Sante

[Yamoussoukro-Toumodi] Lutte contre les pratiques sanitaires illégales : la DEPPS frappe fort dans cinq cliniques


Yamoussoukro, le 26 novembre 2024 (lepointsur.com) – Cinq établissements sanitaires opérant dans l’illégalité ont été contraints de fermer leurs portes à Toumodi et Yamoussoukro entre le 18 et le 22 novembre 2024. Cette intervention, menée par la Direction des Établissements Privés et des Professions Sanitaires (DEPPS) sous l’égide du Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, fait suite à des signalements anonymes. Les équipes de la DEPPS ont agi avec efficacité lors de visites inopinées sur le terrain.

Toumodi : deux cliniques sanctionnées

Centre des soins infirmiers (double onction) Yamoussoukro fermés pour plusieurs raisons

Dans le District sanitaire de Toumodi, région du Bélier, deux cliniques, Espérance et Tabitha, ont été fermées le jeudi 21 novembre 2024 pour des manquements graves.

Clinique Espérance : Fermée sur-le-champ pour exercice illégal, non-conformité administrative, insalubrité des locaux, mauvaise gestion des déchets sanitaires et équipements inadaptés, notamment un bloc opératoire non réglementaire et une table d’accouchement inadéquate.

Clinique Tabitha : Cette structure fonctionnait sans responsable médical, avec un bloc opératoire dégradé et une gestion déplorable des déchets sanitaires. Comme Espérance, elle a été fermée immédiatement, accompagnée d’un avis de fermeture stipulant l’interdiction d’accueillir des patients hospitalisés.

Yamoussoukro : trois établissements épinglés

Clinique de la vie Yamoussoukro

Le mardi 19 novembre, trois autres structures illégales ont été fermées dans la capitale politique ivoirienne :

Centre des soins infirmiers Double Onction : Ce centre fonctionnait dans un bâtiment en mauvais état, mettant en péril la sécurité des patients et du personnel.

Clinique La Vie : Malgré un accord de principe datant de 2019, cette clinique opérait sans autorisation pour une extension non validée et dans des conditions d’hygiène alarmantes. En outre, elle n’avait pas de directeur médical, et 70 % du personnel soignant provenait d’écoles non agréées. Pire, la clinique utilisait un second site pour des consultations et des interventions chirurgicales en toute illégalité.

Clinique Alliance : Bien qu’elle ait été signalée pour des manquements similaires, les détails spécifiques de sa fermeture n’ont pas été précisés.

Vers une Côte d’Ivoire sans cliniques illégales

Clinique Alliance, Absence d’autorisation, mauvaise gestion des déchets, bloc opératoire non réglementaire

Le Directeur Général de la Santé (DGS) a salué la collaboration des populations et des autorités locales dans cette lutte contre les pratiques sanitaires illégales. Il a réitéré l’objectif fixé par le Ministre Pierre Dimba : faire de la Côte d’Ivoire un pays sans cliniques illégales d’ici 2025.

Cette série de fermetures illustre la détermination des autorités sanitaires à assainir le secteur de la santé pour garantir des soins de qualité et sécurisés aux populations.

Lainé Gonkanou, Correspondant Régional

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