[Togo Législatives] Des « jeunes cagoulés » attaquent et saccagent un bureau de vote
-Des individus des barricades sur la route Danyi-Kpelé
Des jeunes cagoulés ont attaqué le jeudi 20 décembre 2018, un bureau de vote situé à 120 km au nord-ouest de Lomé, capitale togolaise, Xinhua dans sa publication de vendredi.
La Force sécurité élections 2018 (Fose) du Togo, qui donne les précisions est une force spéciale ayant pour mission d’assurer la sécurité sur le territoire national avant, pendant et après les élections de 2018.
« Une dizaine de jeunes cagoulés ont attaqué et saccagé un bureau de vote à 09h00 heure locale à Kpodji, dans la ville de Kpalimé à 120 km au nord-ouest de Lomé’’, indique le communiqué de la FOSE.
Aussi, vers 07h00 heure locale à Danyi, à 185 km au nord-ouest de Lomé, des « individus ont dressé des barricades » sur la route Danyi-Kpelé avec des troncs d’arbres, ajoute le même communiqué.
En signalant ces incidents qui ont été maîtrisés, la FOSE a rassuré que « toutes les dispositions sont prises pour garantir la sécurité des électeurs« .
Les deux incidents interviennent après un incendie qui a ravagé, au petit matin de mercredi, le lendemain du vote des forces armées et de sécurité, le bâtiment de la Commission électorale locale indépendante (CELI) de Tohoun, à 148 km au nord-est de Lomé.
Les élections législatives du Togo se tiennent dans un contexte où, tout en boycottant le processus, la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition (C14) menace de perturber, voire empêcher le scrutin.
Un peu plus de trois millions d’électeurs devraient voter dans 8 490 bureaux de votes répartis sur l’ensemble du territoire national pour renouveler les 91 députés de l’Assemblée nationale.
Un effectif de 8 000 éléments de la FOSE assure la sécurisation du scrutin dont les résultats provisoires devraient être connus au bout de six jours.
Selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), 3 215 observateurs nationaux et 203 observateurs internationaux suivent le déroulement du scrutin.
Pour ces législatives, 850 candidats sur 130 listes sont en compétition et ont organisé, pendant deux semaines de campagne électorale, 1 879 meetings et 204 caravanes à travers le pays, selon le ministre de la Sécurité, Yark Damehane.
L’organisation des élections législatives le 20 décembre a été prévue dans une feuille de route proposée le 31 juillet dernier par le sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour promouvoir une sortie pacifique de la crise socio-politique qui secoue le Togo depuis août 2017.
lepointsur et Xinhua