72h après le transfèrement de Blé Goudé à la CPI/ Le COJEP divisé
« Camarades militants, sympathisants et amis du Cojep de Charles Blé Goudé, là où nous nous sommes tus et effacés depuis septembre 2013 pour donner libre cours à l’équipe de Bly roselin de repositionner le Cojep et d’obtenir la libération du Chef, ils nous ont servi le contraire et bien pire ils ont obtenu pour nous le transfèrement de notre patron. Face à cette marque de trahison, d’incompétence et d’immaturité politique, nous leur prions de simplement et purement se taire à jamais. En tout état de cause, nous invitons tous les militants du Cojep et les citoyens combattants de la liberté à plus de vigilance et à la prise de leurs responsabilités pour un Cojep fort, pour que vive le Président Charles Blé Goudé triomphant des forces du mal. Je vous remercie ! » Tel est en substance le propos de fin du communiqué signé de Erick Bayala au nom du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), dimanche 23 mars 2014. Pour ce proche de Charles Blé Goudé et de l’ex-président du Cojep, Joël Poté. Bly Roselin qui a succédé à l’intérim de Joël Poté a failli. « Sorti du congrès qui a consacré la mutation du Cojep de mouvement de pression en une organisation politique, le Président Blé Goudé à lui-même par vidéo conférence confié les reines de notre structure au Président Joël Poté qui avait pour mission essentielle de travailler au retour des exilés politiques et de garantir la sécurité de tous nos militants et sympathisants » a-t-il indiqué. A l’en croire, « le Président Poté a entamé sa mission en misant sur la campagne pour l’amnistie générale, pour une Côte d’Ivoire réconciliée et qui avait eu l’adhésion de plusieurs partis politiques dont le FPI dirigé alors par le Professeur Miaka Oreto Sylvain, il y a eu des mauvaises langues qui se sont déliées pour mettre à mal le processus« . Pourtant, selon lui, les actions entreprises par le premier président intérimaire commençait à porter ses fruits. « Ce qui avait permis la décrispation un temps soit peu de l’atmosphère politique avec en toile de fond la libération de 14 personnalités politiques. Pendant que tous les indicateurs annonçaient la maturité de notre démarche qui n’était pas de défier le pouvoir, mais de discuter avec lui dans le respect de nos différences, des loups déguisés en agneau sont rentrés dans la bergerie et j’ai pu voir Bly Roselin, fédéral adjoint de la JFpi de Yopougon, Docteur Saraka Patrice, membre du comité de central du FPI et leur sbire entrain de chanter sur tous les toits que le président Joël Poté est un « Collabo » sans toutefois apporter les preuves de leur mensonge gratuit« .
Des promesses non tenues
Dans le communiqué, Erick Bayala soutient qu’au cours de la tournée du Président du FPI, Pascal Affi N’Guessan à Guibéroua, devant les parents du General Charles Blé Goudé « qu’il donnait un mois au pouvoir Ouattara pour libérer le Président du Cojep sinon, il allait demander aux ivoiriens de descendre dans les rues ». Le délai de l’ultimatum lancé par Affi N’Guessan est passé sans que lui-même ne se souvienne de l’engagement qu’il a pris devant les parents de Charles Blé Goudé et la nation ivoirienne. « Il est clair que Bly Roselin, Docteur Saraka Patrice et consorts ont échoués, qu’ils acceptent alors de débarrasser le planché. Dans tous les cas ce sont certains journaux de la place qui les ont légitimés et non une instance concrète et majeure du Congrès Panafricain pour la justice et l’égalité des peuples« , achève-t-il de convaincre.
Le film d’un clash
C’est le dimanche 7 avril 2013, que Bly Roselin a été porté à la tête de la présidence du Comité exécutif de crise (Cec), la nouvelle instance dirigeante du Cojep. Ce, en remplacement de Joël Poté, président intérimaire de ce mouvement politique. Ces mesures ont été arrêtées au cours de l’assemblée générale extraordinaire qui s’est tenue au Baron de Yopougon.
Les membres du Cojep ont décrié la gestion et le leadership de Joël Poté, l’ex-numéro 1, en avançant qu’il a purement et simplement échoué dans sa mission. « Le camarade Joël Poté a plongé, par sa gestion scandaleuse, le Cojep dans une léthargie avec un fonctionnement décrié de tous… Le mouvement de masse a été réduit et transformé en un mouvement bureaucratique dont les activités ne se réduisaient qu’à des rencontres avec des personnalités « , indiquent les résolutions de l’assemblée générale extraordinaire. Joël Poté a été accusé de haute trahison. » Nous ne reconnaissons plus Joël Poté comme président du comité de crise. Appelons, en conséquence, tous les coordinateurs, tous les responsables de base et tous les militants à se désolidariser de Joël Poté « , mentionne le document. Après cette décision, Joël Poté a accepté volontairement de se mettre à l’écart pour donner une chance à la méthode Bly, en portant son choix sur Erick Bayala comme son successeur au plan interne, à ceux qui lui sont restés fidèles.
Comme on le voit, le transfèrement de Charles Blé Goudé à la CPI ouvre une porte à la division au sein de son organisation politique, le Cojep.
Serges Mignon