Le Directeur Régional de la promotion de la Jeunesse, des Sports et Loisirs Bia Be Vincent (à droite) et Ouattara Clément (à gauche) le promoteur du tournoi qui porte le nom de l’illustre Ministre d’ Etat, Ministre du Plan et du Développement El Hadj Abdallah Mabri Toikeusse (Ph:Dr)

Inauguré le 5 décembre 1979 par Laurent Dona Fologo, alors ministre de la Jeunesse et des Sports, le stade de feu le général Ouattara Thomas d’Aquin de Katiola, croule sous le poids d’une totale ruine. Ce magnifique stade qui faisait la fierté de la ville de Katiola et de toute la région du Hambol présente un bien triste visage aujourd’hui. Toiture métallique des tribunes décoiffées et emportées par les vents. La verdure fait place à de verdoyants champs de maïs ou d’ignames. En somme, c’est la broussaille qui occupe l’aire géographique du stade Thomas d’Aquin. Ce joyau architectural qui abritait également un complexe sportif n’existe que de nom. Tous les espaces de jeux, à savoir le terrain de volley-ball, de hand-ball ou de basket-ball sont impraticables. Or, il servait aussi à l’époque d’aire de pratique de l’Education Physique et Sportive (EPS) à de milliers d’élèves du Lycée Moderne de la ville, situé aux encablures.

A la demande des dirigeants du Club omnisport de Korhogo (COK) de jouer ses matchs de championnat pour l’année 2014-2015, la Direction Régionale de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et Loisirs avec à sa tête Bia Be Vincent et ses Directeurs Départementaux Guéhi Germain(Katiola) et Ehoussou Ahua Eric (Dabakala) ont décidé de la réhabilitation de ce stade, sur fonds propre.

En effet, à la prise de fonction de la Direction Régionale de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et Loisirs en février 2014, une équipe a été dépêchée auprès de la Direction de l’Office National des Sports (Ons), à Abidjan. Ce, pour s’enquérir « du cas du stade Thomas d’Aquin concernant les réformes dans le milieu du sport ivoirien« , a indiqué Bia Be Vincent.

Malheureusement, selon les informations fournies par les collaborateurs du Directeur de l’Ons, dont la structure n’est pas représentée à Katiola, il est ressorti que « le stade de Katiola ne figurait pas dans le répertoire des stades pris en charge. Ainsi donc, soucieux de l’impact du projet a nous soumis par le COK sur la jeunesse de Katiola, nous avons pris sur nous la responsabilité de réhabiliter ce qui devrait l’être afin de respecter les normes exigées par la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) pour l’homologation du stade ; cela, dans un bref délai. Nous avons donc informé l’Inspection Générale de la Jeunesse, des sports et loisirs pour la conduite à tenir afin que ce projet de certification aboutisse ; étant donné que l’Ons n’a pas de représentant à Katiola, » a soutenu  le Directeur Régional de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et Loisirs.

« C’est ainsi que nous avons eu la permission d’entamer la réhabilitation du stade selon nos moyens financiers et déposer les factures auprès du ministère, une fois les  travaux achevés, » a rassuré notre interlocuteur.

A notre passage, la pelouse, les vestiaires, les toilettes, les grilles de sécurité, etc. présentent depuis quelques semaines un nouveau visage.

Une vue des toilettes (Ph:Dr)

Il en est de même pour le bureau des arbitres, la salle de réunion, la salle Very important personality (Vip) dont les murs brillent à cause des nouvelles couches de peinture. Une fierté pour le gardien des lieux Touré Dramane, qui depuis était coupé de la chaleur sportive des dimanches. « Je suis très heureux et fier de notre nouveau Directeur Régional qui se bat pour le retour du sport professionnel à Katiola. Pendant la crise, j’ai fait ce que je pouvais pour sauvegarder le minimum     « , a-t-il dit.

Un acte citoyen de haute portée

L’abandon du stade ayant réduit l’aire de jeu, la délégation de la Fédération ivoirienne de football (FIF) conduite par Aboubacar Charaf a exigé que tout soit mis en œuvre afin que la pelouse et les poteaux respectent « les normes réglementaires internationales« .

A en croire  le Directeur Régional de la promotion de la Jeunesse, des Sports et Loisirs  Bia Be Vincent, l’émissaire de la FIF et celui de la ligue professionnelle de football ont reconnu que beaucoup a été fait, « mais que la toiture métallique doit être réalisée« . Cet acte citoyen de haute portée tourne déjà autour de plus d’un million FCFA, « sans la toiture qui demande requiert un travail de technicien en construction métallique« .

Nous avons pu faire le constat, récemment au cours d’un séjour dans le Hambol, en compagnie de Ouattara Clément le promoteur du tournoi qui porte le nom de l’illustre Ministre d’ Etat, Ministre du Plan et du Développement El Hadj Abdallah Mabri Toikeusse.

Ce magnifique stade avait dans un passé glorieux abrité les séances d’entrainement de l’académie Mimosifcom lorsque leurs poulains venaient disputer des rencontres dans la ville de Bouaké. Les populations ont encore en mémoire les moments où le stade Ouattara Thomas d’Aquin servait à la mise au vert des gamins devenus des stars mondiales du football aujourd’hui. Il s’agit de Kolo Touré, Arouna Dindané, Zézéto, Kalou Bonaventure et bien d’autres. Katiola est la ville d’origine des frères, Kolo Touré et Touré Gneneri Yaya.

« Il faut encourager ce genre d’action, surtout citoyenne venant des fonctionnaires de l’Etat, » a indiqué Ouattara Clément fils de la région (Ouréguékaha) qui ne passe pas de séjour à Katiola sans rendre visite aux responsables de la Direction Régionale de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et Loisirs. Frappé par le dévouement et l’ardeur au travail de ceux-ci, il s’est engagé à leur apporter son soutien.

Sériba Koné envoyé spécial dans le Hambol

Encadré

Autorités, cadres et élus enterrent définitivement le Général Ouattara Thomas d’Aquin

Le stade qui porte l’illustre nom du Général Ouattara Thomas d’Aquin est en réhabilitation, grâce à un fonctionnaire de l’Etat. Et pourtant, ce rôle cadrait bien avec les autorités, cadres et élus de la région du Hambol. Qui, par ce geste, devraient « ressusciter » celui dont le nom se confond avec la capitale de la région, Katiola. Ce digne compagnon de feu Félix Houphouët-Boigny a tout mis en œuvre pour que la ville de Katiola soit une photocopie toute crachée de Yamoussoukro.

Il suffit de voir le tracé des voies, la position des lampadaires, la construction de certains quartiers comme Sopim, pour se convaincre du travail remarquable et historique que le Général Thomas d’Aquin a laissé pour la postérité. On peut le dire tout net, il n’est pas mort pour rien et cela tous les élus et cadres de la région du Hambol en sont conscients et le soutiennent à souhait. Cependant, pourquoi délaissent-ils la réhabilitation de certaines infrastructures comme le stade qui porte l’illustre nom de Ouattara Thomas d’Aquin?

Et pourtant, ce serait l’occasion pour les fils et filles de la région de mieux exprimer leur volonté de se réconcilier et de se pardonner dans cette région Centre-nord fragilisée par plus d’une dizaine d’années de crise. Ne dit-on pas que le sport est facteur d’union et de développement ? Le Conseil général, le maire, les cadres et certains dignitaires gagneraient à mettre dans les tiroirs leurs problèmes de leadership pour le bonheur des jeunes générations.

Il leur revient donc de faire le premier pas et l’on verra si les frères Kolo et certains confrères de la région dont nous taisons volontairement les noms, ne vont pas suivre.

Sériba K. envoyé spécial dans le Hambol

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