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[Visite de compassion de Gbagbo à Duékoué] Le peuple Wê compte ses morts et réclame justice


Duékoué, le 11-04-2022 (lepointsur.com) Le peuple Wê des régions du Guémon et du Cavally a subi de pires atrocités commises pendant la crise post-électorale de 2010 en Côte d’Ivoire, en partie pour son adhésion massive aux idéaux politiques de Laurent Gbagbo. Ce sont des morts et des morts comptabilisés çà et là, que les cadres ont listé le vendredi 08 avril 2022, à Duékoué, en souffrant douloureusement de réminiscence à la place publique, devant Laurent Gbagbo et en présence de bon nombre de victimes et de parents de victimes.

Ainsi, de l’intervention du député Séhi Gaspard de Facobly à celle de Youté Innocent de Kouibly en passant par Guéi Ignace de Bangolo, l’on a dénombré au moins 1435 assassinats systématiques : 17 personnes de Zou noyés et brûlées à Facobly, 635 dont 135 corps découverts dans 2 charniers et au moins 800 personnes tuées à Duékoué, quartier Carrefour sans compter ceux de Nahibly.

Faits commis dans les villages, les campements, les hameaux, les forêts, sur les pistes rurales, les routes d’exiles forcés, sans compter les champs, les rivières, les frontières, les lieux de culte, les lieux sacrés et même les puits. A les en croire, ces actions significatives et négatives pourraient s’expliquer aussi par la volonté manifeste et hautement négative des auteurs de faire main basse sur leur patrimoine culturel et forestier toujours en cours d’exploitation illégale par des hommes illégalement en armes. Malheureusement, ont-ils dénoncé, la question du génocide Wê et des rôles ambigus de la France et l’ONUCI durant la crise post-électorale de 2010 en Côte d’Ivoire, véritables talons d’Achille du régime RHDP et de la communauté dite internationale ont longtemps été occultés, niés et même très peu contés.

Du fait de certaines réalités existentielles difficiles. Mais, aujourd’hui et fort heureusement d’ailleurs, ces faits connaissent de plus en plus un écho sonore bien audible depuis l’acquittement définitif de l’ex-président Ivoirien Laurent Gbagbo par la CPI. C’est fort de cela que ce peuple, pour avoir séché ses larmes dans le silence devant l’intensité de la douleur, regarde dans la même direction, prêt au pardon non sans justice.

Laine Gonkanou, correspondant régional

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