lepointsur.com (Abidjan, le 25-8-2015) Suite à l’intoxication alimentaire survenue le 20 août 2015 à Gnanka-Gnankassou, village du département de Taabo (Sud), qui a fait 10 morts dans une famille, la gendarmerie a ouvert une enquête pour situer les responsabilités sur cette tragédie. De sources concordantes, un suspect a été interpellé par la gendarmerie pour nécessité d’enquête.

Intoxication alimentaire à Tiassalé : Parce que sa cousine refuse de lui servir à manger, un sexagénaire empoisonne le plat de « Kabato »

Grâce au concours des populations encore sous le choc de l’intoxication alimentaire qui a fait 10 morts au sein d’une famille, la gendarmerie a mis aux arrêts un individu de 63 ans, soupçonné d’être à la base de cet acte odieux et ignoble. Kouadio Félix, c’est son nom qui est en garde à vue à la gendarmerie, doit son salut aux gendarmes qui l’ont extirpé des griffes des villageois, visiblement remontés qui ont mis le grappin sur lui. En effet, des jeunes, encore sous le choc de ce qui est arrivé dans le village de Gnanka-Gnankassou s’apprêtaient à lyncher le suspect, lorsqu’est intervenu la gendarmerie qui l’a sauvé in extrémis.

Une source proche du dossier révèle que les jeunes du village ont mis la main sur l’indélicat sexagénaire qui tentait de prendre la poudre d’escampette. Non sans préciser qu’il a avoué avoir empoisonné la farine ayant servi à cuisiner le « Kabato », plat à base de maïs », qui a intoxiqué les victimes, en y mélangeant un raticide.

Sur les motivations qui ont poussé Kouadio Félix à empoisonner le plat de « Kabato », certains proches de famille endeuillée par cet incident soutiennent que le suspect, Kouadio Félix, cousin de la femme qui a préparé ce plat, Kouamé Sotondji Eloïse, était entré en conflit depuis quelque temps avec cette dernière qui fait également partie des personnes décédées. Aussi, curieux que cela puisse paraître, le cousin reprocherait à sa cousine de ne plus lui servir à manger. Un tel argument suffit-il pour endeuiller toute une famille ?

Telle est la question que nombre d’observateurs se posent. En attendant que toute la lumière soit faite sur cette scabreuse affaire, par les agents de la gendarmerie en charge du dossier, deux rescapés et miraculés de cette tragédie se portent heureusement à merveille.

Jointe par téléphone ce mardi aux environs de 11heures, dame Marie Jeanne, membre de la famille endeuillée qui a pris 2 bouchées et sa fille Doni Grâce de 2 ans, en observation, toutes deux internées au Centre Hospitalier et Universitaire (CHU) de Yopougon a confirmé que leur vie est hors de danger. « Nous nous portons très bien, ma fille et moi. Actuellement, elle est entrain de jouer… » Nous a-t-elle confié.

EKB

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