CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 10-10-2016) A la reprise de son procès le lundi 10 octobre 2016, l’ex-Première-dame Simone Ehivet Gbagbo a été accusée d’avoir distribué des armes dans la commune d’Abobo pendant la crise postélectorale de 2010. Selon le témoin, « Mme Gbagbo a distribué des armes! Mme Gbagbo a organisé une distribution d’armes à Abobo ».

Cependant, la réponse que ce témoin apporte à la question du juge Boiqui Kouadjo, à savoir s’il avait assisté à la distribution, est sans appel : « je ne l’ai personnellement pas vu, mais j’ai reçu un fusil calibre 12 qui faisait partie de l’arsenal ». Il n’en fallait pas plus pour que Me Ange Rodrigue Dadjé, l’avocat de l’épouse de Laurent Gbagbo réagisse pour dénoncer une  mascarade.

D’autant que, selon lui, depuis l’ouverture du procès le 31 mai 2016 à la cour d’assises d’Abidjan « aucun témoin n’a jusque-là fourni des preuves accablantes contre ma cliente ». Faut-il le rappeler, Simone Ehivet Gbagbo est accusée pour crimes contre l’humanité. Mieux, l’accusation souligne son implication dans la répression sanglante dans le quartier d’Abobo et notamment dans le tir d’obus sur le marché.

Mme Gbagbo est accusée de faire partie d’une cellule de crise qui planifiait et organisait des attaques, à travers des milices et des forces armées proche du régime de son époux Laurent Gbagbo qui refusait de reconnaître la victoire de son adversaire Alassane Ouattara à l’issue du second tour de l’élection présidentielle de 2010.

Idrissa Konaté

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