, a lui aussi marqué les esprits en soutenant 100 ménages vulnérables.

« C’est une manifestation majeure, car elle incarne l’amour du prochain et la solidarité agissante », a-t-il déclaré, rappelant que ce type d’initiative vise à soutenir en priorité les parents âgés restés au village, souvent contraints de travailler la terre avec des moyens rudimentaires.

À travers ce don, Euloge N’Guessan a également invité les cadres de la région à s’engager davantage aux côtés des populations rurales, dont les conditions de vie demeurent précaires. « Nos moyens sont limités, mais notre volonté de les accompagner reste inébranlable », a-t-il affirmé.

Le donateur a enfin adressé une prière pour que les efforts collectifs se traduisent par un mieux-être matériel et social, tout en rappelant la nécessité de rester solidaires envers les plus démunis.

Le Moronou, un carrefour culturel

Représentant la présidente du Conseil régional du Moronou, Kouassi Stéphane, 2ᵉ vice-président, a rappelé que le festival dépasse le cadre festif :

« L’Ahua Festival est un espace de valorisation et de transmission des traditions, un véritable pont culturel pour notre région. »

Il a salué le dynamisme du Commissaire général et encouragé la poursuite de cette initiative porteuse de paix et de développement.

Un parrain fier et engagé

Parrain de la 5ᵉ édition de l’Ahua Festival, Bouadou Franck Désiré est également premier adjoint au maire d’Arrah

Ému, le parrain de l’édition, Bouadou Franck Désiré, a exprimé sa joie et son émotion à l’occasion de cette manifestation culturelle majeure. « C’est avec beaucoup d’émotion et de satisfaction que j’ai accepté d’être associé à cet événement, qui, de notre point de vue, met en lumière la richesse et la diversité de notre culture », a-t-il déclaré.

Pour lui, le festival constitue un moment privilégié pour partager les traditions, les valeurs et le patrimoine avec les générations futures. Il a tenu à féliciter le Commissaire général, Julien, et l’ensemble de l’équipe Ahua Festival pour leur organisation remarquable. « Leur passion et leur engagement sont les clés du succès de cet événement », a-t-il souligné, ajoutant sa conviction que cette édition renforcera la promotion de la culture locale et les liens entre les communautés.

Bouadou Franck Désiré a également exprimé sa gratitude à Mme Françoise Remarck, ministre de la Culture et de la Francophonie, pour son soutien constant aux initiatives culturelles, ainsi qu’à Mme Hariette Badou N’Guessan, maire de la commune d’Arrah, pour son appui au festival. Il a associé à ses remerciements le député N’Guessan Ahondjon pour sa contribution logistique précieuse à la tenue de l’événement.

Enfin, le parrain a salué l’implication exceptionnelle de la population et de la jeunesse d’Abongoua et du département d’Arrah. « Votre énergie et votre enthousiasme contribuent grandement à la réussite du festival », a-t-il insisté. Il a invité tous les participants à profiter pleinement des prestations artistiques, des rythmes traditionnels et des moments de convivialité offerts, souhaitant une réussite éclatante à tous les artistes, artisans, bénévoles et festivaliers.

Les lauréats des concours culturels ont également été distingués, renforçant l’esprit festif et inclusif de la manifestation. La présence remarquée de Mme le Sous-préfet de Kotobi, Ruth Léonce Oloh Epse N’Zi, a rehaussé le caractère solennel de la cérémonie.

Entre tradition, solidarité et engagement pour la jeunesse, l’Ahua Festival confirme son rôle de vitrine culturelle et citoyenne pour Abongoua et toute la région du Moronou.

Par Médard KOFFI, envoyé spécial à Abongoua

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