Actualite, Editorial

Victoire des Eléphants footballeurs : Une aubaine pour la réconciliation nationale


lepointsur.com (Abidjan, le 10-2-2015) En battant le Ghana aux tirs aux buts, après 12O minutes de jeu, la Côte d’Ivoire est à nouveau devenue championne d’Afrique de football à l’issue de la 30e édition de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) organisée en République de la Guinée-Equatoriale. En 1992, cette même Côte d’Ivoire avait battu le Ghana après la difficile épreuve des tirs au but, par 11tirs contre 10.

Côte d'IvoireEvidemment, avec cette autre victoire des Eléphants, l’on pourrait écrire, sans risque de se tromper, que l’histoire s’est répétée. En voyant le capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire brandir le trophée continental au stade de football de Malabo, le soir du dimanche 08 Février 2015, puis le remettre au Président de la République, SEM Alassane Ouattara, le remettant ainsi à toute la nation ivoirienne, l’observateur averti n’a pu s’empêcher d’écraser une larme sur son visage, tant l’émotion et la passion de la nation étaient fortes, très fortes.

Bravo aux Eléphants, bravo à l’équipe nationale de football et bravo à toutes les ivoiriennes, à tous les Ivoiriens et à tous les amis de la Côte d’Ivoire pour ces grands moments d’extase et de fête que le pays manifeste aujourd’hui.

Au-delà de la victoire, de sa fête par l’équipe de la République de Côte d’Ivoire, la CAN a été une belle occasion pour les Africains passionnés de football et leurs amis de célébrer et de magnifier l’amitié et la fraternité saines entre les peuples. Il nous appartient de dire merci au peuple, à la République Sœur de la Guinée-Equatoriale, qui ont sauvé la C.A.N. Prenant ainsi la relève du royaume du Maroc qui a refusé de l’accueillir à cause des risques éventuels de contagion de la maladie mortelle appelée VIRUS d’EBOLA qui fait de grands ravages en Guinée-Conakry, au Liberia et en Sierra-Leone.

Au nom de la continuité et de la transmission des valeurs de courage, de ténacité, de rigueur et de sérieux au travail, nous devons tous saluer et rendre hommage aux prédécesseurs de nos footballeurs d’aujourd’hui. Il s’agit de l’époque des talentueux footballeurs dirigés, à cette époque, par un des meilleurs joueurs de son temps et de l’histoire, Monsieur Didier Drogba.Les comptes facebook, instagram,Twiter et différents réseaux sociaux ont rendu compte de sa fierté de cette victoire remportée par l’actuelle équipe nationale conduite par, aussi, un des plus grands joueurs de son temps et de sa génération. Nous voulons parler de Yaya Gnégnéri Touré, vaillant, intrépide et grand capitaine des Eléphants footballeurs.

EléphantsMerci capitaine et frère Didier Drogba et à votre bande de copains, vos compagnons des terrains de football, pour tout ce que vous avez fait et donné à la Cote d’Ivoire. Ce pays, cette nation et ce peuple, au-delà des clivages, des couleurs de peau, des religions, régions vous remercie infiniment. La Côte d’Ivoire vous aime et ne vous oubliera jamais. Vous nous avez fait goûter aux plaisirs de participer aux trois phases de coupe du Monde et d’avoir eu un parcours plus qu’honorable dans toutes les compétitions internationales de football dans lesquelles la Côte d’Ivoire était et est engagée. Plus d’une fois, vous avez donné de la joie, à toutes les ivoiriennes, à tous les Ivoiriens. Et cela n’a pas de prix. Qu’aujourd’hui, après 23 ans de pleurs, de larmes, de sang et de sacrifices, une génération de transition, composée de certains ex-compagnons de ce même Didier Drogba et d’une nouvelle classe, pétrie de classe et d’insolence footballistique prend la relève, c’est la preuve que ce pays, s’il est uni, s’il sait taire ses querelles, s’il sait panser ses cicatrices et blessures peut montrer au monde, que dans la Liberté, le respect de la liberté d’opinions et des règles du jeu démocratique, combien il est solide et peut montrer la voie, la trajectoire de la fraternité et de l’amitié à ses enfants, à l’Afrique et au monde.

Merci encore. Nous sommes fiers de notre équipe nationale de football. Certes, nous avons été souvent très critiques, très acerbes, très durs contre une certaine cacophonie, un certain amateurisme, une légèreté certaine, dans la gestion de notre football par ses instances dirigeantes. Le faisant, nous voulions montrer au Monde, que sans complaisance envers nous mêmes dans la critique, nous pouvons faire mieux que les autres. Nous pouvons être de grands et vrais champions d’Afrique de football. Et voilà le résultat. Nous en sommes tous honorés et tous fier. Merci encore aux Eléphants et bravo à vous, aux instances dirigeantes de la FIF conduites par Sidi Diallo, Sory Diabaté, à l’encadrement technique conduit par Herve Renard, entraineur français de l’équipe nationale de football.

On pourra épiloguer aussi, mais on ne peut pas ne pas penser au prédécesseur des Hervé Renard. Il s’agit de Sabri Lamouchi, jeune entraîneur, à peine sorti d’une école d’entraîneurs qui a été recruté pour prendre la Direction Technique de l’équipe nationale de football de Côte d’Ivoire bardée de joueurs chevronnés, à la renommée mondiale. Techniquement et tactiquement, Monsieur Sabri Lamouchi a apporté aussi sa touche et sa marque positive aux éléphants de Cote d’Ivoire. Par parallélisme des formes, en 1992, nous rendions hommage à deux grands techniciens français du football, Jean-Marc GUILLOU et Philippe Bernard Troussier,sous la houlette d’un nom moins jeune fougueux et très ambitieux avocat au barreau de Cote d’Ivoire, Maître Roger Ouégnin, président du club le plus populaire de la Cote d’Ivoire qui ont formé dans un centre de formation, (celui de l’ASEC mimosa SIFCOM) certainement un des meilleurs d’Afrique, quand bien même c’est le DTN ( Directeur Technique National) qui était à la tête de notre équipe nationale. Comme quoi, les victoires d’aujourd’hui sont la consécration des sacrifices et des apports de chaque ivoirienne, de chaque ivoirien, de chaque technicien, de chaque entraîneur et de chaque dirigeant. N’oublions pas aussi l’ex-président de la F.I.F (Fédération Ivoirienne de Football), Monsieur Jacques Bernard ANOMA, actuellement membre des plus hautes instances du football aussi bien en Afrique à la C.A.F. (Confédération Africaine de football) que Mondiale, à la F.I.F.A (Fédération Internationale de Football Association).

Au ministre des Sports de la Côte d’Ivoire, Monsieur Alain Michel Lobognon, et à son équipe, en gardien du temple, un rigoureux et attentif gardien des finances publiques et des ressources humaines du département des sports et loisirs ont mis la pression sur la Fédération de football pour faire comprendre que si la nation consent à faire des sacrifices pour les Ivoiriens qui nous représentent ailleurs, il y’a lieu que ceux-là puissent comprendre qu’ils sont tenus par une obligation de résultat. Quand on va en compétitions, en guerre, c’est pour gagner et c’est pour rendre compte à son mandataire qui est, en l’espèce, le peuple de Cote d’Ivoire.

Certes, si l’équipe actuelle avait perdu cette Coupe d’Afrique des nations, ni les joueurs, ni l’encadrement technique, encore moins les dirigeants du football ivoirien n’auraient trouvé grâce à nos yeux. Ils auraient été voués aux gémonies et au diable. Heureusement, nos valeureux enfants, soldats nous rapportent la coupe. Nous pouvons dire haut et fort à la face du Monde : «  MISSION ACCOMPLIE ». C’est pourquoi, nous leur rendons tous les hommages qu’une nation doit à ses guerriers, ses soldats, ses ambassadeurs, à celles et ceux qui, dans le service et leurs missions, rendent tous les hommages et tous les honneurs. Vous méritez, aujourd’hui, le respect, l’amour, les applaudissements et les félicitations et les célébrations auxquelles la nation, avec à sa tête un certain Alassane Ouattara, président de la République, vous élève aux lendemains de cette victoire, amplement métitée, à la suite d’une finale qui a tenu aussi bien les ivoiriens, nos adversaires les ghanéens et tous les spectateurs, téléspectateurs et observateurs en haleine.

Nos héros du jour, de ces instants, ce sont tous ces enfants de la République et leurs encadreurs. Mais, le gardien du but de ce jour, un Homme de 35 ans, est celui qui a été le vrai gardien du temple, le dernier rempart. Merci à toi, merci à vous, GRANDISSIME ET HEROIQUE HOMME, MONSIEUR COPA BOUBACAR BARRY. Vous avez été tant décrié, tant insulté, tant blessé et tant humilié à cause de nos nombreux échecs qu’aujourd’hui, par vos arrêts magiques et vos exploits lors des séances des tirs au but, vous avez été l’HOMME DU MATCH, un des meilleurs ivoiriens de ces 23 dernières années. Merci, Merci et mille fois Merci ;

Par cet exploit, les Ivoiriens doivent désormais regarder vers les valeurs irrévocables qui bâtissent et construisent une nation, un pays. Nous parlons ici des valeurs de la Liberté, de la Paix, du travail, du sens du sacrifice, du devoir, du mérite, de la compétence, de l’intégrité et de l’honneur. Une autre, contraire à celles-ci ne pourraient qu’affaiblir le pays et fragiliser le tissu social. LES ELEPHANTS ONT MONTE ET REMONTE LE MORAL DE LA NATION, DU PAYS. ET CELA N’A AUCUN PRIX.

Les Ivoiriennes, les Ivoiriens, d’où qu’ils viennent, quelles que soient leurs origine, Religions, régions, cultures, us et coutumes, doivent comprendre que l’on soit ivoirien d’origine ou d’adoption, nous sommes d’abord la Côte d’Ivoire. Nous sommes égaux en droits et devoirs. Et c’est le lieu d’évoluer vers l’attribution de la nationalité ivoirienne par l’évolution de nos lois vers le Droit du sol, qui à notre avis, est mille fois meilleur que le Droit du SANG.

Les Etats-Unis, l’Afrique du Sud, le Mexique, la France, le Royaume-Uni, l’Australie, l’Italie, l’Allemagne, l’Occident et le reste du monde qui sont la locomotive de la planète terre, nous montrent la Voie. L’équipe nationale est le reflet de cette Côte d’Ivoire du brassage des peuples, des cultures, des races pour fonder et féconder une vraie conscience ivoirienne au-delà de nos clivages socio-économico et politique.

Nous avons reçu des images du Liban, du Maroc, des USA, de l’Italie, de l’Angleterre, de la France où des gens, pas forcément ivoiriens, se sont mis ensemble devant des écrans géants ou des postes de télévision pour supporter et soutenir l’équipe nationale de la Côte d’Ivoire. Que dire, quoi dire devant de si belles images venant d’ailleurs et adressés à la Côte d’Ivoire et aux Ivoiriens ? Allons seulement à l’essentiel, PAIX, JUSTICE, MERITE, COMPETENCE, PARDON, RECONCILIATION ET TRAVAIL.

Nous espérons que ce brassage des idées, des talents, des Hommes et des Femmes, nés ici en Côte d’Ivoire, et aussi venus d’ailleurs, fera de la Côte d’Ivoire un des pôles du monde en matière d’exemple de pays de PAIX, de progrès, des droits, de liberté, de science, d’industrie, de l’économie, des finances, de l’éducation, de la santé, de la sécurité et de la BONNE GOUVERNANCE.

Espérons que le message soit entendu par les politiques, les élites, les décideurs et le peuple. Il en va du devenir et de l’avenir de ce merveilleux peuple et de ce beau peuple, la REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE.

JE VOUS REMERCIE.

Par DAKS (Diarrassouba Abdoul Khader Stéphane).

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