En parlant de l’émergence en 2020, le Président Alassane sous-entend qu’il doit avoir des changements de mentalité. Cela doit prendre en compte plusieurs valeurs, au plan judiciaire, administratif, social, économique etc. Et comme toute société est régie par des lois, rien ne se fera au hasard, encore moins dans le désordre comme par le passé.

En un mot, l’Ivoirien doit être suffisamment responsable. Pourquoi sous d’autres cieux, des responsables qui ont une haute idée de leurs fonctions étatiques démissionnent-ils sans attendre d’être demi de leurs fonctions, afin de permettre à la justice de faire éclater la vérité ?

Dans un pays comme la Côte d’Ivoire qui aspire à des institutions fortes et non à des hommes musclés, il faut des personnalités de cette carrure pour donner l’exemple. Malheureusement, ce n’est pas encore le cas. Dans des affaires où des sommes faramineuses du pauvre contribuable ivoirien sont dites avoir été utilisées à d’autres fins, on attend que le gouvernement prenne des sanctions. Pourquoi en Côte d’Ivoire des élus, cadres et nommés trempés dans des magouilles ne démissionnent-ils pas afin d’éviter « l’humiliation » ?

Avant 2020, la Côte d’Ivoire a besoin de l’émergence démocratique, car les fonctions étatiques sont des activités occupées au nom du peuple et non des fonctions privées. De fait, du Président de la Républiques au fonctionnaire lambda, les Ivoiriens doivent apprendre à démissionner de la fonction qu’ils occupent par respect pour les populations pour qui et au nom de qui ces derniers ont été élus, nommés.

Il faut arrêter de parler du grilleur d’arachides et s’attaquer à l’impunité sous toutes ses formes. Lutter contre ces irresponsables qui pensent qu’une nomination à un poste de responsabilité donne droit à la porte ouverte à tout.

Sériba Koné

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