Si le pouvoir revient à l’opposition… la paix (Simple avis)
Abidjan, 07-09-2020 (lepointsur.com) Logique ! Si par l’extraordinaire le pouvoir revenait à l’opposition, il n’y aurait plus de violence en Côte d’Ivoire. Et pour cause.
Tout le monde a compris que la place des jeunes et des femmes n’est pas dans les rues. Depuis quelques semaines, le Rhdp, les sociétés civiles (bizarrement il y a société civile de l’opposition et société civile du pouvoir), les syndicats exhortent les jeunes et les femmes à embrasser des activités génératrices de revenus. Les premiers responsables du Rhdp invitent les jeunes à ne pas écouter les appels de l’opposition, à ne pas répondre à ces appels de violences qui détruisent et retardent le développement.
Si le pouvoir change, les responsables du Rhdp, qui ont compris que la politique est dans les urnes et dans le respect des institutions, n’appelleront pas les jeunes, les femmes (enfants des autres) à descendre dans les rues pour revendiquer et casser.
Si le pouvoir change, les responsables du Rhdp n’inciteront pas les enfants des autres à prendre les rues et à brûler les pneus sur le bitume sans que leurs enfants ne soient en première ligne.
Si les responsables actuels passent dans l’opposition, il n’y aura plus de désordre, plus de manifestations qui détruisent. En un mot, ce sera la fin des violences en Côte d’Ivoire et, par conséquent, l’installation définitive de la paix en Côte d’Ivoire.
‘’Si le pouvoir change, la paix s’installera définitivement en Côte d’Ivoire. La violence aujourd’hui n’est qu’opposition, le pouvoir œuvrant, lui, pour la paix’’.
Logique : le RDR est arrivé au pouvoir avec les actions conjuguées des enfants des autres qui ont pris des armes pour rétablir la justice, combattre l’ivoirité et permettre à un fils du Nord de devenir président. Le RDR, aujourd’hui, Rhdp unifié avec le Pdci d’Houphouet Boigny, l’Udpci du général Guéi, a pu conquérir le pouvoir avec l’aide des jeunes et des femmes. Ceux-ci avaient pris les rues, avaient brûlé les pneus à Abobo, Port-Bouet 2, Boribanan et dans beaucoup d’autres villes de l’intérieur pour revendiquer la victoire du président Ouattara, pour empêcher les fonctionnaires de se rendre au travail. Certains de ces militants ont été tués. On parle d’un charnier de 57 personnes qui étaient allées simplement chercher le pouvoir dans la rue en octobre 2000, de la tuerie des femmes d’Abobo en 2011. On dit qu’une bonne partie des 3000 morts de la crise post-électorale est constituée de militants du RDR.
Aujourd’hui, les responsables du Rhdp invitent les jeunes et les femmes, en particulier, à ne plus se sacrifier pour les hommes politiques. Ils s’adressent particulièrement aux jeunes manipulés par les opposants qui demandent des manifestations de rue sans leurs propres enfants.
‘’Si l’opposition actuelle revient au pouvoir, elle sera, à son tour, hostile aux manifestations et aux troubles. Les ivoiriens connaîtront alors une paix définitive’’.
Alors, comment ces responsables Rhdp, très sages aujourd’hui, très respectueux des droits des enfants et femmes, très soucieux du bien-être des populations peuvent-ils demain inciter ces mêmes jeunes à la violence s’ils ne sont plus au pouvoir ?
Si le pouvoir change, la paix s’installera définitivement en Côte d’Ivoire. La violence aujourd’hui n’est qu’opposition, le pouvoir œuvrant, lui, pour la paix. Si les tenants du pouvoir actuel ne sont plus aux affaires, ils ne pousseront plus de jeunes dans les rues sans qu’ils ne soient eux-mêmes devant les manifestations avec leurs propres enfants. Si l’opposition actuelle revient au pouvoir, elle sera, à son tour, hostile aux manifestations et aux troubles. Les ivoiriens connaîtront alors une paix définitive.
Et pour la crainte du Très-Haut et l’amour pour les Ivoiriens, on ne se dédira pas, on ne reniera pas ses engagements comme les Var du pouvoir et de l’opposition nous le présentent et le re-présentent actuellement sur les réseaux sociaux et dans les journaux.
À moins que les enfants des autres subjugués par les prouesses et réalisations de leurs mentors ne prennent eux-mêmes la responsabilité de prendre la rue sans qu’ils ne le leur demandent comme les avocats qui ont écrit à la CPI de leur propre chef pour demander le maintien de Laurent Gbagbo en prison.
Par Pascal Kouassi