Contexte régional tendu : la Côte d’Ivoire réagit aux accusations du chef de la junte nigérienne, le Général Tchiani, tout en appelant à la coopération régionale.

Abidjan, le 29-12-2024 (lepointsur.com) Dans une interview accordée à la télévision nationale nigérienne, le Général Abdourahamane Tchiani, chef de la junte au pouvoir au Niger depuis le coup d’État du 26 juillet 2023, a accusé les Forces Armées de Côte d’Ivoire (FACI) d’entraîner des groupes irrédentistes nigériens réfugiés en territoire ivoirien. Ces propos, considérés comme graves et infondés, ont rapidement suscité une réaction de la part d’Abidjan.

Une réaction ferme et sans ambiguïté

Dans un communiqué officiel publié ce samedi 28 décembre 2024, le Général de Corps d’Armée Lassina Doumbia, Chef d’État-Major Général des Armées ivoiriennes, a catégoriquement rejeté les allégations de Tchiani. Il a qualifié ces accusations de « contre-vérités » dénuées de tout fondement et a rappelé que les FACI sont pleinement engagées dans la défense et la sécurité du territoire national.

« Les Forces Armées de Côte d’Ivoire ont toujours privilégié la coopération avec leurs voisins pour garantir la stabilité régionale. Ces accusations sans preuves ne sont que des manœuvres visant à détourner l’attention des véritables défis sécuritaires auxquels le Niger est confronté », a affirmé le Général Doumbia.

Dans son intervention, il a également exhorté les autorités nigériennes à recentrer leurs efforts sur la lutte contre l’insécurité grandissante dans le Sahel, soulignant que les menaces extérieures ne devraient pas servir de prétexte pour masquer les failles internes.

Une montée des tensions dans un climat fragile

Cet échange tendu intervient dans un contexte déjà marqué par des rivalités politiques et militaires au sein de la région. Depuis le coup d’État au Niger, les relations entre les pays voisins sont devenues plus complexes, alimentées par des enjeux sécuritaires et diplomatiques.

Pour sa part, la Côte d’Ivoire réitère son engagement en faveur de la paix et de la stabilité régionales. Tout en restant vigilantes face aux menaces extérieures, les autorités ivoiriennes insistent sur l’importance d’une coopération renforcée pour relever les défis communs, notamment dans la lutte contre le terrorisme et les groupes armés dans le Sahel.

Perspectives de collaboration

Alors que la situation au Niger reste incertaine, le dialogue semble être une voie privilégiée pour désamorcer les tensions. En défendant leur territoire, les FACI appellent également à une unité régionale pour faire face aux défis croissants dans cette zone stratégique.

LPS/CP/NK

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