Abidjan, le 12-06-2023 (lepointsur.com) Le président du Kenya, M. William Ruto, a récemment appelé à la création d’une monnaie unique pour l’Afrique, soulignant les difficultés auxquelles sont confrontés les pays du continent en raison de la multiplicité des devises et des barrières financières. Lors du 22e sommet du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa), qui s’est tenu à Lusaka, capitale de la Zambie, le 8 juin, M. Ruto a affirmé que l’absence d’une monnaie unique entrave les échanges commerciaux et l’intégration économique en Afrique.

Cette proposition s’inscrit dans la continuité des prises de position de M. Ruto en faveur de l’indépendance financière de l’Afrique. Lors d’un discours prononcé en mai devant les acteurs économiques de Nairobi, la capitale kényane, le président kényan a déploré l’utilisation du dollar américain sur le continent, qui limite le développement du commerce intérieur africain. Il considère donc qu’il est urgent de résoudre ce problème afin de faciliter les échanges commerciaux et l’intégration économique en Afrique.

Plusieurs pays africains, dont l’Afrique du Sud, soutiennent également l’idée d’une monnaie unique pour le continent. En mars 2022, la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, a affirmé que la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), en vigueur depuis le 1er janvier 2021 et regroupant plus de 50 pays, constitue la base économique de la future monnaie unique africaine. Elle a souligné que la création d’une Banque centrale africaine serait un élément clé de ce projet.

La proposition du président kényan et le soutien exprimé par plusieurs pays africains à l’idée d’une monnaie unique reflètent la volonté croissante de renforcer l’intégration économique en Afrique et de surmonter les obstacles financiers qui entravent les échanges commerciaux. La création d’une monnaie unique faciliterait les transactions et renforcerait les liens commerciaux entre les pays africains, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour le développement économique du continent.

Médard KOFFI

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