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Affaire ‘’famille Boundy contre Ali Fawaz’’ : La société civile et la jeunesse de Marcory s’engagent à barrer la route à l’imposture #Injustice


Très sensibles aux difficultés que traversent les ayants-droits de feu Boundy Souleymane, ...

Très sensibles aux difficultés que traversent les ayants-droits de feu Boundy Souleymane, …

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 3-5-2016)  C’est dans une salle archicomble de l’espace Crystal de Marcory que plusieurs organisations de la société civile se sont donné rendez-vous, avec en ligne de mire, l’engagement d’un soutien sans faille aux ayants-droits de feu Souleymane Boundy, injustement jetés dans les rues, le 22 mars 2016, suite à leur expulsion manu-militari de l’appartement laissé en héritage par leur père.

« Nous ne prendrons jamais de l’argent pour abandonner ce que notre père nous a laissé avant sa mort ». C’est par ces mots que Nignouma Boundy a annoncé les couleurs aux noms de ses frères et sœurs. Pour elle, en effet, il est hors de question d’accepter les différentes propositions de l’opérateur économique qui se chiffreraient à des dizaines de millions Fcfa.

« Nous ne pouvons rien contre Ali Fawaz, nous lui demandons seulement de nous laisser sur notre bien. C’est tout ce que nous voulons », a-t-elle indiqué. Ajoutant que les ayants-droits de feu Boundy Souleymane continueront de se battre, quand bien même les hommes de bien de la Côte d’Ivoire ont décidé de fermer les yeux sur ce qu’ils vivent.

Initiateur de la conférence de presse, le président de l’Ong SOS Justice a dénoncé les tares de la justice et s’est indigné face à l’idée de ce que la justice serve de bras séculiers à une mafia pour exproprier les plus faibles. « On ne doit pas rester les bras croisés devant ce qui arrive aux ayants-droits de feu Boundy Souleymane », a exhorté Assalé Tiémoko. Manifestant sa grande aversion pour  l’injustice, il a annoncé la publication gratuite d’un numéro spécial de l’Eléphant Déchaîné le vendredi 6 mai 2016 en soutien à cette famille en détresse.

« Nous demandons à monsieur Ali Fawaz et à son grand frère Zéin, de mettre un terme à cette affaire et de laisser les enfants Boundy en paix, parce que, à partir de ce point de presse, demain, nous serons des milliers à être des Boundy, les témoignages sur les crimes qui sont commis contre des Ivoiriens spoliés chaque jour de leurs biens, vont fuser de partout et les personnes qui se livrent à ces actes ou qui en profitent, ne trouveront plus jamais la tranquillité nulle part dans ce pays. Nous allons les dénoncer avec la plus grande vigueur », s’est-il voulu menaçant.

... les riverains de Marcory ont accouru nombreux venir apporter leur soutien dans l'épreuve qu'ils traversent

… les riverains de Marcory ont accouru nombreux venir apporter leur soutien dans l’épreuve qu’ils traversent

Pour Assalé Tiémoko, en effet, « ce point de presse est le début de la fin du règne de la mafia du foncier urbain dans ce pays. Parce que nous n’allons plus nous taire et nous invitons les Ivoiriens qui ne se sentent jamais concernés par ce genre de problème, à se réveiller parce que les mafieux du foncier urbain sont  déjà dans leurs escaliers ».

Puis d’encourager dans la foulée, en ces termes : « Il nous faut soutenir les enfants Boundy. En le faisant, nous le faisons pour nous-mêmes mais surtout pour nos enfants. Si nous nous taisons et nous laissons cette injustice se perpétrer sous nos yeux, ne soyons pas surpris de nous retrouver dehors demain et de ne voir personne accourir pour nous assister ou nous porter secours ».

Dans la même veine, Ouattara Mohamed, le président du mouvement ‘’Regard Citoyen’’ a émis le vœu que le Droit soit désormais lu pour éviter de jeter des familles dans les rues. Puis de regretter qu’en Côte d’Ivoire le Droit se monnaie en Fcfa. Quant à Jean-Marc Saboua, le président de la jeunesse communale de Marcory, il a rassuré la famille Boundy de son indéfectible soutien. Mieux, le jeune leader a invité toute la jeunesse du District à s’opposer par tous les moyens à cet acte d’injustice.

Idrissa Konaté   

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