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[Affaire cache d’armes à Touleupleu/Le Préfet du département catégorique]  «Aucune arme de guerre n’a été découverte ici»


Touleupleu, 07-05-2020 (lepointsur.com) En Côte d’Ivoire, une affaire de “cache d’arme de guerre’’ dans le département de Touleupleu suscite en ce moment l’émoi et fait couler beaucoup d’encre.

Or, selon le préfet de Touleupleu, Bini Koffi Étienne aucune arme de guerre n’a été découverte dans sa localité. Il se dit donc surpris et même étonné de la proportion prise par l’affaire. Pour M. Bini Koffi, la qualification donnée aux faits et au fusil de chasse de type calibre 12 et des cinq (5) cartouches saisis à Ziombly, villlage situé à 8 kilomètres de Touleupleu, n’est pas appropriée.

De quoi s’agit-il ?

Tout remonte au début du mois d’avril. Une banale affaire de cambriolage de la maison  de Yameogo Alexis, ressortissant Burkinabè résidant à Ziombly par Ninsemon, jeune autochtone, aboutit à la saisie  d’un  fusil de chasse de type calibre 12 et de cinq cartouches entre le 1er et le 02 avril 2020.

De fil en aiguille, l’affaire évolue en crise intercommunautaire entre résidants  burkinabé de Ziombly et leurs hôtes. Les autochtones exigent le départ du chef de la communauté Burkinabè et son compatriote de leur village. Ceux-ci n’entendent pas de cette oreille.

Suite à cette saisie, le maire de Touleupleu et natif de Ziombly Denis Kah Zion, adresse un courrier au substitut du Procureur près de la section du tribunal de Guiglo à l’effet d’ouvrir une enquête sur une éventuelle, selon ses termes, « cache d’armes de guerre » à Ziombly. Comme il fallait s’y attendre cette affaire a créé de l’emoi au sein des populations et un intérêt grandissant pour  une affaire pour le moins banal dans l’ouest du pays et particulièrement dans le Cavally.

Bini Koffi Etienne, Préfet du département de  Touleupleu, se dit quelque peu surpris de la qualification exagérée et alarmiste sur cette affaire. Car le Préfet dit avoir instruit le commissaire de police qui a immédiatement diligenté une enquête à Ziombly le 02 avril 2020. Au terme de cette enquête, cinq cartouches ont été saisies  faisant passé le point des saisies à un fusil de type  calibre 12 et cinq cartouches.

Pour le Préfet, l’heure doit être à la consolidation de la paix encore précaire par toutes les forces vives et à la convergence des efforts. C’est dans ce sens, qu’ il dit avoir  engager le 24 avril 2020 le Maire Kah Zion  à l’effet d’intercéder auprès de ses parents afin de les emmener à renoncer à leur décision de chasser  les deux burkinabés fautifs de leur village.

Pour le préfet de telles informations peuvent pousser les communautés à se regarder en chien de faïence. «Nous souhaitons que la paix règne dans notre département. Les communautés vivent en parfaite harmonie et nous souhaitons que ce soit ainsi», a dit le préfet qui ajoute avoir reçu ce jour les chefs de Ziombly et les chefs Burkinabè eu égard aux proportions prises par cette affaire.

De toute évidence, l’emploi de l’expression “cache d’armes de guerre’’ par le maire Kah Zion pour solliciter une enquête ou  qualifier la saisie de fusil de chasse de type calibre 12  et cinq (5) munitions à Ziombly a, créé un amalgame réel au sein de l’opinion et des populations de Ziombly et de Touleupleu.

Les populations de Touleupleu et du Cavally ne sont pas dupes et ne sauraient s’allier à tous ceux qui ont intérêt à saper les efforts de développement engagés et matérialisés par les importants ouvrages réalisés par le président de la République, Alassane Ouattara dans le Cavally.

Par ailleurs, ces populations qui ont souffert de plusieurs années de violences et d’instabilité apprécient aujourd’hui à sa juste valeur l’importance de la paix et ses retombées. Elles ne voudraient pour rien au monde sombrer dans les affres de la peur et de la violence.

Serge Coulibaly, correspondant régional

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