Mamadou Sangafowa Coulibaly, ministre de l’Agriculture (Ph: Dr)

Madame le Ministre de la solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant
– Monsieur le représentant du ministre du commerce du Benin ;
– Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Partenaires techniques et Financiers
– Mesdames et Messieurs les représentants de pays producteurs de karité
– Madame Salima Makama, Présidente de l’Alliance Globale du Karité (AGK) ;
– Monsieur le Directeur Général de l’APEX-CI ;
– Monsieur le Directeur du commerce équitable body shop
– Monsieur le Président de la Filière Karité de Côte d’Ivoire (FIKA-CI) ;
– Vaillantes collectrices de noix de Karité ;
– Chers parents producteurs ;
– Honorables délégués ;
– Chers amis de la Presse nationale et internationale ;
– Mesdames et Messieurs.

Au nom de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire et de son Gouvernement avec à sa tête Son Excellence Monsieur Daniel Kablan DUNCAN, Premier Ministre, Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, je voudrais vous souhaiter à toutes et à tous, le traditionnel AKWABA, c’est-à-dire, une cordiale bienvenue en Côte d’Ivoire, à l’occasion de la 7ème édition de la Conférence Mondiale du Karité.
Monsieur le Premier Ministre qui avait décidé de présider en personne la cérémonie d’ouverture qui nous rassemble ce matin, a dû y renoncer en raison de contraintes de dernière heure, indépendantes de sa volonté.
Il m’a donc chargé de vous exprimer ses sincères regrets et de vous transmettre ses chaleureuses salutations, ainsi que ses encouragements à œuvrer pour l’essor économique du karité.

Mesdames et Messieurs,
Honorables invités,
Mes remerciements s’adressent à toutes les délégations venues d’Afrique, d’Asie, d’Amérique et d’Europe pour prendre part à cette importante rencontre qui se déroule en terre ivoirienne.
J’associe à ces remerciements, tous les acteurs de la chaîne de valeurs de la filière Karité, en particulier les collectrices de noix, premiers acteurs du développement de cette filière, les acheteurs, les exportateurs et les industriels, dont la présence massive témoigne de l’intérêt qu’ils accordent à cette filière.

Je tiens enfin à exprimer toute ma gratitude à Madame NJIKA SALIMA MAKAMA, Présidente de l’Alliance Globale du Karité (A.G.K.), pour le choix porté sur la Côte d’Ivoire pour la tenue de la 7ème édition de la Conférence Mondiale du Karité. Notre pays, la Côte d’Ivoire, ressent comme un honneur et un immense privilège, les sollicitations dont elle est l’objet pour abriter des évènements internationaux de telle envergure.

En effet, cet important forum se tient après la première Conférence Mondiale sur le Cacao qui s’est déroulée en novembre 2012, le premier Congrès Africain de l’huile de palme (APOC) en juin 2013 et le Forum Investir en Côte d’Ivoire qui s’est déroulé en janvier 2014.

Ce sont à l’évidence, autant de grands événements et de rencontres internationales qui témoignent de l’appréciation faite par la communauté internationale quant à l’amélioration du climat politique et sécuritaire, ainsi que de la qualité de l’environnement des affaires dans notre pays.

Mesdames et Messieurs,
La Conférence Mondiale qui va nous réunir pendant ces trois jours concerne le Karité, une plante qui pousse à l’état naturel dans les savanes africaines.
Comme vous le savez, l’exploitation du karité comme ressource économique et alimentaire, a commencé en Afrique occidentale dans les années 50 et son développement économique s’est accru grâce à l’esprit d’initiative et le courage de nos braves sœurs de tous les pays producteurs africains dont je salue ce matin, le très grand mérite.
La Côte d’Ivoire, avec une production annuelle d’environ 40 000 tonnes, occupe le cinquième rang au plan mondial. Avec un potentiel de production estimé à 150 000 tonnes par an, cette filière a de belles perspectives.
En effet, dans notre pays, le Karité concerne plus de 12 000 femmes collectrices de noix réparties entre près de 850 groupements situés dans cinq (5) régions administratives du nord et du centre ; il constitue une source de revenus substantiels et contribue dans une certaine mesure, à la réduction de la pauvreté dans les zones de production.

Par ailleurs, la demande du Karité de plus en plus croissante aussi bien sur le marché national qu’international, fait de cette spéculation, une culture de rente en Côte d’Ivoire.
La filière Karité est également dans notre pays, l’une de celles dans lesquelles la matière première subit la première transformation, produisant des amandes et la deuxième, produisant quant à elle, le beurre.
Ce faisant, elle permet une meilleure distribution des richesses et apporte une plus grande valeur ajoutée, réalisant ainsi deux des objectifs majeurs que vise notre Gouvernement.
Mesdames et Messieurs,
Je ne trahis aucun secret en vous rapportant le réel engouement suscité par le sujet auprès des membres du gouvernement en Conseil des Ministres ;
Ce qui nous permet de traduire tout l’engagement du Gouvernement ivoirien à faire de la filière karité, une priorité.

Mesdames et Messieurs,
C’est le lieu de rendre un hommage mérité aux responsables de la Filière Karité de Côte d’Ivoire (FIKA-CI), notamment Madame THIAM, qui en a conduit les destinées en qualité de Présidente et Monsieur ABOUBACAR SANOGO, Président actuel et membre du Comité Exécutif de l’AGK, pour leur remarquable contribution au développement de cette filière. Je tiens également à féliciter et à remercier l’APEX-CI à travers son Directeur Général, Monsieur Guy M’BENGUE, Commissaire Général de la Conférence et toute son équipe qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de cet évènement, et, de façon générale, pour leur soutien constant aux actions de promotion visant à positionner les produits ivoiriens sur le marché international.

Mesdames et Messieurs,
La 7ème édition de la Conférence annuelle qui a pour thème « l’industrie s’unit », s’est fixé comme objectif majeur, de déterminer les normes industrielles du Karité dont les standards mondialement reconnus font actuellement cruellement défaut.

C’est le lieu de féliciter les initiateurs de cette édition et de saluer la pertinence du thème choisi.
Je voudrais cependant souhaiter que l’objectif majeur de cette conférence, n’occulte pas les nombreux autres défis qui restent à relever en amont de l’activité industrielle, à savoir:
– la préservation et la gestion des peuplements de l’arbre à Karité ;
– la domestication par l’amélioration génétique et la maîtrise des techniques de multiplication végétative ;
– le renforcement des capacités des collectrices et de leurs organisations ;
– l’amélioration du taux de transformation ;
– l’organisation et le développement du circuit de commercialisation.

Ces défis constituent autant de pistes de réflexion que cette Conférence devrait aussi permettre d’explorer durant les trois prochains jours pour la durabilité de la chaîne de valeur de la filière Karité.
Avec la diversité des expériences et des compétences réunies par cette conférence, je ne doute pas un seul instant qu’un pas important sera fait dans la recherche d’une gestion plus profitable de la filière du karité en Afrique.
Pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, le Programme National d’Investissement Agricole (PNIA), dans ses composantes relatives à l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des productions agricoles, au développement des filières et au renforcement des capacités des parties prenantes au développement de l’Agriculture, prend en compte ces problématiques.

Mesdames et Messieurs,
Honorables invités,
Les acteurs de la filière Karité attendent beaucoup de vos travaux. Je suis persuadé qu’au cours de vos échanges que je souhaite fructueux, vous saurez mutualiser vos expériences diverses pour assurer la compétitivité du Karité africain sur le marché international.
C’est sur cette note d’espoir que je souhaite plein succès à vos travaux et déclare ouverte, la 7ème édition de la conférence annuelle du Karité.

Je vous remercie.

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