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Affaire «non à ‘’l’appel de DaouKro’’» Maurice Bandaman brocarde Tiburce Koffi


Le ministre Maurice Bandaman de la Culture et de la francophonie a assené ses vérités à Tiburce Koffi

Le ministre Maurice Bandaman de la Culture et de la francophonie a assené ses vérités à Tiburce Koffi

«Il faut le dire, c’est bien moi, le ministre de la Culture et de la Francophonie, ministre de tutelle de Monsieur Tiburce Koffi, qui ai demandé au Premier ministre, le 30 décembre 2014, le limogeage de l’ex-directeur général de l’Insaac», avoue Maurice Bandaman, dans une déclaration remise, hier, à la presse, tout en proposant à l’ex-directeur général de l’Insaac de «saisir le tribunal administratif de son pays», s’il estime, objet d’une mesure abusive.

«J’ai tout simplement fait relever Monsieur Koffi de ses fonctions afin qu’il retrouve toute son indépendance et sa totale liberté d’expressions, puisqu’il n’a pas eu la force et le courage de donner sa démission avant ou après la publication de son livre à polémique», assure le ministre de la Culture, soulignant qu’il «en sera de même pour tous ceux qui seront tentés par son « aventure ambigüe.»

Le limogeage de Tiburce Koffi, explique Maurice Bandaman, «trouve sa justification dans les règles de
fonctionnement de l’administration et non dans des raisons politiques».

En d’autres termes, poursuit-il, le journaliste-écrivain-musicien, a été limogé «parce que dans son
livre, l’auteur se livre à des licences attentatoires à l’honorabilité du chef de l’Etat, tient des propos outranciers, se livre à des insinuations calomnieuses et même injurieuses, aussi bien à l’endroit du Président de la République qu’à l’endroit de plusieurs autres hautes personnalités de notre pays».
En somme, si l’on en croit le ministre de la Culture, le livre de Tiburce Koffi viole ainsi «la loi n° 92-570 du 11 septembre 1992 portant Statut Général de la Fonction Publique, en son article 23 , qui , à tout fonctionnaire, fait obligation de loyauté, de dignité et de dévouement à l’endroit de l’Administration et de son chef» .
En outre, Maurice Bandaman argue que Tiburce Koffi viole l’article 26 de cette loi, en son alinéa 4, dans les obligations faites à tout fonctionnaire de ne divulguer de secrets professionnels. Or, accuse le ministre, dans son livre, l’ex -directeur de l’Insaac dévoile, dans une note en bas de page, des échanges faits, dans le cadre de ses fonctions, avec des parents d’étudiants de son institut. «Encore faute, faute grave même! Monsieur Tiburce ne peut mêler l’Inssac a ses propres trébuches et turbulences sans exposer le bon fonctionnement de l’Institut à de graves menaces et perturbations », clame-t-il.

Tiburce Koffi, «exilé» aux Etats-Unis depuis le lundi 29 décembre 2014, a été démis de ses fonctions, deux jours après son départ d’Abidjan pour avoir publié aux éditions du Souvenir «Présidentielle d’octobre 2015 / Non à ‘’L’appel de Daoukro».

Un livre dans lequel il marque sa révolte  contre Henri Konan Bédié, président du Pdci-rda et du Rhdp qui demande dans son adresse aux militants de ce parti et de cette coalition politique de voter la réélection d’Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’ivoire. Une volonté exprimée qui divise particulière le Pdci où des envies de candidatures, dont celle de Charles Konan Banny que supporte Tiburce Koffi, se voient menacées

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