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Affaire exploitation minière à Hiré/Le Président Alassane Ouattara saisi -Les cadres se mobilisent pour la bataille juridique


Un-blessé-après-le-passage-des-forces-de-lordreAbidjan, 05,02,16(lepointsur.com)Le litige qui oppose les  populations de Bouakabo dans le département de Hiré, d’une part à certaines autorités administratives et d’autre part à la société minière Newcrest, concernant l’exploitation d’une mine d’or connait un rebondissement.

Alors même que les villageois de Bouakako ont officiellement saisi le Président de la République Alassane Ouattara par courrier le 22 janvier 2016  en vue du règlement dudit litige, le préfet  de Divo Kpan Droh Joseph, selon certaines sources proches du village continue de menacer  le président du Csdp M.Gnamini Aka Jérémie.

Face à cette situation qui prend des proportions inquiétantes, les cadres de la région se sont mobilisés  en prélude à la bataille juridique qui se profile à l’horizon. Pour autant, ont-ils prononcé une conférence de presse le 31 janvier 2016 à Yopougon pour  réclamer le bilan de la gestion de la coquette somme de 2 milliards 521 millions, destinées à la construction d’un hôpital et d’un château d’eau. Cette somme étant  gérée par le sous-préfet Kpan Droh Joseph.

Exacerbés certainement par le comportement de certains élus locaux et autorités administratives, quant à la mise en place et au fonctionnement du Comité de Développement Local Minier (CDLM), prévu pour le 25 janvier dernier,  les habitants de Bouakako ont protesté vigoureusement. « Nous, village de Bouakako, village dont les terres sont détruites pour l’activité minière à Hiré, elevons une vive protestation contre l’installation du Comité de Développement Local Minier (CDLM) programmé pour ce Lundi 25 Janvier 2016 à la préfecture de Divo par monsieur le ministre de l’Industrie et des Mines et monsieur le préfet de région du Lôh Djiboua, préfet du département de Divo. »

A travers ce courrier, les villageois dénoncent  l’Arrêté interministériel n 640/MIM/MEMIS du 22 Décembre 2015 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du  Comité de Développement Local Minier (CDLM) de la mine d’Or de Hiré dans le département de Divo. Un arrêté que les villageois qualifient de confligène.

une vue de l'intervention des forces de l'ordre sur le site de l'exploitation

une vue de l’intervention des forces de l’ordre sur le site de l’exploitation

En effet, selon eux,  il a été annoncé par le Directeur Régional des mines de Divo et ce, conformément  à  la loi minière portant création du Comité de Développement Local Minier (CDLM) que chaque mine devait avoir  son CDLM.  Les mines de  Hiré et  de Bonikro  étant deux mines différentes, bien que, exploitées par la même société minière, les villageois pensent que  chaque mine ayant son compte contribuable, il est évident que deux  CDLM soient mis en place.

En outre, ils pensent que la présence du Sous-préfet d’Oumé et du  député de Divo sous-préfecture, alors même que celui de Hiré n’y figure pas est inappropriée. Pour toutes ces raisons, ils auraient voulu prendre connaissance des  documents qui ont été mis à disposition des ministres, afin que l’arrêté soit pris, surtout  que les populations n’ont pas été consultées.

Au regard des tournures inquiétantes que prend cette affaire, certains cadres de Hiré et du village de Bouakako se sont mobilisés pour engager une action judiciaire, susceptible de régler  le litige.

Ledit litige foncier qui n’a pas encore  livré tous ses secrets avait  suscité,  il y a quelque temps une intervention musclée des  forces de l’ordre   qui a fait  de nombreux blessés graves dans le camp des propriétaires terriens (du village de Bouakako. Nous y reviendrons

EKB

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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