[Showbiz/Tom D Genèse, aux dirigeants africains] «Si c’est fini, il faut partir!»
Abidjan, 23-09-2019 (lepointsur.com) En avant-goût de son nouvel album prévu pour bientôt, l’artiste musicien, auteur compositeur reggae, Tom D Genèse, met en garde les dirigeants africains à travers un single intitulé “Si c’est fini, il faut partir’’.
Ce single qui verra le jour au début du mois prochain et qui annonce son deuxième opus, viendra confirmer le talent de l’artiste après “Réveille-toi’’, son premier album.
Dans ce morceau, le messager du Zanzan, est très engagé et sans pitié à l’endroit de tous les dirigeants qui désirent mourir au pouvoir ou s’accaparer de la constitution pour s’éterniser.
«Pour moi, c’est clair et simple. En toute chose, disons en tout contrat, quand tu finis, tu dois devoir vraiment partir. Surtout quand le contrat est à son terme qu’on ne peut pas renouveler.», lance l’artiste en substance. Ainsi pour dire aux gouvernants africains d’arrêter de mamailler, de magouiller les populations dans le but de rester au pouvoir à l’issue de leurs mandats. «Car, c’est ce qui envoie toujours des palabres, des guerres inutiles», s’est-il expliqué.
«Tom D Genèse est engagé il y a très longtemps. Quand vous écoutez mon album passé, où il y a un de mes titres dans lequel je parle de la “vérité’’, “la corruption’’. J’était vraiment engagé. Aussi, il y a mon titre “Et personne ne pourra’’, qui témoigne de mon engagement vis-à-vis de ces genres de dirigeants», affirmé l’artiste tout en précisant que lorsqu’on dit “engagé’’, ce n’est pas un combat contre un politicien, c’est juste dire ce qu’il y a à dire et sans faux fuyant.
«Car le Reggaeman, l’artiste, c’est la voix des sans voix, le porte-parole du peuple. Et le peuple, c’est celui qui n’arrive pas à manger une fois par jour, donc il faut le soutenir. Et le reggaeman, c’est le philosophe des temps modernes», dira Tom D Genèse.
Aussi, l’auteur compositeur reggae, à travers ce single, veut interpeler les dirigeants africains, sur la question de la démocratie dans les pays. Et selon lui, lorsqu’on parle de démocratie, c’est aussi suivre la loi, voire la constitution de son pays. «Si tu finis ton mandant et peut-être un deuxième renouvelable, tu cèdes la place aux autres. Car une seule personne ne peut pas être le plus intelligent sur terre», a-t-il lancé.
Prenant l’exemple de la Côte d’Ivoire, l’artiste affirme que c’est depuis la mort du président Félix Houphouët-Boigny que le pays a commencé à rencontrer les troubles. «Et ce, quant à sa succession, d’aucuns voulaient outrepasser la constitution pour s’interposer, alors que cette même constitution prévoit qu’en cas de décès du président de la république, le droit de succession revient au président de l’Assemblée nationale qui le succède», a-t-il déploré.
Ainsi donc, à travers ce nouveau single, l’artiste se réserve le droit d’interpeler tous les dirigeants africains et des autres continents, pour dire que “si tu as fini, il faut partir’’ et ce, en vue d’éviter des crises.
Médard Koffi