L’étape de Sandégué de l’Adayé Tour 2025 s’impose comme un creuset d’unité interethnique à six mois de la présidentielle ivoiriennes. À travers la culture, la Fondation Adayé Kessiè réussit à porter un message fort de paix, de cohésion et de prévention des violences électorales.

Sandégué, le 30 mai 2025 (lepointsur.com) Après son lancement réussi à Bondoukou, la caravane de l’Adayé Tour 2025 a posé ses valises à Sandégué, deuxième étape d’un périple qui sillonne le Gontougo pour diffuser un message fort : prévenir la violence et l’insécurité avant, pendant et après les élections présidentielles. Le 28 et 29 mai 2025, cette localité située à 50 km de Tanda s’est transformée en un haut lieu de célébration du vivre-ensemble et de la diversité culturelle.

Dans une atmosphère empreinte de fraternité, les communautés Koulango, Agni Bona, Djimini et Lobi ont répondu massivement à l’appel de la Fondation Adayé Kessiè, incarnée par son président, Daouda Bini Ouattara. Une mobilisation populaire révélatrice de l’attachement des populations aux valeurs de paix et de dialogue.

Culture, danse et sensibilisation

La caravane a investi l’espace de la gare routière de Sandégué avec une soirée de danses urbaines, rythmée et festive. Le lendemain, une cérémonie officielle a rassemblé autorités administratives, coutumières, politiques et religieuses pour réaffirmer l’importance de la cohésion sociale. Le public a pu assister à une série de concours mettant à l’honneur les danses traditionnelles issues de villages comme Kouakou-Kankrou (Palongo), Madam (Kroubi), Talahini Tomora (Naya) et Sandégué (Yagba). La troupe Naya a été sacrée gagnante et représentera Sandégué lors du Festival Adayé Kessiè à Tabagne, prévu du 2 au 6 décembre 2025.

Une démarche appuyée par les autorités locales

Dans son discours, le Maire résident de Sandégué, Djakalia Ouattara, a salué cette initiative culturelle. Selon lui, « cette caravane symbolise la vitalité de notre culture et la profondeur de nos liens intercommunautaires ». Il a également proposé l’instauration d’une journée culturelle locale afin de pérenniser les traditions de Sandégué.

De son côté, le Préfet Antoine Gbey Gue a rappelé que « sans paix, rien n’est possible », en appelant chacun à jouer son rôle pour préserver la fraternité. Il a aussi exprimé son souhait de voir Sandégué davantage mis en lumière grâce à cette plateforme de visibilité qu’offre l’Adayé Tour.

La paix comme fil conducteur

Le message de Daouda Bini Ouattara, président de la fondation, a une fois de plus insisté sur l’importance du Barbô dans l’alliance interethnique Brong, cœur du Gontougo. « Nous sommes venus à Sandégué non pas parce qu’il y a un problème de paix, mais pour renforcer cette paix déjà existante », a-t-il précisé, soulignant que l’histoire du royaume Brong est faite d’unité dans la diversité.

La cérémonie s’est achevée par la présentation du comité local de veille, chargé d’œuvrer à la résolution des conflits dans le département. Cette structure, parrainée par la Fondation et le corps préfectoral, se veut un instrument préventif dans un contexte électoral souvent sensible.

Prochaines escales pour la paix

Après Sandégué, la caravane Adayé Tour 2025 poursuivra sa mission dans les localités de Transua, Assuéfry, Tanda, Gouméré, Kouassi-Datekro, Koun-Fao, pour culminer dans la ville princière de Tabagne. Une tournée qui réaffirme la place centrale de la culture dans la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire.

Médard KOFFI

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