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Troisième mandat de Kabila: les médias publics accusés de partialité


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Joseph Kabila, président de la RDC, au sommet UA-Etats-Unis le 6 août 2014 à Washington.AFP PHOTO/JIM WATSON

L’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) a adressé une lettre ouverte au président congolais Joseph Kabila pour dire son opposition à éventuel un troisième mandat du chef de l’Etat, jugé anticonstitutionnel. L’organisation dénonce également une instrumentalisation des médias publics par les partisans du troisième mandat.

C’est une nouvelle pierre que vient de jeter l’Asadho dans le débat autour de la question d’un éventuel troisième mandat de Joseph Kabila à la tête de la République démocratique du Congo. Dans une lettre envoyée lundi au président (reprise en intégralité sur plusieurs sites congolais), l’Asadho dénonce les « appels à la violation de la Constitution ».

L’Asadho demande à Kabila de « rappeler ses troupes à l’ordre »

Interrogé par RFI, Jean-Claude Katende, président de l’association de défense des droits de l’homme, fustige notamment les interventions régulières des proches du président Joseph Kabila, qui lancent des appels à un troisième mandat, notamment sur la Radio télévision nationale congolaise (RTNC).

« La RTNC est une institution publique, financée par les contribuables congolais. Nous ne pensons pas qu’il soit acceptable que l’on se serve de cet outil, qui appartient à tous les Congolais, pour appeler à la violation de la Constitution », dénonce Jean-Claude Katende.

L’Asadho pointe « le silence du président de la République, qui ne rappelle pas ces troupes à l’ordre ». Selon l’association, M. Kabila laisse faire les appels à une candidature de sa part à un troisième mandat, « alors que cette possibilité ne lui est pas reconnue par la Constitution de notre pays ».

L’exemple burundais et la crainte des violences

« Si la situation dégénère, ce sont nos vies qui vont être affectées », justifie Jean-Claude Katende, qui pointe les risques d’une escalade comparable à celle qui touche le Burundi.

Il faut que Joseph Kabila « se prononce de manière claire pour dire qu’il ne va pas briguer un troisième mandat, demande le président de l’Asadho. Parce que, pour nous, le troisième mandat risquerait de nous plonger dans la crise qui est connue aujourd’hui par le Burundi. »

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