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Violents combats devant le palais présidentiel burkinabè/ RTB-Télé coupée, aucune communication


30 octobre : Des manifestants font face aux forces de l’ordre.

30 octobre : Des manifestants font face aux forces de l’ordre.

Le Burkina Faso est en ébullition. Ce jeudi 30 octobre au matin, les députés burkinabè devaient examiner le projet de loi portant sur la révision de la Constitution permettant une nouvelle candidature du président Blaise Compaoré après 2015. Un projet largement contesté. Avant le début de la séance, des manifestants ont réussi à pénétrer dans l’enceinte du Parlement. Depuis le mouvement de colère a pris de l’ampleur et de violents combats ont lieu près de la présidence.

Les heures sont données en temps universel

12h55 : Tweet de Zéphirin Diabré : « Nous ne cautionnons pas la prise du pouvoir par la force. Nous voulons juste le respect de la démocratie ».

12h43 : Selon l’envoyé spécial de RFI à Ouagadougou, Frédéric Garat, le frère du président, François Compaoré a été arrêté à l’aéroport.

12h35 : Une question est sur toutes les lèvres : où est le président Compaoré ? Des informations contradictoires circulent alors que la foule tente toujours d’entrer à la présidence.

12h30 : En direct sur l’antenne de RFI, le correspondant à Ouagadougou fait le point sur la situation : « Les manifestants sont déterminés. Ils tentent depuis près de deux heures d’entrer dans le palais présidentiel. Il y a encore des tirs ».

12h30 : une réunion serait en cours entre les responsables militaires et l’empereur des Mossi, l’ethnie majoritaire du pays.

12h25 : Selon un journaliste burkinabé contacté par RFI, il y a des tirs près du quartier des 1 200 logements où il y a eu un mort. Plusieurs chars ont tiré en l’air dans le quartier Ouaga 2 000 près du palais présidentiel.

12h23 : La France regroupe ses ressortissants à son ambassade de Ouagadougou.

12h20 : Zéphirin Diabré, l’un des chefs de file de l’opposition, appelle à la démission du président Blaise Compaoré.

12h00 : Autour du palais présidentiel, le face-à-face entre les forces de l’ordre et les manifestants dure depuis une heure, selon notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani.

11h50 : Un habitant de Bobo Dioulaso, contacté par RFI, confirme la situation tendue dans la ville. Des manifestations ont commencé ce matin de manière dispersée avant que des incendies n’éclatent au siège du parti au pouvoir, à la mairie et à plusieurs domiciles de responsables politiques.

11h45 : Le site d’information Burkina24 témoigne d’une situation confuse à Bobo Dioulaso, la deuxième plus grande ville du pays.

11h36 : Selon plusieurs témoignages circulant sur les réseaux sociaux, des manifestants auraient tenté d’envahir le domicile du frère du président Compaoré. Les forces de l’ordre auraient alors tiré dans la foule. Aucun bilan n’est encore disponible.

11h30 : Pour l’un des leaders de l’opposition, Bénéwendé Sankara, le président Compaoré doit « tirer les conséquences » de l’assaut contre l’Assemblée à Ouagadougou.

11h17 : Selon un journaliste de l’AFP, il y aurait un mort parmi les manifestants. Depuis quelques minutes, une information similaire circulait sur les réseaux sociaux évoquant un décès par balle dans le quartier des 1 200 logements.

11h10 : Selon des témoins sur place, des flammes s’échappent du bâtiment de l’Assemblée nationale, saccagé plus tôt dans la matinée par les manifestants.

11h00 : Frédéric Garat, envoyé spécial de RFI à Ouagadougou, évoque le saccage de l’hôtel Azalaï Indépendance par les manifestants. Désormais, les protestataires se regroupent vers le centre-ville.

10h50 : Dans un communiqué officiel, le gouvernement du Burkina Faso appelle au calme et à la retenue.

10h45 : Interrogé par RFI, le porte-parole du gouvernement, Alain-Edouard Traoré confirme l’annulation du vote du projet de loi. Un vote qui devait avoir lieu ce jeudi. Mais il ne donne aucune information sur une possible annulation du projet de loi portant sur la modification de la Constitution.

10h35 : Pour Ablassé Ouédraogo, député de l’opposition, la situation est grave : « Nous n’étions pas encore dans l’hémicycle quand l’Assemblée a été prise d’assaut. Le Burkina Faso est en train de sombrer dans le chaos. Ce n’est pas organisé et tout peut arriver. Si on nous avait écoutés, on aurait pu éviter tout cela ».

10h25: Selon le site d’information Burkina24, les locaux de la RTB-télé ont été saccagés par les manifestants et celle-ci a cessé d’émettre.

10h: La situation est extrêmement tendue devant l’Assemble nationale qui est toute enfumée. Depuis ce matin, les manifestants avaient tenté par tous les moyens d’y accéder et finalement vers 09h30 TU, ils ont réussi à pénétrer à l’intérieur de l’hémicycle. Les députés sont parvenus à s’échapper par une porte de secours se situant derrière le bâtiment du Parlement.

Sur place, les manifestants ont tout saccagé et incendié des véhicules avant de se diriger vers la télévision nationale du Burkina Faso où ils entendent faire une déclaration. Aux alentours du Parlement, il y a toujours des détonations et certains protestataires affrontent toujours les forces de l’ordre.

Les forces de sécurité du Faso, la force d’élite, ont d’abord tiré en l’air pour essayer de disperser les manifestants, mais face à leur détermination, le service de sécurité présidentielle a libéré le passage. Maintenant, ces forces de l’ordre sont du côté de la télévision nationale pour protéger le bâtiment.

Actuellement, les manifestants se sont dispersés dans la ville en scandant « Libérez Kossyam », du nom du palais présidentiel. Smokey, l’un des chefs de file du Balai citoyen, estime qu’en empêchant le vote, l’objectif du jour est atteint et n’encourage pas les manifestants à se diriger vers le palais présidentiel.

Le vote de ce projet de loi controversé n’a donc pas eu lieu ce matin.

Manifestants devant l’Assemblée nationale en feu à Ouagadougou, Burkina Faso, le 30 octobre 2014. AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO

Manifestants devant l’Assemblée nationale en feu à Ouagadougou, Burkina Faso, le 30 octobre 2014.
AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO

REUTERS/Joe Penney

29 octobre : La mobilisation se poursuit.

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