CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 2-6-2017) Alors même que ses détracteurs le présentaient comme réfractaire à la contestation et hermétiquement fermé à la contradiction, voire à la discussion, le chef de l’Etat ivoirien a prouvé qu’il avait une grande capacité d’écoute et qu’il pouvait aussi faire des concessions à ses concitoyens, quoique ceux-ci fussent des bidasses de l’Armée.

Contre toute attente, Alassane Ouattara a réussi à décrisper l’atmosphère sociale qui se détériorait avec les mouvements d’humeur de la soldatesque. D’abord il a trouvé un dénouement heureux à la mutinerie des 8400 démobilisés intégrés dans l’Armée. Cédant à leur caprice, il a consenti à leur payer la rondelette somme de 5 millions Fcfa. Une solution d’autant judicieuse, qu’elle a permis d’éviter, in extremis, le pire avec en toile de fond, un affrontement entre les forces régulières et les soldats mutinés à Bouaké.

Ensuite, le Président de la République est parvenu à atténuer la bourrasque qui profilait à l’horizon sombre du chef-lieu de la région de Gbêkê. Une fois encore, il est parvenu à trouver l’antidote appropriée à l’adrénaline qui montait au sein des ex-combattants non intégrés qui, à leur tour, réclamaient leur part du gâteau. La solution a tellement été efficace que plusieurs d’entre eux, à travers leur Porte-parole Diomandé Mégbé, se sont confondus en excuses à l’endroit du chef de l’Etat.

Bien entendu, les réponses adéquates données à ces mouvements d’humeur qui ont fortement fragilisé son pouvoir, ont permis à Alassane Ouattara de rester toujours le maître du jeu. Mieux, elles lui ont permis, selon La Lettre du Continent N°753 du 17 mai 2017, de comprendre beaucoup de choses dans son approche avec les soldats mécontents.

Idrissa Konaté

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