Un préservatif nouvelle génération
Abidjan 29/06/15 (lepointsur.com) – Un préservatif nouvelle génération changeant de couleur en fonction de la souche bactérienne avec laquelle il entre en contact : c’est la brillante idée qu’ont eue trois inventeurs en herbe, selon yéyé magazine.
Des préservatifs intelligents pour voir la vie en « rose »
Collégiens âgés d’à peine 13-14 ans, scolarisés à la prestigieuse Académie Isaac Newton d’Ilford (Essex, Royaume-Uni), cette invention leur a valu de remporter le concours des Teen Tech Awards dans la catégorie « Santé ». Certainement une petite révolution dans le domaine de la prévention des IST (Infections sexuellement transmissibles). Encore au stade du prototype, ce préservatif « intelligent » ne devrait pas tarder à susciter l’intérêt des professionnels de la santé et qui sait, peut-être se retrouver en rayons dans un avenir pas très lointain. C’est du moins tout le mal qu’on lui souhaite !
Ils s’appellent Daanyaal Ali, Muaz Nawaz et Chirag Shah, et n’ont pas encore 15 ans. A l’âge où de nombreux adolescents se gaussent comme des baleines devant les formes naissantes de la petite voisine de classe, ou passent leurs après-midis enfermés à jouer à la Playstation, ces trois-là ont imaginé un moyen d’améliorer le futur des prochaines générations.
S.T.EYE : c’est le nom du préservatif qu’ils ont mis au point dans cette optique, jouant sur la sonorité de STI (acronyme anglais d’IST), qui se prononce de la même manière en anglais.
La particularité de ce prototype ? Grâce aux molécules contenues dans l’une des couches du latex utilisé pour sa fabrication, il adopte une couleur légèrement fluorescente propre aux différentes souches bactériennes avec lesquelles il se retrouve en contact,pour l’instant au nombre de quatre.
Selon le code couleurs élaboré par les jeunes prodiges, le vert signalerait ainsi la présence d’une chlamydia et le jaune celle d’un herpès génital, tandis que le bleu correspondrait à la syphilis et le violet au papillomavirus.
Daanyaal Ali, l’un des trois promoteurs de ce projet exemplaire, explique que S.T.EYE a été créé afin de « pouvoir détecter rapidement et le plus simplement possible une IST nocive et agir immédiatement dans l’intimité, sans forcément passer par les procédures intrusives des médecins » (démarches laborieuses, consultations, prises de sang, attente des résultats etc.).
Un bon moyen de démocratiser le dépistage et de sensibiliser à son importance, même si le petit jeu de « roulette rose » qui en découle risque d’alourdir encore plus certains silences post-coïtaux parfois gênés et gênants, notamment dans le cas d’une relation éphémère.
Voilà qui devrait en encourager plus d’un(e) à pratiquer le sexe responsable…
Quand on sait les conséquences dramatiques que peuvent avoir des IST non dépistées et non traitées, particulièrement la chlamydia, qui peut à terme rendre stérile, et le papillomavirus, responsable de nombreux cancers du col de l’utérus, on a envie de dire un grand « bravo » à ces trois louveteaux.
Leur invention n’a d’ailleurs pas manqué de susciter l’intérêt des professionnels de la santé, puisque les trois compères ont déjà été approchés par un fabricant de préservatifs, impressionné par la maturité et l’efficacité avec lesquelles ces jeunes adolescents se sont attaqués à un sujet ô combien sensible et délicat.