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A Cannes les amputées ne sont pas les bienvenues


Un talon-gate selon Liberation a secoué le Festival après la parution d’un article de Screen sur des femmes qui se seraient fait refouler de la projection officielle du Carol, de Todd Haynes, parce qu’elles ne portaient pas de talons.

Emily Blunt a opté pour des talons sur le tapis rouge, après avoir exprimé sa consternation face à la règle des chaussures plates

Emily Blunt a opté pour des talons sur le tapis rouge, après avoir exprimé sa consternation face à la règle des chaussures plates

La journaliste de Screen a eu un responsable du protocole confirmant qu’il était obligatoire de ne pas avoir de chaussures plates pour monter les marches. De nombreux témoignages de victimes de ce type d’ostracisme bizarre ont commencé à affluer, notamment celui de Valeria Richter, productrice et scénariste, amputée d’une partie du pied gauche et qui affirme qu’elle a été refusée à quatre reprises pour non-conformité aux diktats du talon perché.

Thierry Frémaux affirme, lui, sur Twitter qu’il n’y a aucune mention de ce type dans le règlement, lequel stipule «smoking» pour les hommes et «tenue de soirée» pour les femmes. Inutile de tenter les pantoufles ou les tongs donc. L’actrice anglaise Emily Blunt, venue pour Sicario, a réagi au quart de tour, affirmant en conférence de presse que les talons hauts devraient être interdits et qu’elle préférait les Converse.

On comprend surtout que c’est un peu à la gueule du client, à son pied en l’occurrence, et que les visagistes-conseils et podologues qui font cerbères à l’entrée ont sûrement de vifs débats jusqu’à pas d’heure pour trancher oui ou flûte sur l’épineux débat inclusion-exclusion des actrices laides à pieds-bots et autres splendides réalisatrices-tronc grimpées sur planche à roulettes.

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