11 avril 2011-11 avril 2017 : six années de longue attente pour les partisans de Laurent Gbagbo #Fpi
CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 11-4-2017) L’élan d’un probable retour parmi eux n’a pas faibli chez ses partisans depuis que leur mentor, l’ex-Président Laurent Gbagbo a été arrêté en fin de matinée du 11avril 2011, à l’issue de combats épiques entre les troupes qui lui étaient restées fidèles et celles qui avaient rejoint Alassane Ouattara après le second tour de l’élection présidentielle d’octobre 2010, dont les résultats favorables à son adversaire étaient contestés par le chef de l’Etat sortant.
Incarcéré depuis cette date historique, ses nombreux partisans qui se dénombrent désormais hors des frontières ivoiriennes n’ont jamais douté du retour de Laurent Gbagbo qui est actuellement englué dans un périple judiciaire qui n’a pas encore livré tous ses secrets à la Cour pénale internationale. Pendant ce temps, les journaux proches de lui annoncent, sans en préciser la date, le retour du leader des refondateurs à la grande joie des partisans qui continuent de scruter l’horizon.
Malheureusement, six années de longue d’attente semblent avoir eu raison de la sérénité au sein de la formation politique qu’il a laissée en héritage. La direction officielle du Front populaire ivoirien est sérieusement secouée par une vague de fronde menée par Abou Drahamane Sangaré, fidèle parmi les compagnons de lutte de Laurent Gbagbo. Celui-ci ne rate pas la moindre occasion pour remettre en cause l’illégitimité de Pascal Affi N’Guessan.
La palabre entre ces deux dignitaires du Front populaire ivoirien s’était même déportée sur les différents sites des funérailles de la génitrice de l’ex-chef de l’Etat, tant à Abidjan à la place Ficgayo où le président statutaire du parti a failli se faire lyncher par les pro-Sangaré, qu’au village de la défunte.
Six années ont suffi pour que le Fpi qui drainait les foules tombe en déliquescence, au point de ne répondre que par la seule voix de Pascal Affi N’Guessan à l’Assemblée Nationale où, à une certaine époque, il était majoritaire avec une voix très dominante.
Idrissa Konaté