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Affaire enfants Boundy contre Ali Fawaz : SOS Justice Côte d’Ivoire donne les raisons de l’entêtement du consul de Turquie et interpelle le Président Alassane Ouattara #Conflitfoncier


Une vue des participants au point de presse.

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 22-2-2017) Au cours d’un point de presse animé le mercredi 22 février 2017 aux II Plateaux dans la commune de Cocody, le président de l’Ong SOS Justice Côte d’Ivoire a levé le voile sur la volonté d’Ali Fawaz, Consul honoraire de Turquie en Côte d’Ivoire et son frère Zein Fawaz à maintenir les orphelins Boundy, loin du bien immobilier légué par leur père feu Boundy Souleymane.

« En vérité, leur acharnement contre les enfants Boundy, est une terrible vendetta, un acte de pure méchanceté contre des pauvres qui ont osé dire « non » à 15 millions de FCFA », indique Assalé Tiémoko. Qui poursuit pour dire qu’habitués à des Ivoiriens qui renoncent à tous leurs droits dans ce genre d’affaire et qui prennent de l’argent avec leurs bourreaux de peur d’être humiliés par leur propre justice s’ils tentent une action, les Fawaz ont été profondément choqués par le refus des enfants Boundy.

« Et, ils décident de les punir.Pour bien démontrer leur puissance dans ce pays, alors qu’ils disposaient de deux mois pour exercer un recours gracieux contre la décision du ministre Amon Tanoh leur faisant grief, ils attendent un an », soutient le président de l’Ong. Bien entendu, selon Assalé Tiémoko, leur recours, un an après est rejeté pour forclusion par le Ministre Marcel Amon Tanoh.

Selon le conférencier, en effet, depuis mars 2016, « ils sont des centaines d’Ivoiriens, d’étrangers, qui, tant à l’interne qu’à l’externe, se mobilisent pour que justice soit faite. Il ne se passe pas un seul jour sans que des Ivoiriens de la diaspora, des Ivoiriens au pays, ne s’expriment sur cette affaire sur les réseaux sociaux ». Il note avec regret que cette situation est en train de faire naître de vilains sentiments à l’égard de la communauté libanaise vivant en Côte d’Ivoire.

« Nous invitons toutes les organisations de défense des droits humains dans ce pays, tous les Ivoiriens épris de justice, toutes nos autorités,  à ne plus rester indifférents face à l’injustice », exhorte-t-il. D’autant plus que, selon lui, l’injustice qui prospère sur l’indifférence et le silence de ceux qui peuvent faire mais qui ne font rien, peut conduire la Côte d’Ivoire au-devant de graves troubles sociaux. « L’affaire Boundy » doit cesser d’être un furoncle sur le visage de la République. », A conclu Assalé Tiémoko.

Faut-il le rappeler, l’affaire Boundy est un conflit foncier vieux de 11 ans, qui oppose deux opérateurs économiques ivoiro-libanais aux ayants droits de feu Souleymane Boundy. Notons que le point de presse a vu la collaboration de Credo-Boundy (Collectif pour la restauration de la dignité des opprimés Boundy)

Idrissa Konaté

 

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