« Violence cautionnée par Hamed Bakayoko »/ Le FPI maintient la pression


 

Laurent AKOUN Secrétaire Général & Porte-parole du FPI (Ph: Dr°

Laurent AKOUN
Secrétaire Général & Porte-parole du FPI (Ph: Dr°

 

« Le FPI ne faiblira pas. Ne pliera pas », soutient Laurent Akoun

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Le rassemblement des Républicains, socle du pouvoir Ouattara, parti minoritaire qui a une forte aversion pour la démocratie, a dans son viseur le Front Populaire Ivoirien comme parti à abattre à défaut de ne pouvoir le battre dans les urnes.

Depuis sa prise du pouvoir le 11 avril 2011 dans la fureur par le feu et le sang, le RDR a ouvert une nouvelle ère, celle de la destruction planifiée du Front Populaire Ivoirien.

Le régime liberticide Ouattara, ne voulant plus entendre parler du FPI, a mis en œuvre un train de mesures pour atteindre cet objectif.

Tout a commencé par l’arrestation et la déportation du président Laurent Gbagbo dans un goulag au nord du pays, suivie d’une gigantesque chasse aux sorcières, arrestations massives de militants et sympathisants FPI qui a contraint au moins cent mille d’entre eux à l’exil.

Le tout orchestré – on s’en souvient – par une vaste campagne médiatique diabolisant à souhait le FPI dont on demandait à l’opinion publique, la suppression de l’échiquier politique, accusé par ses bourreaux coalisés de crimes humanitaires, économiques, politiques et tutti quanti.

Dans le même temps le pouvoir RDR a procédé :

–        à la destruction méthodique et à l’occupation prolongée des sièges des journaux proches du FPI, les JV 11 ;

–       aux saccages, occupations des domiciles, expropriations des terres et des biens des militants et populations favorables au FPI.

Au nombre de ces mesures liberticides, nous ne focaliserons notre propos liminaire que sur deux d’entre elles. 1. Le gel des avoirs, 2. La répression des meetings du FPI. Nous les examinerons séparément avant d’en venir à la réaffirmation de nos positions sur le boycott du recensement général de la population et de l’habitat RGPH, et des audiences publiques de la CDVR, conclure enfin par la rupture du dialogue en indiquant les conditions de notre retour à la table de négociation.

1.      Le gel des avoir bancaires

Le jeudi 3 avril 2014, la Direction du FPI a appris – par voie de presse – que le procureur de la République, M. Richard Christophe Adou a signé un communiqué annonçant « le dégel des comptes bancaires de 43 personnalités de l’Opposition » dont l’identité n’a pas été révélée.

Dans le courant de cette journée, à la suite du conseil des ministres, le gouvernement a mis en branle une vaste campagne de communication tous azimuts autour de ce nombre (43) sans pour autant que les noms des personnalités bénéficiaires de la mesure de dégel des avoirs ne soient connus.

Le vendredi 4 avril 2014, contrairement aux usages et à la pratique du parquet, aux environs de 11h00, une liste de personnalités dites pro-Gbagbo surgit de nulle part. Cette liste ne porte pas la signature du procureur de la République. Elle ne porte aucune mention officielle. Elle est tout simplement incolore. Pourtant, il se répand comme une trainée de poudre que ce serait la liste des détenteurs des comptes qui viennent d’être dégelés par le Procureur de la République.

En attendant la liste officielle, la Direction du FPI, qui en a pris connaissance constate que :

–       Sur les 43 comptes dits récemment dégelés, plusieurs sont de vieux dossiers réglés entre 2012 et 2013, bien longtemps avant le communiqué du procureur du 3 avril 2014.

–       Des militants connus du RDR se trouvent sur cette liste supposée réservée à  des personnalités de l’Opposition.

–       2 personnalités pro-Gbagbo, décédées depuis 2012, figurent sur cette liste.

Au total, le 3 avril 2014, pour être vrai, le communiqué du procureur de la République aurait dû annoncer « 7 nouveaux comptes bancaires de Pro-Gbagbo dégelés » au lieu de 43.

Faisant le point de la semaine et relativement au dossier des avoirs gelés des Pro-Gbagbo, la Direction du FPI s’étonne de la démarche actuelle du Parquet. Car, au moment du gel des avoirs, le procureur de la République a pris 3 décisions référencées, avec les noms des concernés.

C’est par décision 2011 / 221 / PESC du Conseil de l’Union Européenne relayée par M. Koffi Kouadio Simplice, procureur de la République  de Côte d’Ivoire, en date du 06 avril 201 que les comptes de 148 personnalités membres ou supposées proches du Front Populaire Ivoirien (dont 130 civils et 18 militaires et assimilés) ont été gelés.

Après l’Union Européenne, les autres décisions de gel des avoirs se sont effectuées sur la seule réquisition du procureur Koffi Kouadio Simplice le 08 juin 2011, et concernait 97 comptes, le 30 juin 2011, 22 comptes, puis 21 comptes en décembre 2011. Soit 288 comptes gelés.

D’où vient-il qu’aujourd’hui les justiciables doivent cette fois-ci se contenter d’un communiqué laconique pour le dégel des comptes ? Qu’attend-on des détenteurs des comptes bloqués ? Qu’ils aillent individuellement « négocier » le droit d’être sur la liste ?

2.      La répression des meetings du FPI

Koua Justin (au centre) au cours d'une conférence de presse (Ph: Dr)

Koua Justin (au centre)  (Ph: Dr)

Toutes les mesures prises par le pouvoir RDR, pour faire disparaître le Front Populaire Ivoirien qui viennent d’être rappelées (déportation du Président Laurent Gbagbo, arrestations, emprisonnements massifs, exil forcé de milliers de militants, asphyxie économique des personnalités du FI par le gel de leurs avoirs) n’ayant pas produit les effets escomptés, il fallait désormais faire taire les rescapés, par la répression des meetings.

Ainsi les meetings du FPI à Koumassi et Port-Bouët en octobre-novembre 2011 ont été systématiquement réprimés. C’est ce «traitement qui a été servi» , le 15 octobre 2011, à la place CP1 au rassemblement de la JFPI…

Mais, l’extraordinaire mobilisation des militants et sympathisants du FPI au meeting du 21 janvier 2012 est venue révéler au pouvoir Ouattara que le Front Populaire Ivoirien, est loin d’avoir été détruit, qu’il conserve bel et bien toute son énergie et sa vitalité pour rebondir après avoir seulement plié l’échine sans rompre.

La répression sanglante et meurtrière du meeting du 21 janvier 2012 (1 mort ; 85 blessés) a été à la mesure du cuisant échec du pouvoir Ouattara qui venait de se rendre brutalement compte que le FPI est indestructible et plus vivant que jamais.

L’agression des meetings du FPI par les milices du RDR (FRCI et autres Dozos) actionnés par ce parti, est devenue la règle. Il en a été ainsi à Duékoué, Oumé et Doropo lors des visites de compassion et de mobilisation du Président du parti dans les localités. De même les «parlements» et «agoras» ont vu leurs manifestations systématiquement agressées avec de nombreux dégâts matériels, le 21 décembre 2013, le lundi 3 mars 2014 à Port Bouet Adjouffou. Ce fut aussi le cas à Bossovoheda (Oumé) le 22 mars 2014 et au « Parlement » de Yopougon lors du meeting que devait animer la Secrétaire Générale Adjoint de la JFPI, IPOU Jocelyne, qui a été dispersée par les FRCI.

La récente goutte d’eau qui a fait déborder le vase, est l’agression que vient de subir la JFPI lors de son meeting du samedi 05 avril 2014, à la place Laurent Gbagbo de Port-Bouet.

Il est utile de rappeler un constat récurrent : avant chacune de ces violences, les militants du RDR sont chauffés à blanc par MM ; Amadou Soumahoro et Joël N’Guessan (« le vocabulaire : le cimetière ; accompagner… »

3.      L’actualité, c’est : la réforme de la CEI ; les suites administratives de l’affaire Awa Fadiga ; les coupures intempestives d’eau et d’électricité ; la cherté de vie (prix des médicaments, des denrées alimentaires, des loyers des logements…).

Le Front Populaire Ivoirien

Condamne cette énième violence cautionnée par M. Hamed Bakayoko qui a couvert l’agression du meeting de la JFPI en faisant relâcher l’individu appréhendé sur les lieux avec plusieurs armes blanches dont des machettes et couteaux à double tranchant ;

Tient M. Hamed Bakayoko également pour responsable des menaces de mort proférées par les assaillants contre le Secrétaire Général de la JFPI KOUA Justin et ses collaborateurs ;

Prend à témoin la communauté nationale et internationale relativement au climat délétère d’agressions de toutes sortes perpétrées par les miliciens du RDR actionnés par le pouvoir Ouattara qui, incapable de réconcilier les ivoiriens, prépare de ce fait la chienlit.

Mesdames et messieurs, au vu des deux situations que nous venons de présenter, vous constaterez avec nous que le gouvernement Ouattara use de manœuvres dilatoires et à la limite de la roublardise pour éviter de créer les conditions d’une réconciliation sincère des Ivoiriens.

Pour le FPI, qui n’a eu de cesse d’appeler depuis juin 2011 le Gouvernement à recoudre le tissu social ivoirien déchiré par plus d’une décennie de crises à répétition, la réconciliation nationale est une priorité. C’est elle qui garantira la pérennité du bien-être social de tous les Ivoiriens et de tous ceux qui nous font l’amitié de vivre chez nous avec nous.

Pour cette nécessaire réconciliation nationale, le FPI ne faiblira pas. Le FPI ne pliera pas.

C’est pourquoi, il maintient son mot d’ordre de boycott du RGPH qui connait un vif succès.

demande instamment à ses militants et sympathisants de se tenir prêts et mobilisés pour les actions d’envergure annoncées par le comité central. Bientôt il fera jour.

Laurent AKOUN

Secrétaire Général & Porte-parole

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