Sous les tropiques ivoiriens, où la production artistique se fait rare, car clouée sous le poids de la piraterie auréolée de lourdes conséquences, Mlle Prisca Blede, n’en démord pas. Elle vient de s’inscrire dans le milieu rarissime de la production à travers Bled Prod, son propre Label.

La rédaction de Lepointsur.com a suivi les traces de celle qui, a décidé de sortir de l’ornière des jeunes talents qui ont du mal à se frayer un chemin. Ainsi, la native de la ville de Guibéroua, que nous avons rencontrée récemment, a décidé de se prêter à nos questions. Entretien.

Bonjour Prisca Blede. Avant d’aborder le vif du sujet veuillez, s’il vous plaît, vous présenter à nos lecteurs et surtout à ceux qui ne vous connaissent pas ?

Prisca BLEDE est ivoirienne, bété de Guiberoua plus précisément de  Dignago. Transitaire de formation et célibataire mère de 3 enfants.

Dites-nous comment une transitaire de formation comme vous, a pu se retrouver dans le milieu de la production artistique ?

Je suis arrivé dans le milieu de la production en voulant pour la 1^ère fois aider un jeune talentueux du nom d’Asalfo de Wandagué

Cependant, quelles ont été vos réelles motivations  pour la mise en place de votre label : Bled Prod ?

D’abord, il faudrait dire que lorsqu’on parle de Prisca Blede, il faut penser à priori au social. J’aime apporter mon aide et mon soutien aux personnes qui ont besoin de moi. Donc c’est ça mes réelles motivations.

Alors, pourquoi a-t-elle décidé de s’investir dans la production lorsqu’on sait que ce fléau grandissant qu’est la piraterie n’a trouvé aucune solution au fil des années ?

Bled Production a été créée pour apporter un plus aux événements culturels dans le milieu tradi-moderne toutes ethnies confondues en créant des concepts. Aussi aider les jeunes artistes de tout genre musical à se frayer un chemin dans le Showbiz.

Et depuis sa création, combien d’artistes font partie désormais de l’écurie Bled Prod ?

J’ai dans mon écurie 2 artistes. A s’avoir : Asalfo de Gandagué et le Grand JC Djatis, qui s’apprête à sortir un nouvel album après 9 ans passé en Europe. Et n’oublions pas que Bled Production existe que depuis 5 mois seulement.

Pourquoi avez-vous baptisé cette structure  »Bled Prod »?

Bled Production parce que je suis Prisca Blede. Et, ‘’Bled’’ c’est l’initiale de mon nom Blede.

Au-delà de la production, puisque vous évoluez aussi dans l’événementiel, avez-vous déjà organisé d’autres événements ?

Oui. Je suis l’organisatrice et l’initiatrice de plusieurs spectacles ici en Côte d’Ivoire. Par exemple, j’ai organisé le 28 décembre 2018 le « NISRE 2019 ».

Et quels sont vos projets à court et à long terme ?

Ah oui. Parlant de mes projets, j’organise le samedi 30 mars à l’allocodrome de niangon Sud à gauche,  la soirée « Alliance des associations gouro-bété ».

J’espère et je souhaite organiser un jour le NISRE au palais de la culture de Treichville. Faire connaître également, les artistes qui ont fait confiance à Bled Production hors des frontières de la côte d’Ivoire.

Et sans oublier, j’organise les jours à venir les soirées dédicaces de mes de artistes JC Djatis et Asalfo de Wandagué.

Prisca Blede a-t-elle un appel à lancer à l’endroit de tous les acteurs culturels et même au-delà des mécènes ?

Oui, l’appel que je voudrais lancer, c’est demander aux bonnes volontés, qui aiment la musique et la culture ivoirienne de nous aider. J’ai besoin de sponsors, parce que ce n’est toujours pas facile de construire quelque chose de grand quand on n’a pas suffisamment les moyens financiers et techniques.

Quel est donc votre mot de fin, puis que nous sommes au terme de notre entretien ?

Je remercie Lepointsur.com.

Entretien réalisé par Médard KOFFI

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