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Vol de plusieurs centaines de millions, meurtre, séquestration/Voici la peine de chaque prévenu


Le Commissaire Atsin Viviane soutenu depuis le box par l’une de ses amies et connaissances

Le Commissaire Atsin Viviane soutenu depuis le box par l’une de ses amies et connaissances

 

–         Les faits reprochés à chaque prévenu

Débuté mardi 11 février 2014, le procès du commissaire principal, l’ex Directeur général de l’Ecole de police, Atsin Viviane ainsi que six autres prévenus a pris fin mercredi 12 février au Tribunal militaire où elle a été condamnée à 24 mois de prison.

La seconde journée a été marquée par le réquisitoire du parquet militaire, des plaidoiries de la défense et du verdict du tribunal, présidé par Diallo Mamadou.  Pendant que dans son réquisitoire, le commissaire du gouvernement demandait au tribunal de condamner les prévenus à des peines d’emprisonnement allant de trois mois à dix ans, la défense a plaidé pour la relaxe de ses clients. Concernant, l’ex-Directeur général de l’Ecole de police, tous les avocats qui ont successivement intervenu ont déclaré que les infractions retenues contre Atsin Viviane n’étaient pas fondées, notamment l’abus de confiance, violation de consignes et concussions. « Le commissaire du gouvernement est dans logique de présomption de culpabilité. Quand il n’y a pas de preuves on s’ abstient. Le dossier est complètement vide, » a expliqué l’un des avocats, plaidant auprès du tribunal pour la relaxe de son client. Le tribunal en rendant son verdict n’a pas tenu compte des remarques de la défense. Il a condamné le commissaire principal à 24 mois de détention militaire pour concussions. Atsin Viviane détenue en prison depuis le 17 avril 2012, passera au plus deux mois à la prison militaire avant de recouvrer la liberté. L’ex-Directeur de l’Ecole de police n’a pas été reconnue coupable des faits de violation de consignes et d’abus de confiance. La peine la plus lourde a été infligée au sergent Diomandé Loua pour avoir tué un individu. Ce dernier a été condamné à dix ans de prison et radié de l’effectif de l’armée ivoirienne. Le détenu Ahiman Landry chef de la section musique reconnu coupable des faits de séquestration de l’ex-Directeur de l’Ecole de police a écopé de trois ans de prison.  Enfin Akon Kobenan Maurice a été condamné à 24 mois de prison pour violation de consignes. Les deux autres détenus ont été relaxés par le tribunal.

Serges Mignon

Vol de plusieurs centaines de millions, meurtre, séquestration/ Le long procès des 7 prévenus de l’Ecole de police au Tribunal militaire d’Abidjan

Mardi 11 février 2014, 17ème étage du Bâtiment A de la Tour administrative. Dès 8h30mn, sept (7) des huit prévenus de l’Ecole de police d’Abidjan, dont le commissaire Atsin Viviane, par ailleurs ex-directeur général de l’Ecole de police nationale de 2006 à 2010, sont dans le box des accusés. Ils sont accusés entre autre, de « détournement de fonds, abus de confiance, homicide volontaire, violation de consignes, vol de denrées alimentaires« .

Sept des huit prévenus de l’Ecole de police d’Abidjan étaient devant le Tribunal militaire d’Abidjan mardi 11 février 2014 sis au 17e  étage du Bâtiment A de la Tour administrative. Le huitième prévenu, l’Intendant Gb. Gb. Jean-Claude étant décédé.

Les faits reprochés à chaque prévenu

 Le 5 août 2011, le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal militaire  (Ndlr : Ange Kessy) saisissait le Directeur de la police criminelle d’un réquisitoire à l’effet de procéder à une enquête complète sur les infractions commises à l’Ecole Nationale de Police sise à Cocody pendant la crise post-électorale, et ce, à partir du 30 mars 2011. Les infractions commises sont le vol du coffre-fort contenant des centaines de millions, le vol de plusieurs dizaines de millions au service auto-école, le meurtre d’un individu dans l’enceinte de l’école, des exactions et violences et voies de faits sur la Directrice de ladite école. La police criminelle ouvrait aussitôt une enquête au terme de laquelle, par ordre de procédure de recours du 14 février 2012, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité (Ndlr : Hamed Bakayoko) chargeait le Commissaire du Gouvernement d’engager une poursuite judiciaire contre les mis en cause. Par réquisitoire introductif en date du 23 février 2012, le parquet militaire saisissait le juge d’Instruction du 2ème cabinet aux fins d’instructions préparatoires sur les faits suivants : abus de confiance portant sur la somme de 407 millions 696 mille FCFA à l’égard de Madame la Directrice de l’Ecole de police, de l’Intendant et du Lieutenant Gbidi Agnibi Hortense. Ponction portant sur la somme de 43.000FCFA par élève sous-officier, candidat à l’école du permis de conduire à l’égard de la Directrice de l’Ecole et du Lieutenant Akon Kouabénan. Violation de consignes reprochées à la Directrice de l’Ecole, à l’Intendant, aux Lieutenants Akon Kouabenan et Gbidi Agnibi Hortense. Recèle d’objets détournés 981mille 720 FCFA perçus par le Sergent-chef de police Touvoly Jean-Fidèle. 599 mille FCFA perçues par le Sergent-chef de police Yapo Edwige. 663 mille FCFA perçues par le Sergent-chef de police Koua Kouamé. 259 mille FCFA perçues par B. Jean-Marcel et des sachets d’argent détenus par le Lieutenant Gbidi Hortense. Vol de denrée alimentaire reproché à l’Adjudant de police Kacou N’Cho Eddy. Arrestation et séquestration, violence envers un supérieur reprochée au Sergent-chef de police Ahiman Landry. Homicide volontaire sur une personne non identifiée à l’encontre du Sergent-chef de police Diomandé Loua Sahi.  Après cet exposé des faits dont vous n’avez qu’en substance une partie, le procès des 7 prévenus s’est déroulé très tard la nuit. Ouvert à 10h 30 mn par le président du Tribunal militaire Diallo Mamadou, le procès a été suspendu à 20 heures pour une reprise mercredi 12 février avec les réquisitoires.

 

Serges Mignon

 

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