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Sons discordants au RHDP, refus d’adhérer au parti unifié…/ Pourquoi Alassane Ouattara doit prendre sa carte de PDCI-RDA #OuattaraBédié


Amadou Soumahoro, le secrétaire général du Rassemblement des républicains...

Amadou Soumahoro, le secrétaire général du Rassemblement des républicains…

CIV lepointsur.com (Abidjan, 21-12-2015) Alors même que l’on pensait que les affabulateurs du RDR, réunis au sein d’un club de soutien allaient mettre un peu d’eau dans leur vin, que certains d’entre eux, aux ambitions démesurées et faisant preuve d’une ingratitude à nulle autre pareille, ruent dans les brancards pour renier le  parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA). Piétinant et reniant,  ainsi le travail colossal abattu par le  père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne Félix Houphouët Boigny. Le Président Alassane Ouattara qui a fait sien la culture de la philosophie houphouetiste et de la préservation du fétiche légué par le Bélier de Yamoussoukro doit prendre ses responsabilités en retournant au PDCI-RDA.

Il a fallu quatre années de gestion du pouvoir idéologique d’Etat pour que  Alassane Ouattara montre aux Ivoiriens qu’il est non seulement un travailleur infatiguable, mais aussi un homme de devoir, de consensus et de reconnaissance. Un comportement qui n’est malheureusement pas partagé par certains prédateurs, érigés en « suiveurs » dont il s’est fait entouré.

Quand des thuriféraires du RDR font preuve d’ingratitude envers le PDCI

A peine, le candidat Alassane Ouattara réélu avec le soutien de partis frères, dont le PDCI-RDA, que des caciques du parti à la case verte déchirent les accords existants entre les formations politiques sœurs du RHDP. Accords qui ont d’une part facilité la réélection sans grands efforts du candidat Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de 2015 pour un second mandat et d’autre part consolidé un tant soit peu la cohésion sociale. Pour ces pseudo-républicains, il n’est plus question de parler de parti unifié, parce que soutiennent-ils, personne ne doit toucher à « leur RDR ». Trou de mémoire ou mauvaise foi ?

... tout comme Cissé Bacongo, l'un des cadres du parti...

… tout comme Cissé Bacongo, l’un des cadres du parti…

En tout cas, cette question mérite d’être posée, tant ce comportement des amis d’hier du parti d’Houphouët-Boigny traduit la méchanceté, l’ingratitude, le reniement de soit, la mauvaise foi, la cupidité, l’égoïsme, l’égocentrisme… Face à cette ambiance délétère créée par les « suiveurs » d’Alassane Ouattara, l’opinion attend la réaction de celui qui a démontré un si peu de temps son amour pour son pays,  la Côte d’Ivoire. Parce que , même si lui (Alassane Ouattara) considère jusqu’à ce jour,  les sorties hasardeuses et autres ballons d’essai de certains cadres  du RDR comme des rumeurs, nombre d’observateurs attendent de lui, qu’il pose un acte fort, en se démarquant de tous ces prédateurs de la République qui  ont étalé leur incompétence à gérer la chose publique et dont le seul souci est la course effrénée à l’enrichissement illicite.

Où étaient-ils,  ces cadres du RDR qui entonnent aujourd’hui l’hymne de «  ne touchez pas à mon RDR », au moment où Laurent Gbagbo et ses partisans étaient prêts à tout pour conserver le pouvoir, même au prix des vies humaines ? Pourquoi, à ce moment précis, n’ont-ils pas entonné cet hymne honteux qui pue la trahison et la mauvaise foi ? Pourquoi, ne se sont-ils pas opposé quand en présence de tous les garants de la traditions et de l’héritage d’Houphouët Boigny (PDCI-RDA), le président Bédié a appelé tous ceux qui se reconnaissaient en sa philosophie  a signer le pacte de la pérennisation de son œuvre ?  Pourquoi, n’ont-ils pas renié le soutien du « fétiche » d’Houphouët Boigny  quand Bédié a lancé l’appel de Daoukro qui lui a valu d’être traité de tous les péchés d’Israël  par de nombreux cadres, militants et sympathisants du PDCI-RDA ?

Autant de questions, auxquels de nombreux observateurs et militants du RHDP attendent des réponses concises et concrètes de la part d’Amadou Soumahoro, Joël N’ Guessan, Cissé Bacongo, Mabri Toikeusse et autres. D’ailleurs, point n’est besoin de  rappeler, que le Président de la République Alassane Ouattara a réussi son premier mandat non seulement  grâce à sa compétence reconnue par tous, mais aussi par le concours indéniable des cadres du PDCI-RDA, qui à la différence des prédateurs de la République, issus des rangs du RDR ont l’expérience de la gestion du pouvoir d’Etat et de la chose publique.

Pourquoi Ouattara doit se débarrasser de ses « suiveurs »

... ainsi que le porte-parole Joël N'Guessan ne veulent pas entendre parler de parti unifié.

… ainsi que le porte-parole, Joël N’Guessan ne veulent pas entendre parler de parti unifié.

Tout comme Bédié, Ouattara a des suiveurs, qui tels des  sangsues sont accrochés à lui, utilisant son image pour assouvir leurs noirs desseins. Combien, sont-ils ces élus du RDR qui pendant les différentes campagnes (législatives, municipales et conseils régionaux) ont présenté des programmes aux électeurs, si ce n’est utiliser le nom et l’image du Président de la République pour convaincre les électeurs. Pis, certains, à mal d’arguments et de repère ont utilisé la force et la violence pour s’imposer. Suivez, mon regard ! Des exemples qui montrent le manque de maturité politique des cadres du RDR  sont légion.

En témoigne, le revers subit par le parti à la dernière élection présidentielle dans certaines communes et régions considérées comme des bastions du RDR. Par ce vote sanction, les militants, surtout ceux de la base ont traduit en acte leur mécontentement à tous ceux qu’ils ont élu, certains au prix de la vie de parents ou proches. De Cocody à Bouaké, en passant par Abobo (quartier martyr), l’engouement n’était pas le même qu’en 2010. De fait, tous ses « suiveurs et autres buveurs de thé », plutôt que de travailler pour Ouattara ont travaillé contre lui. Compromettant, ainsi à  un certain moment,  le travail qu’il était en train d’abattre.

Ce ne sont pas les étudiants  qui diront le contraire. Eux, qui n’ont pu bénéficier des retombées  des milliards de francs que le Président de la République et l’Etat de Côte d’Ivoire ont investit dans la réhabilitation des cités universitaires et des Universités. Le scandale de l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan Cocody, au moment même où le ministre Cissé Bacongo était le ministre continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Tant, les conséquences ont négativement impacté le quotidien des étudiants et des  enseignants, créant ainsi un malaise au sein du temple du savoir.

 Les exemples, quant à la gestion scabreuse de certains cadres du RDR  à qui le président Alassane Ouattara a fait confiance sont légion. Pour autant,  doit-il désormais avoir de la hauteur, du courage, pour  se débarrasser des sentiments de paternalisme qui ont influencé son premier mandat pour ne mettre en avant que la rigueur qui l’a toujours caractérisé. Car, fort de sa double casquette, Président de la République et président du RDR, un parti qu’il a essayé de modeler à son image, il est inconcevable qu’il s’asseye avec  Henri Konan Bédié, de surcroit son ainé, par ailleurs, dépositaire de l’héritage d’Houphouët Boigny pour décider de pérenniser son œuvre et qu’au final, par la faute de certains esprits malins, ce rêve soit brisé.

Est-ce un crime de lèse-majesté, que de demander à ceux qui se réclament de la philosophie d’Houphouët de revenir à la maison pour mieux consolider les acquis après avoir perdu le pouvoir en 1999, suite à un coup d’Etat. Rejeter du revers de la main, cette main tendue du Président Henri Konan Bédié, est une insulte à sa personne et au Président Alassane Ouattara. A la vérité, les « irréductibles du RDR » au parti unifié, ne sont autres que ceux-là même qui veulent diviser le Rhdp et les Ivoiriens. Ce sont les ennemis de la paix,  de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale.

Au travers ces différentes sorties et autres déclarations inopportunes, Ouattara doit comprendre que ses  ennemis sont dans son propre camp. Il est temps, grand temps que le Président de la République se rende à l’évidence pour accepter que ce sont ces mêmes personnes, mues par une seule volonté, celle d’avoir des espèces sonnantes et trébuchantes qui ont pactisé avec Laurent Gbagbo qui l’ a empêché d’accéder au pouvoir d’Etat en 2010.  Une fois encore, il a fallu le soutien du PDCI-RDA et des autres partis de la coalition pour tirer le Président et son parti d’affaire.

Ces ennemis du PDCI et  de Bédié ont-ils oublié que l’union dont, il est question fait partie de la devise de la Côte d’Ivoire (Union-Discipline-Travail) ? Autant d’éléments qui confortent ceux,  des observateurs qui soutiennent que Amadou Soumahoro, Joël N’Guessan, Albert Mabri Toikeusse, Cissé Bacongo et tous ceux qui ont déchiré l’appel de Bédié pour un retour citoyen au PDCI-RDA sont des ennemis de Ouattara et de Bédié dans leur position.

Inconséquence et trou de mémoire

Est-il conséquent de parler aujourd’hui de RDR comme un parti politique crédible et apte à gouverner ? Pas si sûr. Quatre ans après l’accession  d’Alassane Ouattara au pouvoir d’Etat, le parti politique fondé par feu Djéni Kobena n’existe que de nom. Montrant ainsi qu’en dehors de son président, devenu entretemps président de la République, la majorité des cadres, les membres de la direction et tous les animateurs sont des « suiveurs », regroupés au sein d’un club de soutien. Un club de soutien en mal de repère. Sinon, comment comprendre qu’après l’arrivée de Ouattara au pouvoir et après le congrès qui s’est tenu à Bouaké, le parti (sic) n’a pas pu se doter d’une nouvelle direction digne de le prédestiner à gouverner après Ouattara.

Le secrétaire général intérimaire Amadou Soumahoro, dont les insuffisances sont reconnues de tous n’a jamais été confirmé en tant que secrétaire général. Un poste animé autrefois de main de maître par Henriette Dagri Diabaté. En l’absence d’Alassane Ouattara, la direction du parti n’a pas pu entretenir la flamme de la cohésion, encore moins maintenir les liens avec la base qui est en fait le socle du parti. Certains cadres, tels Sidiki Konaté et Ibrahim Cissé Bacongo  doivent leur élection aux législatives  à des  actes de vandalismes et des « braquages  électoraux » savamment  orchestrés. Aucune autre alternative ne se présentant pas à eux, parce que vomis par les populations et les électeurs.

 L’animateur principal de la direction du parti, Amadou Soumahoro, dont les sorties les unes aussi dénuées de sens que les autres ont exacerbé les populations et les militants a été incapable d’être élu dans sa propre circonscription électorale de Séguela, en dépit du soutien sans faille du parti. Comment, un tel parti pense pouvoir présider aux destinées d’un pays comme la Côte d’Ivoire, sans le soutien des autres. De fait, ils sont tous accrochés à des intérêts personnels acquis  dans des conditions on ne peut plus douteuses.

Pour toutes ces raisons, le Président Alassane Ouattara qui ne saurait trahir le combat pour lequel il a été l’objet de toutes les attaques, même de la profanation de la tombe de sa  génitrice doit tourner  le dos à tous ces ennemis de la Côte d’Ivoire, que sont les opposants au parti unifié, en s’acquittant de son adhésion au parti qui l’a révélé, le parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA). C’est la seule manière pour lui,  de témoigner sa reconnaissance à la mémoire de Félix Houphouët Boigny et au Président Henri Konan Bédié, ainsi qu’à tous les Ivoiriens épris de paix.

EKB             

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