Le procureur militaire, Ange Kessy face au défi de l’émergence.Ph.Dr

Abidjan, 7-11-15 (lepointsur.com)-« Cette affaire s’inscrit dans le cadre du séminaire tenu récemment au Golf hôtel contre les actes de racket (Ndlr : en 2014). C’est un dossier auquel nous tenons particulièrement. Maintenant, nous n’allons plus tolérer ce genre de comportement au sein de notre armée. Tous ceux qui seront pris comme eux seront sévèrement sanctionnés », avait promis le Procureur militaire, Ange Kessi Bernard, en décembre 2014 quand il faisait arrêter  quatre policiers véreux pour chantage et escroquerie et écrouer à la MAMA, en entendant leur procès. Il s’agissait, du lieutenant Kouacou Kouamé Jean-Baptiste, de l’Adjudant N’Guessan Koffi Eugène, du Sergent-chef Ekpan Ezane Kodjo et du Sergent Dongo Kouadio François.

Comme si c’était hier, quatre autres sergents de la police ivoirienne viennent d’allonger le rang des brebis galeuses de cette corporation, depuis jeudi 5 novembre 2015, à l’audience du Tribunal militaire d’Abidjan. Il s’agit des sergents-chefs Oulaï Médard, Oukepolé Molière, Loi Bi Tra Olivier et du sergent Tréhi Zadi. Ils sont accusés d’extorsion de fonds par l’unité mobile de lutte contre le racket. Leur victime, un chauffeur de taxi à qui, le 19 décembre 2012 ils ont soutiré 2000 fcfa pendant un contrôle de routine.

Les quatre policiers en fonction à la préfecture de police d’Abidjan, ont été condamnés à 24 mois de sursis, avec une amende de 100.000 fcfa.

Cette moralisation de la vie publique en Côte d’Ivoire, qui est l’un des chantiers auquel le Président Alassane Ouattara doit faire face, au cours de son second mandat, a pris des proportions inquiétantes dans toute l’administration.

                                                                                                                                                               Sériba Koné

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