[Sortie de Laurent Gbagbo lors de la convention du PPA-CI] Un mouvement pro Guéi recadre sévèrement l’ex-président ivoirien (Déclaration)
Abidjan, 14-05-2024 (lepointsur.com) Le 10 mai 2024, au Sofitel hôtel ivoire d’Abidjan /Cocody, l’ex chef d’Etat ivoirien (de 2000 à 2010), Monsieur Laurent Koudou Gbagbo a été investi par son nouveau parti politique, le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), comme son candidat à la présidentielle de 2025.
“ Notre conviction est qu’il faut que tous les partis de droites, notamment le RHDP et le PDCI se méfient de Laurent Gbagbo. ’’
Au cours de son discours programme, le présumé candidat du PPA-CI au suffrage des ivoiriens a tenté comme à son habitude, de réécrire l’histoire de la Côte d’Ivoire.
À sa manière d’historien, il a tordu le cou à la vérité historique, en évoquant l’épisode de l’élection présidentielle d’octobre 2000 qui l’avait opposé au Général de Brigade Robert Guéi, président du Comité National de Salut Public (CNSP) et chef de l’Etat de Côte d’Ivoire qui dirigeait la transition militaro civile de l’an 2000. Transition qui a été suite au coup d’État militaire qui a chassé le Président Henri Konan Bédié du pouvoir.
Laurent Gbagbo, durant environ 9 minutes et demi, a menti sur le départ du Président Robert Guéi du pouvoir après l’élection présidentielle calamiteuse de 2000.
En ma qualité de Secrétaire Général Nationale de la Ligue Nationale pour la Démocratie-mouvement guéiste (LND-mg), je ne pouvais pas rester silencieux face à cette falsification de notre histoire contemporaine. Il est de mon devoir, de rétablir la vérité sur la forfaiture organisée en octobre 2000 par Monsieur Laurent Gbagbo.
En réalité, Laurent Gbagbo n’a pas gagné, dans les urnes, l’élection présidentielle d’octobre 2000. Il a organisé deux insurrections, l’une dans l’armée et l’autre avec ses partisans pour prendre le pouvoir.
“ Le général Robert Guéi, non averti des ruses politique de monsieur Gbagbo, se laisse prendre au piège. Il ne fait pas campagne. Rassuré que la vraie élection aurait lieu en 2005. ’’
En effet, en l’an 2000, la constitution votée à plus de 80% au référendum de juillet 2000, a éliminé les candidats de poids que furent l’ex président de la République Henri Konan Bédié, candidat du PDCI et le seul Premier ministre du Président Félix Houphouët Boigny, l’économiste Alassane Ouattara, candidat du RDR.
Laurent Gbagbo, alors convaincu que son coup avec ses camarades militants du FPI dont les juristes Deni Segui, président d’une organisation dite de la société civile dénommée Ligue Ivoirienne des Droits de l’Homme (LIDHO) et Honoré Guie, lui aussi supposé de la société civile avec sa sulfureuse organisation dénommée GERDES CÔTE D’IVOIRE, pour l’écriture de cette constitution, à relents ivoiritaire avec sa fameuse expression, non présente de lexique (ne s’être jamais prévalu de…) avait réussi, parce que certain qu’elle éliminerai le candidat Alassane Ouattara (le plus craint à cette élection par Laurent Gbagbo ), a rassuré le président Robert Guéi que l’élection de 2000 était une “formalité’’. Et qu’il acceptait d’être le Premier ministre du président Guéi, une fois ce dernier proclamé vainqueur.
“ C’est la plus grande erreur que Robert Guéi fera dans sa vie. Alors que lui, Guéi, ne fait pas campagne, assis au palais présidentiel avec son ami le colonel Moissi Grena, attendait que sa victoire soit proclamée, conformément à la supposée “entente’’ qu’il y avait entre lui et Gbagbo. ’’
Le général Robert Guéi, non averti des ruses politique de monsieur Gbagbo, se laisse prendre au piège. Il ne fait pas campagne. Rassuré que la vraie élection aurait lieu en 2005. À Gagnoa, dans la région natale de monsieur Gbagbo et devant ses frères de régions dont les ministres Deni Bras kanon et Seri Gnoleba en présence du cardinal d’Abidjan d’alors Mon Seigneur Bernard Agre, Laurent affirme que « la candidature de Guéi ne le dérange pas » et qu’il accepte d’être son Premier ministre.
C’est la plus grande erreur que Robert Guéi fera dans sa vie. Alors que lui, Guéi, ne fait pas campagne, assis au palais présidentiel avec son ami le colonel Moissi Grena, attendait que sa victoire soit proclamée, conformément à la supposée “entente’’ qu’il y avait entre lui et Gbagbo. Le chef des refondateurs mettait en marche son plan machiavélique.
D’abord dans l’armée, il organise un affrontement entre les soldats qui lui sont fidèles, conduits par le colonel Dogbo Blé et les soldats restés fidèles à leur chef, le président Robert Guéi. La bataille des casernes est remportée par les soldats du Général Robert Guéi. Dans cette bataille qui a lieu dans la nuit du 22 octobre 2000, les soldats pro Gbagbo perdent un combattant illustre dans l’armée, qui était passé du côté obscur de la force, le commandant Remark. Chez les hommes à Guéi, dirigés par un vaillant fantassin, le commandant du palais présidentiel, le colonel Gueu Michel, on compte zéro perte.
Face à son échec dans l’armée pour organiser un coup d’État pour prendre le pouvoir, il sort ensuite sa seconde carte. C’est à la Commission Nationale Électorale (CNE), organe transitoire, dépendant du ministère de l’intérieur et chargé d’organiser les élections que la mascarade a lieu. Son camarade militant du FPI, Monsieur Honoré Guie qui se présentait comme un homme neutre issu de la société civile et donc nommé à la tête de la CNE, proclame au compte goûte, dans la même soirée du 22 octobre, des résultats alambiqués. Par exemple, il donne Robert Guéi perdant dans le département de Man, la terre natale du Président Robert Guéi. Pis, il donne des résultats de la ville de Gagnoa, puis de la commune du même Gagnoa où Laurent Gbagbo y gagne avec des scores à la soviétique. Excédé par la forfaiture qui se joue à la CNE, le chef de l’Etat Robert Guéi de qui dépend la CNE, puisqu’elle est sous la tutelle du ministère de l’intérieur, ordonne sa dissolution. Elle est alors remplacée par le ministère de l’intérieur qui reprend la proclamation normale des résultats de l’élection présidentielle. Au terme de la proclamation des résultats définitifs, le président Robert Guéi est déclaré vainqueur à plus de 55% des suffrages exprimés. Il faut noter que moins de 300.000 ivoiriens ont praticité à cette élection, sur près de 3.000.000 de probables électeurs. Soit à peine 10% du corps électoral.
“ Quand Laurent Gbagbo se rend compte qu’il a perdu les élections, il met en place son troisième plan : L’insurrection populaire. ’’
Quand Laurent Gbagbo se rend compte qu’il a perdu les élections, il met en place son troisième plan : L’insurrection populaire. Dès le lendemain de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, il appelle ses partisans à prendre la rue. Pour rassurer ses fidèles que l’armée était avec lui, il déclare sur les antennes de RFI : « Dès à présent, prenez la rue dans le pays. C’est moi, le président de la République. D’ailleurs, toutes les casernes ont voté pour moi ». Mensonge de trop. Car, si toutes les casernes avaient voté pour lui, pourquoi ces soldats ont-ils perdu la bataille des casernes ?
Mais le plan c’était déjà préparé depuis longtemps. Puisqu’à son dernier meeting de campagne le 20 octobre 2000, à la place Ficgayo à Yopougon, le candidat Laurent Gbagbo du FPI prévient ses partisans : « Préparez-vous car, ils vont vous voler votre victoire. Est-ce que vous allez vous laissez voler votre victoire ? ». Et la foule répond en chœur : « Nooooon ! ».
Les jeux étaient faits. Le 23 octobre 2000, les rues d’Abidjan sont prises d’assaut par des jeunes et des enfants. Guéi ne capitule pas. Il tient. Mais, le lendemain 24 octobre, il y a de plus en plus de jeunes et d’enfant mineurs dans les rues.
Face à cette situation le colonel Gueu Michel, commandant de la garde républicaine, vient au rapport au palais présidentiel. Voici ce qu’il dit au président Robert Guéi : « Mon Général, nous n’avons plus à faire aux soldats hostiles qui nous attaquent. Nous sommes en face d’enfants ivoiriens qui sont dans les rues. Ce ne sont pas des combattants armés. Nous ne pouvons pas agir ». Il demande alors au Général ses ordres pour exécution. Surpris par ce qui se passe dans les rues d’Abidjan, le président Robert Guéi demande à se rendre compte lui-même de la situation. On lui affrète depuis le GATL, un hélicoptère, pour survoler la ville d’Abidjan. L’adjudant Kando Soumahoro en poste à cet instant, reçoit un appel radio de la présidence pour qu’il fasse venir l’hélicoptère.
L’appareil atterri sur l’esplanade du palais présidentiel au plateau. Le général Guéi embarque à bord l’hélicoptère et survole la ville d’Abidjan. Il s’aperçoit que Laurent Gbagbo a mis dans les rues, d’innocents enfants ivoiriens pour son pouvoir.
“ Même si le président Robert Guéi avait reçu cette information, sa décision était prise. Il n’allait pas tuer les enfants ivoiriens pour un fauteuil présidentiel. ’’
Un officier qui était dans l’hélico avec le Général, lui suggère de jeter sur la foule, des grenades à fragmentation. Il assure au Général que cette action ferait reculer les marcheurs. Mais, au moment où il donnait ces conseils au président Robert Guéi, le Général reçoit un coup de fil d’un de ces fidèles officiers qui suit la situation de prêt de se méfier de l’officier qui était à ces côtés. Car, ce dernier et ces hommes avaient basculé du côté de Laurent Gbagbo, “le darkvador’’ qui avait toujours dit : « Mille morts à gauche, mille morts à droite, moi, j’avance ».
Même si le président Robert Guéi avait reçu cette information, sa décision était prise. Il n’allait pas tuer les enfants ivoiriens pour un fauteuil présidentiel.
Alors, fort de ces informations et refusant de verser le sang des ivoiriens, le président Robert Guéi répond aux conseils de cet officier traitre : « Non, je ne vais pas tuer des ivoiriens pour un poste de président. Si je donne l’ordre de jeter ces grenades, je vais commettre un crime contre l’humanité. Je risque d’aller un jour à la CPI. Si Laurent Gbagbo veut le pouvoir, qu’il le prenne ».
Sur ces mots, robert Guéi se retire du pouvoir. Il fait une brève escale chez papa nouveau, les français ne voulant pas le recevoir. Puis il regagne sa résidence privée à Gouessesso, dans l’ouest du pays, dans le département de Biankouma. Ainsi pris fin le 25 octobre 2000, la transition militaro civile commencée le 24 décembre 1999.
“ On l’aura compris, Laurent Gbagbo est un adepte des demis mensonges et des demis vérités. En 2000, il n’a pas gagné les élections présidentielles. ’’
On l’aura compris, Laurent Gbagbo est un adepte des demis mensonges et des demis vérités. En 2000, il n’a pas gagné les élections présidentielles. Il a organisé une insurrection populaire avec le soutien de certains gendarmes pour prendre le pouvoir.
Pour l’heure, nous les Guéistes nous nous organisons au sein de la LND-mg pour prendre part au débat national. Nous aurons l’occasion, à travers les autres médias de dire notre part de vérité sur l’histoire de notre pays.
Notre conviction est qu’il faut que tous les partis de droites, notamment le RHDP et le PDCI se méfient de Laurent Gbagbo. Il restera pour l’éternité de “boulanger ’’ et “l’enfarineur’’ qu’il a toujours été.
Fait à Abidjan, le 13 Mai 2024
Pour la LND
Le Secrétaire Général National
GOUESSE DIOMANDE