Trois jeunes israéliens enlevés/Le scenario se précise


La consternation est à son comble (Ph: Dr)

La consternation est à son comble (Ph: Dr)

Avec la découverte des corps des adolescents enlevés le 12 juin en Cisjordanie, les circonstances de leur disparition s’éclairent peu à peu.

La découverte, lundi 30 juin, des corps des trois adolescents israéliens enlevés en Cisjordanie a permis aux enquêteurs de révéler plusieurs éléments relatifs à l’enquête qui éclairent les circonstances de ces enlèvements.

La presse israélienne s’est donc fait l’écho ce mardi de ces éléments grâce auxquels on peut désormais retracer le film des événements.

Selon « Haaretz« , les trois adolescents ont été enlevés à environ 22 heures le jeudi 12 juin alors qu’ils faisaient de l’auto-stop près de Kfar Etzion. Les ravisseurs, identifiés par la police comme étant Marwan Qawasmeh et Amar Abu Aisha, sont arrivés dans une Hyundai et les trois adolescents sont montés dedans.

A 22h25, l’un des adolescents a appelé la hotline de la police et murmuré : « Ils m’ont enlevé. » Mais l’opérateur n’aurait pas entendu ses propos et reporté l’appel à ses supérieurs qui ont considéré qu’il s’agissait soit d’une fausse alerte, soit d’une blague. Les hommes ont alors appelé 8 fois le portable en question sans obtenir de réponse. Haaretz souligne que les policiers n’ont « pas pris la peine de vérifier à qui appartenait le téléphone ou si sa famille avait perdu le contact avec lui ».

Les services de sécurité ont en fait perdu 5 heures dans la recherche de ces adolescents, recherches qui ont débuté avec le signalement du père de l’un des garçons à 3h30 le vendredi.

La fuite facilitée par le cafouillage policier

La presse israélienne estime que l’appel passé par l’un des jeunes hommes et le cafouillage de la hotline a pu provoquer l’exécution des kidnappés et faciliter la fuite des ravisseurs qui avaient largement le temps de disparaître avant que le père ne donne l’alerte.

C’est tôt le vendredi matin que les pompiers palestiniens retrouvent la voiture carbonisée à quelque 15 kilomètres de l’endroit où les corps seront découverts le 30 juin. Les enquêteurs font le rapprochement et la police palestinienne remet le véhicule aux autorités israéliennes pour enquête. Plusieurs éléments sont alors mis en exergue – balles, traces de sang – qui font d’ores et déjà penser que les adolescents peuvent avoir été tués. Mais aucune preuve concluante n’est pourtant découverte et les recherches se poursuivent.

Car même si les policiers ont alors une certaine vision des circonstances de la disparition des jeunes gens, le renseignement israélien n’est pas en capacité d’aider plus avant les enquêteurs qui poursuivent les fouilles maison par maison dans toute la zone.

Les corps sont finalement découverts lundi 30 juin, 18 jours après leur disparition, à environ trois kilomètres à l’ouest de Halhoul. Des corps semble-t-il partiellement cachés, les ravisseurs n’ayant apparemment  pas pris le temps de faire mieux, pressés de s’échapper.

Plusieurs questions restent toutefois sans réponse. L’enquête se poursuit et un énorme blanc risque de s’étaler dans le rapport de police au chapitre « projets des ravisseurs » : souhaitaient-ils assassiner les trois jeunes gens peu après leur enlèvement ? Ces meurtres n’avaient-ils pas été planifiés ? Seule l’arrestation des ravisseurs et leurs aveux pourraient en effet répondre à ces questions.

De notre correspondante à Paris Maty Gauthier Fanny avec le Nouvel observateur

 

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