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Traoré Moussa (Président sortant et candidat à l’élection du président de l’UNJCI) : « Mon bilan parle pour moi… »


(In Gbich N°818 du 9 au 15 juillet 2015)-M. TRAORE Moussa président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), en visite à Gbich ! Edition. Dans cet entretien, il donne les motivations de sa candidature à sa propre succession.

TRAORE, quel est l’objet de votre visite ce matin dans les locaux de Gbich! ?

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Journée mondiale de la Liberté de la presse 2015

Il s’agit avant tout de remercier mes confrères qui m’ont fait confiance en me portant à la tête de l’Unjci. Je pense qu’il est temps de leur rendre compte de ce que j’ai pu réaliser durant ces trois années. Permettez que j’irrigue la mémoire amputée qui, sur la page que vous lui aviez accordée la semaine dernière, n’a accordé que 10 lignes  à son projet de campagne. J’ai soigné le visage de la maison de la presse en changeant tous les meubles, le carrelage, le câblage, la peinture, les sanitaires. J’y ai ouvert un dispensaire avec un médecin et deux aides-soignantes.  J’ai fait revenir mes confrères d’exil et fait dégeler leurs comptes.  J’ai offert trois arbres de Noël aux enfants des journalistes. Du jamais vu à l’Unjci. J’ai organisé des marches et cross pour célébrer la liberté de la presse. J’ai fait venir des sommités du monde des medias à Abidjan, en l’occurrence le patron du journal le Monde, le président de la Fédération internationale des Journalistes qui règne sur 133 pays,  le Grand reporter de RFI Christophe Boisbouvier, Jean Lesieur de France 24, auteur du Bal des chacals, Jean Célestin Edjangué de Africa 24. J’ai ouvert une bibliothèque spécialisée pour les journalistes où on retrouve tous les livres écrits par les journalistes de Côte d’Ivoire depuis les indépendances. Bref…

Qu’en est-il pour la formation ?

A ce niveau, nous avons fait annuler une dette 78 millions au profit des journalistes avec l’université de l’Atlantique. Avec cette école nous avons formé en master professionnel 50 journalistes par an en trois ans. Pendant 6 mois, nous avons remis les journalistes à niveau pour l’anglais. En ce moment même, chaque mercredi nous formons les journalistes dans les nouvelles techniques de la langue française. Nous avons organisé plusieurs séminaires et press-club pour instruire nos confrères. Si je veux continuer à citer, je vais remplir les 12 pages de votre journal.

Vous êtes candidat à votre succession. Pourquoi voulez-vous briguer un second mandat ?

Je veux rempiler parce que je ne vois pas en ce moment de candidat dans le starking-block, capable de préserver et consolider les acquis. Celui qui parle  a dirigé pendant 6 ans une association de journalistes sportifs dans ce pays. Il faut faire des recherches sur Google pour le savoir, tant on ne se rappelle d’aucune action qu’il a posée à la tête de cette structure. Il dit que 2/3 des membres de mon bureau ont démissionné. Est-ce que 3 démissionnaires sur 24 personnes ça fait 2/3. Il dit qu’on n’a plus de partenaire, mais si tel est le cas, comment a-t-on financé le dernier Ebony délocalisé à Yamoussoukro ? Rien que des balivernes.mt1

La campagne n’est pas encore ouverte certes, mais dites-nous quels sont les axes de votre programme? Quel est votre message à l’endroit des journalistes ?

Ce sera la continuité. Toutefois, il y aura de nombreuses innovations. Le plus gros chantier sera de regrouper tous les journalistes au sein d’une mutuelle avec l’appui de la Mugefci. Cela permettra de rehausser l’image du journaliste, pour son épanouissement et celui de  sa famille. Je dirai aux journalistes qu’il ne suffit pas d’être président de l’Unjci, il faut avoir l’étoffe, le coffre nécessaire et un relationnel très puissant pour matérialiser les promesses faites, lors de la campagne. Je parle peu, je préfère l’action.

mtttOn ne peut pas parler de votre mandat sans évoquer cette affaire dans laquelle vous avez été cité et qui a défrayé la chronique. Dites-nous réellement ce qui s’est passé dans l’affaire relative à la ministre Kaba NIALE ?

Je pense que tous les bons journalistes du pays savent  ce qui s’est passé, vu qu’on se connaît tous dans la corporation. Pour les autres, je les invite à rélire Fraternité Matin du 5 mars où le président du Cnp a clairement indiqué que le président de l’UNJCI s’est retrouvé au mauvais moment, au mauvais endroit, et qu’il récolte ce qui a été semé pour les journalistes. Pour le reste, je m’en remets à l’intime conviction de chacun.

Selon vous, pour l’amélioration des conditions de travail et de vie du journaliste, faut-il une Unjci forte ou un président fort?

Il faut les deux. Parce qu’une union faible verra ses objectifs se limiter qu’au stade de projet. De même un président faible ne pourra pas diriger cette union de journalistes.

Avez-vous le sentiment que la condition des journalistes s’est un peu améliorée, tant au plan professionnel que social?

Je pense que l’Unjci a mené plusieurs combats en vue de l’amélioration des conditions de vie des journalistes. Aucun journaliste n’est en prison, c’est déjà bien. Nous avons obtenu l’application de la convention collective. Nous travaillons en synergie avec  les syndicats pour l’application effective de cette convention qui est un acquis sur papier. Nous avons d’autres plans que nous présenterons bientôt.

In Gbich N°818 du 9 au 15 juillet 2015

 

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