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Valorisation du royaume Abron : le prince Kouamé Adjoumani invite tous les villages à l’union #Cohésion


CIV-lepointsur.com (26-4-2018) C’est avec beaucoup de peine que l’héritier au trône des Abron s’est prononcé sur la léthargie dans laquelle son royaume baigne aujourd’hui, après avoir connu des périodes glorieuses. Le prince Kouamé Adjoumani s’explique difficilement la décadence du royaume Abron, sur lequel le Président Félix Houphouët-Boigny, s’était pourtant appuyé pour asseoir l’organisation d’une nation bien structurée.

« Je voudrais inviter à l’union de tous les villages pour rehausser et donner à notre royaume sa valeur et sa dignité d’antan », exhorte-t-il. Pour lui, en effet, tous les villages qui constituent le royaume sont tous concernés par le sursaut du royaume Abron. « Il est honteux pour nous d’observer la décadence des valeurs de notre royaume. Le faisant, nous rendons vain le combat de la dignité mené par nos illustres pères, dont le prince Kouamé Adingra », regrette le souverain  princier. Il cite notamment les exemples des guerriers Pampin et Bassakon qui ont fait preuve de dignité et de bravoure pour dire non à la vassalisation coloniale.

« En son temps, Pampin qui était un guerrier au service du royaume a été fait prisonnier à Bondoukou, à cause de son dévouement sans borne aux valeurs royales. Il opposa alors une fin de non-recevoir à ses geôliers qui souhaitaient qu’il obéisse absolument aux colons, dont l’autorité était pourtant contestée par le guerrier », explique le prince Kouamé Adjoumani qui poursuit pour dire que Pampin a préféré la mort à l’humiliation.

Pour lui, et malgré tous les débats suscités par son temps de règne sur le trône royal, le prince Kouamé Adingra reste incontestablement celui qui a écrit l’histoire du royaume Abron en lettres d’or. « Il a été celui qui a donné une envergure nationale et internationale à notre royaume. Avec notamment la mobilisation de 700 hommes pour répondre à l’appel du Général De Gaule du 18 juin 1940, lorsque celui-ci incitait à ne pas cesser la guerre contre le Troisième Reich », cite-t-il.

Dans la foulée, il regrette la quasi-démission des cadres qui, selon lui, devaient être les porte-étendards des valeurs du royaume comme c’est le cas dans le Sanwi et l’Indénié. « Voyez-vous, grâce au dynamisme des différents cadres, le royaume Baoulé a retrouvé de sa superbe, après plusieurs années de soubresauts ! » Fait-il remarquer. Pour lui, en effet, la renaissance du royaume Abron doit d’abord être portée par la volonté des cadres.

Mieux, il revient sur la nécessité pour les politiques de se départir de la question du royaume, d’autant que leurs interventions ont plutôt contribué à fragiliser et à émietter le pouvoir royal. « Au point où des personnes qui n’y ont pas droit, se sont autoproclamées rois, foulant au pied toutes les procédures en la matière », dénonce le prétendant au trône des Abron.

Idrissa Konaté

 

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