[Sgt Koné Ibrahima (SG SYNAREP-CI)] « Les pompiers civils de Côte d’Ivoire sont bien partis pour être dans de meilleures conditions de vie et de travail »
Daloa, le 31-10-2022 (lepointsur.com) Le Syndicat National pour la Renaissance des Pompiers de Côte d’Ivoire (SYNAREP-CI) a été créé le 27 octobre 2021, en pleine crise de revendications des conditions idoines de travail des pompiers professionnels ou pompiers civils de Côte d’Ivoire. Un an après sa création, son secrétaire général, le Sergent Koné Ibrahima dit “Ba Bemba’’ dresse ici le bilan de ses activités non sans se réjouir de ses collaborations d’avec sa hiérarchie administrative, en l’occurrence le ministère de l’intérieur et de la sécurité et la Direction Générale de l’Office National des Pompiers Civils de Côte d’Ivoire (ONPC). Cahin-caha, ce syndicat tente de se frayer du chemin, en enrichissant son carnet d’adresses lors des rencontres d’envergure nationale et internationale. Fidèle au slogan « Mieux vaut garder sa dignité plutôt que de trahir », le secrétaire général Ba Bemba et son syndicat, membres de la centrale humanisme, dirigée par Soro Mamadou, marchent, avancent graduellement, en toute confiance et posent de vrais pas de géants tout en laissant derrière eux des traces indélébiles positives qui, nul doute, resteront gravées demain en lettres d’or, dans les livres d’histoire des pompiers professionnels ou pompiers civils de la Côte d’Ivoire. Interview.
A en croire nos sources, votre syndicat est né en pleine crise de revendications corporelles des pompiers professionnels de la Côte d’Ivoire.
Effectivement, le SYNAREP-CI est né dans un contexte de crises. C’était au moment où les pompiers civils de notre Nation, dans leur grande majorité, étaient engagés dans une lutte farouche pour l’amélioration de leurs conditions de vie. Notre syndicat est né donc du caractère passif du Synapcci à s’engager aux côtés de l’intersyndicale des pompiers civils, conformément au principe sacro-saint du syndicalisme. En clair, nous avons décidé avec nos camarades qui soutenaient notre vision, de nous engager résolument dans le combat, aux côtés de l’intersyndicale des pompiers. Voilà comment est né le SYNAREP-CI.
Quelle est la cartographie de votre représentation en Côte d’Ivoire après un an d’existence ?
Il faut dire que le SYNAREP-CI est représenté dans presque tous les 31 CSU en Côte d’Ivoire. Les pompiers nous font confiance car, notre idéologie s’inscrit dans la défense et la restauration de leurs droits : Préserver notre dignité, au lieu de trahir.
Pensez-vous être toujours sur la bonne trajectoire, un an après la naissance de votre syndicat ?
Nous sommes en de bonnes voies. Je le disais tantôt, le SYNAREP-CI est né pour réparer certaines incompréhensions, en défendant véritablement les droits des pompiers civils. Ainsi, depuis la création du SYNAREP-CI, nous nous sommes engagés dans tous les combats visant le bien-être des pompiers civils de la Côte d’Ivoire.
Quels sont vos rapports d’avec les autres leaders syndicaux, notamment le SYNAPC-CI ?
Il n’y a jamais eu de problèmes personnels entre nous car, la lutte que nous menons n’est pas une affaire personnelle et de personne. La séparation est survenue pour des raisons de divergence idéologique et d’opinions. Sinon, nous n’avons pas de problème de relations humaines. Sinon, nous avons toujours de très bons rapports humains.
Quelles sont les grandes actions que vous avez posées et qui ont marqué positivement l’histoire des pompiers professionnels de Côte d’Ivoire ?
Personnellement et sans être prétentieux, notre syndicat a été en première ligne de toutes les actions posées pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des pompiers civils aux côtés des autres leaders de l’intersyndicale. J’ai d’ailleurs pris beaucoup de coups. Pour moi, c’est le prix à payer aux côtés de nos camarades de l’intersyndicale UNAPC-CI/SAAP-CI/ SYNAREP-CI pour demander le bien-être de notre corporation. Nous avons alors porté les problèmes de la corporation au plus haut sommet de l’État, en commençant par notre ministère de tutelle jusqu’à la Primature, sans oublier les populations par le biais de vos différents écrits dans les médias. La lutte continue et nous sommes actuellement inscrits dans un processus de dialogue avec la direction de L’ONPC.
Aussi, très bientôt, il aura l’entame des discussions sectorielles, conformément aux accords de la trêve sociale. Nous pensons dès lors que tout ceci aboutira à quelque chose de grand, pour tous les pompiers civils, y compris ceux qui se sont recroquevillés sur eux.
Quel est votre prochain combat ?
Actuellement, nous plaidons auprès de notre hiérarchie pour les avantages liés à la spécificité de notre corporation, en l’occurrence l’octroi de certaines primes et la revalorisation de certains d’entre nous. Aussi, il faut l’établissement d’un document clair qui puisse identifier le pompier civil en tout lieu et en toute circonstance. Il y a aussi la question de la carte professionnelle qui a fondamentalement trait à notre sécurité.
Vos rapports d’avec les autres syndicats et votre hiérarchie administrative sont-ils au beau fixe ?
Permettez-moi de saisir cette occasion, pour tout d’abord, remercier très sincèrement le Préfet Hors Grade, Mr Amakou Kassi Gabin, Directeur Général de L’ONPC pour l’excellent travail qu’il abat. Il est entrain de positionner L’ONPC à une dimension mondiale. Une donne sur laquelle s’aligne le SYNAREP-CI. D’où notre volonté de l’accompagner, chaque fois que de besoin. C’est pour cela que nous nous sommes engagés très résolument dans le processus du dialogue actuellement en cours avec la direction de L’ONPC. Je voudrais aussi exprimer ma profonde gratitude à notre ministre de tutelle, le Général Vagondo Diomandé qui a fait preuve de compréhension en ouvrant un cadre de dialogue pour nous écouter après les dernières actions de grèves que nous avons menées.
Outre nos rapports professionnels excellents avec notre hiérarchie, il faut dire que nous avons aussi de très bons rapports avec les autres syndicats de l’intersyndicale. Il nous faut travailler en parfaite symbiose puisque nous œuvrons tous pour le bonheur de la corporation. Les centrales syndicales et faîtières signataires de la trêve sociale 2022-2027 nous ont montré que c’est ensemble, main dans la main, qu’on obtient des grandes choses. Nous avons plus que besoin de cette solidarité, surtout pour les discussions sectorielles que nous allons entamer bientôt.
Que retenir de la double cérémonie d’échanges et d’hommage des pompiers civils au ministre Vagondo Diomandé, à Daloa ?
La cérémonie de Daloa était une rencontre de travail initiée par le monsieur ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le GAL Vagondo Diomandé. Alors, compte tenu de tout le travail abattu grâce à son leadership depuis son arrivée à la tête de notre ministère de tutelle, nous, pompiers civils de Côte d’Ivoire avons voulu que la rencontre soit couplée à une cérémonie d’hommage. A tout seigneur tout honneur donc.
Vous êtes sans ignorer que la reconnaissance est une valeur qui porte chance. Le corps des sapeurs-pompiers civils en Côte d’Ivoire a bien voulu de vive voix dire merci au ministre Vagondo Diomandé de ce qui est déjà fait, afin d’ouvrir la route de la chance à ce qui reste à faire. Sur cette lancée, nous estimons que les pompiers civils de Côte d’Ivoire sont donc bien partis pour être dans de meilleures conditions de vie et de travail.
A quel syndicat des travailleurs ivoiriens êtes-vous affiliés ?
Nous (Le SYNAREP-CI) sommes affiliés à la centrale humanisme du SG Soro Mamadou. En véritable maître, le camarade Soro nous a accordé sa confiance et il a guidé nos pas depuis la création de notre syndicat jusqu’à ce jour. Il est constamment à nos côtés dans toutes les actions que nous menons. C’est une boussole pour nous et nous savons tout de même qu’avec lui, nous serons toujours très bien orientés, puisque le syndicalisme n’a plus de secret pour lui.
Notre entretien est à son terme. Avez-vous un message particulier à véhiculer ?
Je voudrais d’abord vous remercier pour l’occasion que vous m’avez donnée à travers cette interview pour m’exprimer. Je remercie aussi tous mes camarades du SYNAREP-CI et de l’intersyndicale, sans oublier le camarade Secrétaire Général Soro Mamadou de la centrale humanisme. Je voudrais aussi rassurer nos camarades pompiers en leur disant que je serai toujours de leurs côtés pour défendre leurs causes.
Interview réalisée et retranscrite par Laine Gonkanou, correspondant régional