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Sévère verdict contre Simone et Michel Gbagbo : Le Fpi victime de son arrogance


lepointsur.com (Abidjan, le 10-3-2015) 20 ans de prison ferme, c’est le verdict du procès contre Simone Ehivet Gbagbo, du nom de l’ex Première-dame de Côte d’Ivoire. Tandis que son beau-fils, Michel lui écopait de 5 années fermes. Après un long procès débuté le 26 décembre 2014, la Cour a finalement délibéré. Coupant tout espoir de libération pour l’épouse de Laurent Gbagbo et son fils aîné Michel.

Par la faute et l'incohérence du Front populaire ivoirien, Simone ...

Par la faute et l’incohérence du Front populaire ivoirien, Simone …

Un verdict qui sonne comme désaveu cinglant du Tribunal au Front populaire ivoirien qui, tout au long de ce procès, s’est illustré de la pire des manières. Plutôt que de créer l’union sacrée autour de la cause des cadres écroués, avec en ligne de mire l’ex-Président de la République qui séjourne encore à la prison de la Cour pénale internationale de la Haye au Pays-Bas, le Fpi s’est mué dans une lutte de leadership qui a fait ignorer l’essentiel qui, par principe, devait être la libération de ses dignitaires pour venir reprendre leur place encore si vides.

Evidemment, cette attitude des militants de la plus importante des partis politiques n’est que le prolongement de ce qu’ils avaient commencé à développer au lendemain de la chute des refondateurs. L’on se rappelle qu’ils avaient poussé l’outrecuidance jusqu’à contester la légitimité du pouvoir actuel.

Ironie du sort ou simple hasard, c’est pourtant la signature de ce pouvoir qui a encore de la valeur au plan national et à l’international. Toute chose qui a contribué au maintien de Simone Ehivet Gbagbo en Côte d’Ivoire, en vue de purger sa peine, alors qu’elle hâtivement demandée par la Cour pénale internationale. En effet, une loi a été votée à cet effet, le lundi 9 mars 2014 par l’Assemblée nationale réunie en session extraordinaire. Cette nouvelle disposition interdit à la Côte d’Ivoire de transférer les personnes impliquées dans les crimes contre l’humanité vers la Cpi.

... et Michel Gbagbo,n'ont pu bénéficier de la moindre situation atténuante. (Ph: Dr)

… et Michel Gbagbo,n’ont pu bénéficier de la moindre situation atténuante. (Ph: Dr)

Au-delà d’amener à la réflexion, les peines de Simone et Michel Gbagbo susciteront très prochainement des débats passionnés dans les rangs des militants du Fpi et bien au-delà. Cependant, loin d’épiloguer sur la volonté du pouvoir de casser du Fpi, force est de reconnaître que le verdict du procès de Simone Ehivet Gbagbo est à la hauteur de l’arrogance dont elle a fait preuve tout le temps qu’a duré son procès.

Au demeurant, ces différents viennent mettre devant les projecteurs que le pouvoir est bel et bien en place. Sinon, comment comprendre que ses décisions s’appliquent à tous les frontistes qui, jusque-là continuent de refuser de se reconnaître en lui ? Pour l’heure, le juge Tahirou Dembélé a tranché. 20 ans de prison ferme pour Simone Ehivet Gbagbo, ainsi que deux hauts gradés de l’Armée qui ont contribué à durcir le régime de Laurent Gbagbo. 5 ans pour Michel Gbagbo, 18 mois avec sursis pour Pascal Affi N’Guessan. Une peine déjà couverte par ses deux années de détention à la prison de Bouna.

Idrissa Konaté

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