Le comité des experts a remis ce samedi 24 septembre l`Avant-projet de constitution au chef de l`Etat, Alassane Ouattara au cours d`une cérémonie au Palais de la Présidence. Ph.Dr

Dans un quartier huppé d’Abidjan, 4 jeunes gens, militants chauffés à blanc par leur parti politique respectif, se disputent, et manquent de peu d’en venir aux mains.

Que vas-tu voter lors du referendum constitutionnel ? C’est la question que leur  pose l’un d’entre eux.

-« le Oui »: répond le premier ;

-«le Non », répond le deuxième ;

-« l’Abstention, car, je ne sais pas le contenu de la nouvelle constitution et je n’ai même pas encore vu le texte, ni la couleur du livre», répond le 3^ème ;

-« le Report », car, une fois encore, les ivoiriens s’apprêtent à commettre la même erreur qu’en 2000 ; en votant ou en combattant un texte résumé à la vice-présidence et au sénat, sans se le faire expliquer  préalablement par le Comité d’Experts. Après que le Comité d’Experts, se soit déchargé du boulot, à la Ponce Pilate, qui va à présent accomplir la tâche pédagogique d’explication de son contenu, et dans quel timing, et selon quel procédé ? Qui va répondre du texte, devant le Parlement Ivoirien le 5 Octobre ?

Le Ministre de l’Intérieur ou le Ministre en Relation avec les institutions ? Mais ni l’un ni l’autre, n’est auteur du projet de texte, et ne saurait par conséquent l’expliciter, dans ses moindres recoins. Ne fallait-il pas que le Comité d’Experts soit celui-là même qui soit devant les Représentants de la Nation et durant au moins deux semaines? S’interroge le 4^ème ;

Furieux vis-à-vis du troisième et du 4ème, les deux premiers les traitent de sots et de nigauds ;

A votre avis, qui seraient les plus naïfs et nigauds, quand le premier identifie le « Oui » à  Alassane Ouattara et  quand  le deuxième identifie le «Non » à Laurent Gbagbo ?  Belle personnalisation d’un texte sensé être général et impersonnel.

D’autres encore n’y voient qu’une argutie

Ça a tout l’air de replanter le décor du « Et » et du « Ou », une façon de faire, que nous pension avoir franchement dépassée.

« Mais… enfin…, n’est-ce pas bien entendu » (salut Martin Bléou)  que… « la morale est au-dessus du Droit» selon, l’inusable Tia Koné, avant que ce dernier se rétracte à 360 degré quelques années plus tard à l’image de l’autre qui se serait laissé envouté par le diable?

S’il est vrai que c’est ce que l’homme n’a pas pu dire de son vivant qui rend son cercle si lourd après sa mort, « il échait dès lors de déclarer » qu’un report de quelques semaines permettrait au Comité d’Experts d’éduquer pour la première fois, les adultes de ce pays, sur la portée profonde de chaque article de cette nouvelle constitution ou de cette constitution révisée (peu importe).

Car, me semble-t-il que le tout n’est pas d’avoir une constitution. Encore faut-il que le processus de son adoption soit l’occasion unique aux citoyens de retourner à l’école. C’est de cela qu’il s’agit, ni plus ni moins.

Ailleurs dans le monde, notamment au Canada, et particulièrement au Québec, « le Ministère de  L’Education des Adultes », se saisirait de cette opportunité unique pour encrer davantage les principes fondateurs de la République Fédérale  dans la conscience des adultes, violateurs des lois.

En mot de fin, il n’est pas sans intérêt de rappeler  la finalité des ordres de connaissance suivants :

Si la science court après le « comment » des choses, et que la philosophie s’intéresse au « pourquoi » des choses, le Droit répond à une seule finalité : « sommes-nous encore et toujours ensemble » ?

Voilà la question fondamentale qui devrait guider toute entreprise de refonte totale ou partielle du contrat social, autrement dit, la norme des normes, la loi fondamentale ou le fondement des divers fondements de la Nation, j’ai nommé la Constitution.

Pourquoi et comment la Constitution a-t-elle été  révisée ? Les modifications, ablations, ou ajouts cimentent-ils davantage le corpus social ou le fragilisent –ils à l’avenir? Quelle est la philosophie qui sous-tend lesdites modifications ? Voilà la trame d’interrogations qui ne manqueront pas d’être soulevées par le Parlement ivoirien. Et il n’ya que les rédacteurs du projet pour mieux éclairer la lanterne des députés et à travers eux le peuple.

Pourquoi pas une retransmission en direct à la télévision nationale, toujours dans le seul but d’éduquer les adultes ?

Dapa Donacien,

Juriste, ancien étudiant des doyens

-Boniface Ouraga Obou,

-Martin Bléou,

-René Dégni Ségui,

-Francis Wodié « dieu le père » selon Dagbo Godé Pierre.

dapadonacien@yahoo.fr

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