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[Travail des enfants dans les champs] «Les Occidentaux ne comprendront jamais le rapport du jeune africain à la terre, car…» Par Fernand Dédeh


Abidjan, 29-05-2020 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo

A ton retour à Abidjan, nous mettrons nos masques, pour visiter Abobo. Il y a du nouveau et surtout autre chose à voir et à projeter dans cette commune et de cette commune que les images dégradantes « du commando invisible », « des enfants microbes », « d’Abobo la guerre »!

L’épouse de ton camarade y a construit une école, école d’excellence. Elle ouvre à la rentrée 2020-2021. Elle va accueillir 600 élèves. Nous devons la visiter, comprendre son mode de fonctionnement. Son intégration dans le système scolaire national.

Le père fondateur disait « l’avenir appartient à la science, à la technique et à la technologie ». Disons, l’avenir appartient à la formation. Grâce à l’école, des enfants nés des familles démunies côtoient les Etoiles.

Il faut encourager, saluer, féliciter tous ceux qui œuvrent pour l’école, pour la formation, pour l’éducation. Il faut résolument militer pour les enfants à l’école. Seule façon de les sortir de la rue et des plantations.

“On va à l’école pendant l’année scolaire. Les vacances, nous sommes aux champs ! Que celui qui n’a pas surveillé les champs de riz, bataillé avec les fourmis pour cueillir le café de son père, sucer les fèves de cacao, récolté le maïs ou déterrer les tubercules d’ignames ou le manioc lève la main’’

Les enfants dans les plantations justement ! Je vois que Gnian Gougouessi se donne beaucoup de mal à expliquer aux Occidentaux que d’énormes efforts sont faits pour protéger les enfants. « Le gouvernement de Côte d’Ivoire est fermement engagé à éradiquer le travail des enfants dans le secteur du cacao et nous sommes fiers des progrès réalisés ».

Deux petites remarques : 1- Les Occidentaux ne comprendront jamais le rapport du jeune africain à la terre. Tous, autant que nous sommes, c’est notre terrain. En Afrique, écoles et champs vont de pair.

Eh Allah ! On va à l’école pendant l’année scolaire. Les vacances, nous sommes aux champs ! Que celui qui n’a pas surveillé les champs de riz, bataillé avec les fourmis pour cueillir le café de son père, sucer les fèves de cacao, récolté le maïs ou déterrer les tubercules d’ignames ou le manioc lève la main !

Perso, j’étais en plus, un passionné de la chasse avec les chiens. Nos parents ne nous maltraitaient pas. Ils nous formaient à affronter la vie !

2- Ce qui a tué Macloclo est en train de tuer Maclacla. Dans la bataille pour le pouvoir, l’opposition d’hier, qui est aujourd’hui au pouvoir, a déconstruit l’image du régime précédent en l’accusant d’exploitation des enfants dans les champs de café et de cacao. Ah, les « Blancs » sont logiques et cohérents. Leçon de la vie, il faut toujours agir pour le futur. Agir, en pensant à demain!

Allons nous enrôler ! Te rappelles-tu qu’il ne fallait pas écrire ça au mois de décembre 2019 ? Je ris encore… Aujourd’hui, c’est celui qui ne veut pas s’enrôler pour établir sa carte nationale d’identité qui a des problèmes ! J’ai demandé à un opposant, « qu’est-ce qui a changé » ? Réponse, « le chef a parlé ». Je n’ai pas demandé lequel des chefs. Le Bouddha de Daoukro ou le Silencieux de Bruxelles ?

La pression du coup monte sur la structure en charge de l’enrôlement et de la délivrance des CNI. Les enrôlés de la phase pilote n’ont toujours pas reçu leurs pièces d’identité. L’office nourrit toujours les promesses. Il parle de distribution des cartes à partir de cette semaine. 11 millions d’Ivoiriens au moins doivent renouveler leurs pièces. Euh… Avant octobre 2020….

Par Fernand Dédeh

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