Man, 17-02-2022 (lepointsur.com) Le secrétaire exécutif, chargé de l’immigration et de l’intégration du PDCI-RDA, a fait corps avec les populations de la capitale des montagnes du 10 au 14 février 2022.  A chacune de ses multiples rencontres Daouda Gba, n’a cessé  d’informer et de sensibiliser, sur la nécessité de se confectionner des documents administratifs, notamment la carte nationale d’identité (CNI), qui s’obtient à partir de l’extrait de naissance.

D’où le besoin pour lui d’informer sur la loi n 2018-863 du 19 novembre 2018, instituant une procédure spéciale de déclaration de naissance, de rétablissement d’identité et de transcription d’acte de naissance et sa prorogation de deux (2) ans à compter du 02 février 2022. Avec la chefferie traditionnelle (Man Dan), les communautés du Bafing (Touba), sénoufo (Korhogo), Worodougou (Séguéla), et du Denguélé (Odienné), le professeur des universités  ne s’est pas fait prier pour embaucher sa trompette.

« Chers parents, de Man, le gouvernement vient de proroger de deux (02) ans, la loi qui autorise l’établissement des actes de naissance et jugements supplétifs à ceux qui n’en ont pas. Alors, courrez vers les services d’état civil des sous/préfectures et mairies, pour faire établir ces documents précités, à vos enfants et tous vos proches, qui seraient sans papiers. C’est une opération gratuite. C’est à dire, il n’y a rien à payer ! Engagez la procédure. En cas de blocages, informez nous. Nous allons rencontrer les autorités compétentes en la matière pour décanter ces problèmes », n’a cessé de répéter le directeur général de l’AIDES (Agence Internationale, de Développement Économique et Social). Aussi, le 3^e vice-président du Conseil régional du Tonkpi, s’est-il intéressé de la situation qu’il qualifie de lamentable de sa ville natale, Man.

« J’ai mal de voir notre ville dans cet état ! Une capitale du district aussi pitoyable que celle que nous avons, n’existe nul part. Quelle est cette commune pauvre en tout ? Man, n’a pas de dépotoir. Les ordures de toutes natures jonchent de partout. Aucun lieu de stockage de ces ordures, qui sont finalement déversées dans les cours d’eau, qui devraient servir écologiquement aux populations. Nous n’avons pas de cimetières. Les tombes sont partout. Le cimetière municipal a été morcelé et on y trouve des habitations. Des constructions sont sur des tombes ou voisinent avec les sépultures. Sur l’axe Man-Biankouman, nous avons des cimetières à chaque cent mètres. A Man, aucun plan cadastral. Les constructions ne respectent rien en termes de sérieux. Les flancs des montagnes sont occupées par de minables bâtisses construites de façon pèle mêle. Tout est dans une anarchie pas possible. Et cela n’émeut personne. C’est déplorable ! Chers parents, il faut bien que quelque chose soit fait. Un plan Marchal ou créer une nouvelle ville, sur un autre site, si non Man, n’est plus une ville », a regretté le professeur Daouda Gba.

Simplice Tiagbeu, Correspondant régional

Commentaires

commentaires