À vous, vaillants travailleurs
Cireurs de chaussures, portefaix, vendeurs de la rue et au bord des voies soyez salués. Vous les chauffeurs, les apprentis, les travailleurs des zones industrielles… La liste est longue, c’est ‘’le jour de votre jour’’.
Ne vous laissez pas voler la vedette par ceux qui vous utilisent, car c’est sur vous que toutes les nations comptent. Que sera ce monde sans votre sacrifice, parfois au prix de votre vie ? Vous menez un combat noble dont les premiers bénéficiaires sont ceux qui se la coulent douce entre les quatre murs de leurs résidences.
Ils vivent de la souffrance du fruit de votre travail qu’ils ne font même pas semblant de reconnaître. C’est vrai, le fruit de votre travail n’arrive pas à vous faire sortir de la galère et de la misère. Mais, il vous garantit votre dignité, votre liberté et votre indépendance.
‘’Que sera ce monde sans votre sacrifice, parfois au prix de votre vie ?’’
Le fruit de votre travail satisfait, difficilement, voire rarement, vos besoins et vos désirs. Mais il vous éloigne du mal et des tentations. Vous ne serez pas, au jugement dernier, en train de répondre des actes déshumanisants.
En ce 1er mai, journée mondiale de la Fête du Travail, partout dans le monde, sachez que vous êtes nos héros en première ligne. Vous bravez les chemins les plus difficiles. Vous accomplissez les travaux inimaginables. Souvent, vous n’avez pas le sommeil, parce que la pitance du lendemain est sans horizon, mais la famille retrouve le sourire et vous allez de l’avant.
‘’Ce n’est pas aux yeux de ces humains sans foi, ni loi que vous serez visibles quand il s’agira de faire votre bonheur’’.
Pour cette année 2020, voici que la fête tombe en une période de pénitence et de rédemption du jeûne musulman. Et pour la première fois, le monde entier mène un combat sans merci contre un petit virus.
C’est triste et difficile. Tout s’écroule autour de vous comme un château de cartes. Votre petit métier prend un coup. Dans le partage des dons de l’État, vous n’existez pas. Vous êtes combattus par ceux à qui vous faites du bien. Ce n’est pas aux yeux de ces humains sans foi ni loi que vous serez visibles quand il s’agira de faire votre bonheur.
Les avez-vous venir vers vous pour vous recenser, en ces temps difficile de confinement pour venir à bout de ce virus, afin de vous aider à tenir, ceux-là qui, dans les rues, sillonnent dans leurs grosses cylindrées ?
Vous avez dompté la vie sous toutes ces facettes. Soyez fiers de vous dans l’accomplissement de vos tâches.
Sériba Koné