Politique

‘’ Sortir de la posture de la haine et de la vengeance’’ (La chronique de Fernand Dédêh)


À Barthelemy Zouzoua Inabo: L’église catholique a vidé ou presque tous les discours de fin d’année de leurs substances. Fort opportunément, l’Archevêque d’Abidjan a saisi l’occasion de la traditionnelle fête de la Paix à la cathédrale du Plateau, 24 heures, avant les discours officiels des hommes politiques, pour parler aux cœurs des uns et des autres et plus particulièrement, à celui de ton camarade.

Les mots étaient particulièrement bien choisis et le statut visé. Gnian Gougouessi était là. Elle a bien entendu. Ton parrain de Varietoscope 2019 était là, bras croisés, il a bien entendu.

« Comprends tes ennemis. Aime-les. »

Le prélat y est allé de sa sincérité et de sa vérité. « Je lance un appel à tous les va en guerre « désarmez vos cœurs au nom de Dieu ». Ou encore, « Je rêve d’un moment où nos grands leaders s’asseyent et s’écoutent ». Ou encore, « Comprends tes ennemis. Aime-les. ». Ou encore, « Ne te laisses pas déstabiliser par la rancune. Sinon tu y laisseras ton âme. » Ou encore, « Comment briser la dynamique de défiance qui prévaut actuellement ! ». Et, sous les applaudissements de l’assistance, « Monsieur le Président, je vous supplie de faire sortir de prison ceux qui ont été arrêtés dernièrement. »

Ton camarade, selon mes informations, avait déjà enregistré son discours de fin d’année. Prions Dieu que les paroles fortes de l’église catholique aient un écho favorable dans ce message, son dernier discours de l’année 2019, à dix mois de la présidentielle 2020. Un discours qui arrive dans une ambiance de surchauffe au niveau politique.

‘’Un chef, on le respecte. On ne demande pas d’aimer un chef. On exige de le respecter.’’

L’homme de Dieu a bien dit : « Je lance un appel à tous va-t’en guerre! » De tous les camps. Un chef, on le respecte. On ne demande pas d’aimer un chef. On exige de le respecter. Ces derniers temps, les propos entendus nous plongent dans l’irrévérence de la rébellion.

Un pays ne peut pas rester indéfiniment dans la belligérance. Il faut sortir de la posture de la haine et de la vengeance. De l’action et de la réaction. Quelqu’un a dit que « la politique est un métier ». Il faut, en Côte d’Ivoire, revenir à la politique. Et sortir des petits jeux d’intérêts personnels et particuliers qui nuisent à l’intérêt général de la nation.

Nous attendons d’écouter les différents discours annoncés ici et là. Pour juger de l’état d’esprit des uns et des autres.

En attendant, la tension née du retour avorté « du fils égaré » de ton camarade est encore palpable. Selon mes informations, le dimanche 29 décembre 2019, vers 16h, quatre cargos et des véhicules 4×4 ont fait mouvement dans son village natal. La population et les dozos se sont interposés. Finalement, après négociation, le chef du village a désigné trois jeunes pour être témoins des fouilles de la résidence de l’enfant du village.

‘’ Entrons en 2020 en frères et sœurs joyeux.’’

Une note du ministère de l’Administration du territoire que nous avons pu consulter instruit les DST à rechercher tous les éléments pouvant aboutir à la recherche de la vérité… Ce qui signifie que la Justice n’a pas encore toute la vérité. Les personnes sous mandat de dépôt y sont donc à quel titre? Elles présentent des garanties, la prison doit être une exception ou une demeure pour les coupables…

Bon réveillon à tous. Dieu apaise les cœurs. Entrons en 2020 en frères et sœurs joyeux. Pour ceux qui sur les routes, roulez pour 2020.

De ma position.

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