« Affaire Awa Fadiga »/ Les présidents des centres de santé communautaire appellent au calme
L’un des centres de santé communautaire (Ph: Dr)
Les présidents des Fédérations des Formations Sanitaires Urbaines Communautaires (FSUCOM) et des Centres de Santé Urbains Communautaire de Côte d’Ivoire (CSUCOM), réunis au sein du Réseau National de la Santé Communautaire de Côte d’Ivoire (RENASCOMCI) présidé par Ouattara Clément et de la Confédération pour le Développement des Etablissements Sanitaires Communautaire (CDESCOM) que préside Bakayoko Abdoulaye ont fait une déclaration, mardi 15 avril 2014, à Abidjan relative au dernier développement de l’actualité sanitaire, du décès de Dame Awa Fadiga, le 25 Mars 2014, au Service des Urgences du CHU de Cocody d’Abidjan. En leur qualité d’utilisateurs des services de santé et gestionnaire de la santé communautaire, ils ont jugé « opportun » de donner leur « position face à cet événement malheureux qui ne laisse personne indifférent« . En effet, « notre système de Santé est confronté à de sérieuses difficultés, aggravées par les différentes crises que notre pays a connues« , ont-ils indiqué.
Ainsi, ont-ils relevé tant au niveau primaire qu’au niveau tertiaire, sans omettre le niveau national, les efforts fournis par le Président de la République, Alassane Ouattara. « Nous sommes conscients que ces actions ont connu quelques difficultés, mais cela mérite d’être salué« , ont soutenu les présidents des deux fédérations à l’endroit du chef de l’Etat.
Concernant les cas spécifiques des différents CHU, ils ont évoqué les difficultés actuelles dont font état certains d’entre eux qui, à les en croire, « résultent d’une accumulation de problèmes non résolus depuis 10 voire 15 ans ». « Cependant cette situation ne peut expliquer le fait que des praticiens n’assistent pas une citoyenne en détresse. Qu’un praticien soit à Ouangolo ou à Cocody, il doit faire, correctement, la prise en charge des cas de maladies en faisant appel en son savoir-faire avant de recourir aux technologies de pointe de diagnostics( scanner, échographie, radiologie, etc…)« , ont-ils soutenu.
Sur le cas AWA FADIGA, selon les informations en leur possession, « il semble qu’elle n’a pas été prise en charge correctement par l’équipe de garde du service des urgences du CHU de Cocody pour des raisons diversement appréciées que seules les enquêtes en cours permettront d’élucider« . C’est pourquoi, il appelle au calme les praticiens de la Santé et la population. Non sans saluer « le plan de réhabilitation et d’équipement des services d’urgences de la ville d’Abidjan, décidé par le conseil des ministres du 10 Avril 2014, d’un montant de plus de 3 milliards de Francs CFA« . Aussi, ont-ils « félicité » madame la ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida et « l’ont encouragé à prendre toutes les dispositions idoines, pour faire aboutir le chronogramme tel qu’établi par le gouvernement de la République de Côte d’Ivoire. »
Serges Mignon
