[À moins de 10 jours d’une visite d’État] La région du Hambol fait peau neuve sur des problèmes
Oureguekaha, 18-11-2019 (lepointsur.com) Les différentes localités de la région du Hambol (Centre-Nord) de la Côte d’Ivoire font peau neuve pour accueillir le président de la République, lors de la visite d’État qu’il entreprendra du 27 au 30 novembre 2019.
La région du Hambol s’apprête à réserver un accueil digne au chef de l’État, Alassane Ouattara, pour égrainer un chapelet de doléances connues d’avance.
Les travaux de réhabilitation de l’axe Bouaké-Ferkessédougou, longs de 220 km, lancés à Katiola, le 11 novembre 2017, par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, avancent. Katiola, la capitale de la région du Hambol est en chantier, ainsi que toutes les villes, communes et villages traversés par la voie.
Les populations ne jurent que par le nom du président Alassane Ouattara qui, à travers la réalisation de ce projet, ‘’va réduire le temps’’ des usagers de ce tronçon. Une voie internationale, connue sous l’appellation ‘’Route du Soudan’’, qui était très dégradée. Ce tronçon qui a été exploité pendant plus de 40 ans par un trafic routier intense avec des marchandises et engins lourds.
Derrière cette joie partagée par l’ensemble des usagers et les populations se cache la triste réalité de chaque localité du Hambol. Qui n’est pas un cas isolé à travers les 31 régions de la Côte d’Ivoire : le foncier rural, l’orpaillage illicite, le manque d’infrastructures (sanitaire, scolaire, routier…). Ces dures réalités diffèrent cependant d’une localité à une autre.
À Oureguekaha, village du commandant supérieur de la gendarmerie nationale, Alexandre Apalo Touré et du président de l’Union sacrée des Houphouëtistes (USH), Clément Ouattara, il y a le vieux problème de la forêt de Kobo, qui a été classée depuis 1939, par arrêté général N°1014 SE du 27 mars 1939.
Avant la fête de l’indépendance, les populations de l’actuel village vivaient dans cette forêt. Selon le chef du village, Touré Tiémoko, un vieil homme d’environ 88 ans, « C’est à la faveur de l’indépendance à Katiola, en 1979, que le village a vu le jour. Nous nous sommes rapprochés de la route afin de bénéficier du développement, grâce à certains cadres de la région comme le général Ouassénan Koné et feu le général Thomas d’Aquin.»
Ce village qui sort peu à peu des ténèbres, parce qu’il a vu l’électrification, il y a seulement quelques mois traîne au pied de la majeure partie de sa forêt classée.
De simples propositions ne pourront pas résoudre le problème, car il y a eu en juin 2014, de violents affrontements entre les planteurs et les agents des Eaux et Forêts de Katiola.
Le point de cet accrochage faisait état de plus de 13 hectares d’anacardiers y compris des champs de maïs, d’ignames, de bananiers saccagés. Les victimes ont été battues, des cases incendiées, les poulets des paysans tués. Les agents de la Sodefor ont été accusés d’avoir emporté des sacs d’ignames.
Rencontré le dimanche 17 novembre à son domicile, le chef du village de Ouréguékaha multiplie les rencontres avec les autres chefs de Niakara- Sud afin de réserver un accueil chaleureux au président Alassane Ouattara.
Il se soucie plus des réalisations à faire dans le village. «Nous sollicitons la construction d’un collège, d’un centre de santé, l’extension de l’électricité à l’autre côté du village», indique-t-il.
Dans cette attente du 27 novembre, les différentes artères du village ont été grattées des engins, les murs ravalés. « Je souhaite que le président m’offre un véhicule pour me déplacer », plaide le chef Touré Tiémoko.
Les différents problèmes qui rongent le développement des différentes localités, particulièrement celui de Oureguekaha trouveront-t-ils une solution définitive? Par ailleurs, pour cette visite d’État, le village respire un environnement sain.
Sériba Koné envoyé spécial dans le Hambol
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